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28 janvier 2010

Tokyo

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4e de couverture : "Quand Grey débarque à Tokyo sans attaches, argent ni bagages, elle a beaucoup à prouver et encore plus à cacher. Sa rencontre avec Jason, pour lequel elle éprouve une fascination immédiate, est déterminante : il lui trouve un toit, une maison délabrée vouée à la démolition, et un emploi dans un club à hôtesses très privé. Ses clients ? Des yakuzas et un étrange infirme accompagné d'une nurse à la silhouette monstrueuse... Mœurs inavouables, violence, écrasant secret... Ce nouvel univers est pourtant familier à Grey. Le but de son voyage ? Retrouver un mystérieux film à l'existence contestée datant de l'invasion de la Chine par les Japonais. Un seul homme pourrait l'aider. Un survivant du massacre qui refuse de répondre à ses questions..."

J'ai lu ce livre il y bientôt 3 ans et il reste marqué dans ma mémoire par sa violence psychologique, un mélange de répulsion et de fascination.

Une mystère opaque émane des personnages, tous complexes. La frontière avec la folie est floue. Jason, qui offre un toit à Grey, l'embarque par la même occasion dans l'univers glauque, celui de la mafia japonaise, où plane l'ombre de la Nurse, dite encore "le monstre Saitama".

Grey est anglaise, et elle débarque à Tokyo pour rencontrer le professeur chinois Shi Chongming, qui a vécu un épisode tragique de l'histoire sino-japonaise et détient une vidéo de cet événement.

En effet, plus qu'un bon thriller, c'est l'occasion pour Mo Hayder nous offrir là une page secrète de l'Histoire du Japon, longtemps taboue : l'invasion et le massacre par les Japonais de la ville chinoise de Nankin en 1937 "où l'armée nipponne céda à une frénésie collective  de viols, de tortures et d'humiliations qui dura un mois". "Honda, journaliste japonais, travaille depuis 1971 à faire éclater la vérité aux Yeux de ses compatriotes incrédules. (...) son recueil de témoignages paru en 1999, The Nanjing Massacre, comporte plusieurs récits de témoins évoquant "une montagne de cadavres", quelque part dans la région de la montagne du Tigre"

Deux voix se croisent tout au long du récit, celle de la romancière qui nous raconte l'aventure de Grey et celle du témoignage du vieux professeur chinois, qui raconte l'Histoire, taboue. L'horreur de la réalité finit par dépasser celle de la fiction.

Un roman qui n'est pas très "reposant", mais que l'on ne lâche pas une fois entâmé. C'est le seul livre que j'ai lu pour l'instant de Mo Hayder. J'hésite à me replonger dans autant de noirceur. Même si je ne regrette pas du tout cette lecture. Avis aux courageux :)

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24 janvier 2010

Divorce, Jack !

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4e de couverture : "Dan aime bien sa femme Patricia mais l'amour n'a jamais empêché les sentiments et Dan craque un soir pour Margaret, qui est assassinée le soir même... Est-ce à cause de sa liaison avec Dan ? Est-ce l'IRA ? Un groupe d'extrêmistes protestants ? Un amoureux jaloux ? Il ne reste plus à Dan qu'à courir très vite pour sauver son mariage et sa peau. Mais à Belfast, c'est entre les bombes qu'on cavale."

Ne pas se fier à cette 4e de couverture qui suggère un simple roman de gare. C'est bien plus que cela sans pour autant se prendre la tête !

Franchement, j'ai passé un agréable moment avec Dan Starkey, journaliste très très imparfait, bourré de faiblesses et c'est ce qui fait son charme. Un héros décalé dans un univers dangereux. Une espèce de "Gaston la Gaffe" à la sauce nord-irlandaise. Il doit faire face à la bande de Pat Coogan le Vacher qui règne sur le "Pays des Canailles" à Crossmaheart  : tout un programme ! Nous le suivons ainsi à travers les quartiers de Belfast (avis à ceux qui connaissent la ville !) et de sa banlieue glauque. Nous croisons de drôles de religieux, pas très catholiques et pas très protestants non plus. Et une foule de personnages hauts en couleurs.

Un roman bourré d'humour, (d'argot aussi) une intrigue haletante avec des rebondissements en cascade et une chute brillante. Bref, on ne s'ennuie pas un seul instant.

Le héros est un nord-irlandais "protestant" mais pas pour autant ennemi des Nord-Irlandais nationalistes. Colin Bateman dévoile au fur et à mesure au lecteur un univers de la corruption, où tout est beaucoup plus compliqué que ce qu'il y paraît. Et il ne fait de cadeau à personne. Un conseil : ne cherchez pas Crossmaheart  sur la carte de l'Irlande du Nord : ce village n'existe pas. Colin Bateman y concentre le Mal et les travers de l'Irlande du Nord. Un lieu imaginaire, donc "neutre". Ce n'est sans doute pas un hasard.

J'ai envie de lire les autres aventures de ce journaliste pas comme les autres. Quelques titres sont traduits en français. Mais je suis assez attirée par "Belfast Confidential" qui est le dernier paru et disponible seulement en VO. Donc, si j'ai le temps et le courage...

Quelques mots sur l'auteur : Colin Bateman est donc écrivain mais aussi journaliste nord-irlandais. Il est né à Bangor, dans le comté de Down en 1962. Il a tenu une chronique satirique sur la société nord-irlandaise et a reçu le prix de la presse pour ses chroniques.

Un écrivain de polar qui mérite d'être mieux connu en France. "Divorce, Jack!" a fait l'objet d'un film. Avis aux amateurs !

23 janvier 2010

3 bonnes résolutions que je ne tiendrai pas en 2010

Me voici encore une fois taguée... ! Pff, trop dure la vie :p

Keisha me demande

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Voyons voir, ce ne devrait pas être trop difficile étant donné que je ne fais pas cette chose, de prendre de bonnes résolutions, car je ne suis pas masochiste : la vie est trop courte pour se contraindre. Enfin, c'est une opinion qui n'engage que moi, et je respecte parfaitement celle de ceux qui se lance des défis "bonnes résolutions".

1) Arrêter d'acheter des livres par pulsion soudaine, en surfant sur les blogs littéraires ou sur mon libraire en ligne préféré, ou encore lors de mes vadrouilles sur Paris qui me voient souvent échouer chez Gibert (pour dégoter des occasions).

Quand je vois que, rien que ce mois, j'ai déjà allongé ma PAL de 2 livres avec De pierre et de cendre de Linda Newbery et de Tsukabi de Aki Shimazaki (ce dernier pas plus tard qu'hier soir après un passage sur le blog d'Aifelle!), je me dis que ce ne serait vraiment pas raisonnable de prendre une bonne résolution dans ce domaine.

2) Arrêter les voyages, parce que le porte-monnaie en prend un coup ? Ca va pas la tête :p ! Je pars au Japon en avril comme beaucoup le savent déjà, (aïe, ouille le porte-monnaie!!),  j'ai une escapade irlandaise prévue en mai le temps d'un week-end à rallonge et je me demande déjà comment je vais faire pour occuper mon été car je n'ai absolument pas l'intention de rester à la maison. Jouer au Loto serait peut-être la solution :)

3) Me mettre au sport et marcher plus souvent plutôt que de prendre la voiture. Même pas en rêve ! Je n'ai jamais été très sportive et ma ligne n'en souffre absolument point donc pourquoi que j'irai m'autoflageller à courir, nager etc? Marcher, je le faisais davantage par le passé mais depuis que je bosse plus près, la reine voiture a eu raison de moi. Sauf pour les courses de proximité, faut pas charrier :p.

Voilà donc les quelques bonnes résolutions que je ne tiendrai absolument pas en 2010 parmi un milliard d'autres !

Je file maintenant le bébé à Cryssilda, Ys, Canel, Adeline et Aifelle.

16 janvier 2010

Hiver arctique

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4e de couverture : "Le corps d'un petit garçon était couché dans la neige lorsque la voiture d'Erlendur est arrivée au pied de l'immeuble de banlieue, en cette fin d'après-midi glaciale de Reykjavik. II avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande, son grand frère avait du mal à accepter un pays aussi froid. Le commissaire Erlendur et son équipe n'ont aucun indice et vont explorer tous les préjugés qu'éveille la présence croissante d'émigrés dans une société fermée. Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir, il néglige ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et manque de philosophie lorsque ses enfants s'obstinent à exiger de lui des explications sur sa vie qu'il n'a aucune envie de donner. La résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son pessimisme sur ses contemporains. Dans cet impressionnant dernier roman, Indridason surprend en nous plongeant dans un monde à la Simenon. Il a reçu pour ce livre et pour la troisième fois le prix Clé de Verre du roman noir scandinave. "

Autant le dire tout de suite : j'ai été déçue !

Des fausses pistes qui s'accumulent jusqu'à quasiment la fin du roman et qui ont fini par me lasser. Certes la fin est un coup de théâtre et elle est terrible mais elle laisse un sentiment final de "décousu".

Indridason n'épargne pas son pays mais en même temps ne va pas au bout de ses idées, c'est du moins le sentiment que j'ai eu, à cause de cette fin absurde qui fait suite à une analyse sociologique assez fine. Dommage. Cela dit, la nature humaine en prend pour son grade.

J'attends tout de même avec impatience la sortie du prochain roman, en février 2010, car j'aime beaucoup les personnages. J'espère juste que ce sera au niveau des autres romans qui oscillent entre "très bon" et "excellent".

Voir aussi l'avis d'Aifelle.

13 janvier 2010

Samedi

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4e de couverture : "Pour Henry Perowne - neurochirurgien réputé, mari heureux, père comblé d'un musicien de blues et d'une poétesse - ce devrait être un samedi comme les autres. Pas question d'aller défiler contre la guerre en Irak. Plutôt goûter les plaisirs de la vie. Et pourtant... Un banal accrochage et voilà la violence qui surgit dans son existence protégée. Henry aura beau tenter de reprendre le fil de sa journée, ses vieux démons et le chaos du monde le rattraperont sans cesse durant ces vingt-quatre heures, au terme desquelles plus rien ne sera jamais comme avant. Tout en faisant diaboliquement monter le suspense, McEwan entrelace évènements planétaires et privés avec une telle virtuosité que cet étrange samedi devient la métaphore de toutes nos vies fragiles d'Occidentaux pris dans la tourmente de ce début de siècle. Et cette réflexion profonde sur le hasard et le destin, les pouvoirs respectifs de la science et de l'art, la quête d'un sens qui résisterait à la mort nous montre une fois de plus, après Expiation, un romancier parvenu à la plénitude de son art. "

Le récit des 24h d'un homme ordinaire, heureux, mais se croyant un peu trop à l'abri des vicissitudes du monde, à cause de sa situation sociale aisée. Jusqu'au jour où, pour une broutille, la violence gratuite se déchaîne et retourne sa vie et sa vision des choses.

Le rythme de ce  récit 375 pages suit le rythme de la vie, d'abord très tranquille (trop tranquille!) d'Henry Perowne pendant la première moitié du roman. Une petite alerte toutefois, au réveil. Puis, à partir de l'"incident", tout s'accélère. Le suspens monte en flèche, jusqu'au dénouement final, les événements extérieurs téléscopent la vie d'Henry. Du grand art narratif.

J'ai beaucoup aimé, comme tous ceux que j'ai lu précédemment de McEwan. Un livre qui se lit en prenant son temps. L'inverse d'un thriller. Ou plutôt un thriller à la McEwan dont lui seul a le secret.

Le prochain au programme de ma PAL : L'innocent, qui au regard du résumé, me fait déjà saliver !

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9 janvier 2010

Ni d'Eve ni d'Adam

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4e de couverture: « Stupeur et tremblements pourrait donner l’impression qu’au Japon, à l’âge adulte, j’ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d’Ève ni d’Adam révélera qu’à la même époque et dans le même lieu, j’ai aussi été la fiancée d’un Tokyoïte très singulier. »

Je suis une fan d'Amélie Nothomb, (même si ses 2 derniers romans m'ont vraiment déçue).

Elle raconte ici un épisode de sa vie au Japon en 1989-1990. Une idylle amoureuse alors qu'elle avait décidé d'apprendre le japonais, d'une manière pour le moins singulière : "Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français." C'est ainsi qu'elle rencontre Rinri qui étudie le français à l'université de Tokyo. Une idylle toute aussi singulière s'ensuit.

"Les pires accidents de la vie sont langagiers. Un soir de semaine, après minuit, tandis que le sommeil m'e.mportait par le fond, Rinri me demanda en mariage pour la deux cent quarantième fois. Trop fatiguée pour être évasve, je répondis non et m'endormis aussitôt
Au matin, près de mon écritoire, je découvris un mot du garçon : "Merci je suis très heureux.""

J'ai pas mal ri en lisant. L'humour d'Amélie Nothomb n'est jamais moqueur. Le ridicule des situations dépasse souvent les deux amis (loin d'ici est le cliché des amoureux transis)... Un roman autobiographique sur la différence culturelle et la découverte de cette différence. C'est, à mon avis, le principal intérêt de ce récit divertissant.

Je l'ai lu à sa sortie en 2007 et je compte bien le relire avant mon départ.

7 janvier 2010

La cloche du lépreux

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4e de couverture : "En ce mois de novembre 667, soeur Fidelma et frère Eadulf doivent affronter la pire des épreuves : la disparition de leur enfant. De retour dans le château familial de Cashel, on leur annonce que le corps mutilé de Sârait, la nourrice du petit Alchù, a été retrouvé dans les bois et que personne ne sait où se trouve leur bébé. Rongée par la culpabilité, Fidelma se sent pour la première fois de sa vie incapable d'enquêter et s'en remet complètement au sang-froid de son époux. A mesure que les indices s'amenuisent, l'angoisse augmente et c'est le mariage même du couple qui est remis en question. Sur la piste d'une troupe de baladins nains et d'un mystérieux lépreux, Eadulf est persuadé que leur fils est vivant, mais le temps leur est compté et aucun faux pas n'est permis... "

Je vais encore vous saoûler avec mes polars celtiques mais avec tous les fans de l'Irlande que je connais, ça ne pourra que vous plaire :)

Il ne s'agit pas vraiment d'histoire de bonne soeur et de moine comme on l'imagine au premier abord (heureusement, ça ne serait pas trop ma cup of tea !). C'est bien plus que cela !

Dans ce volume, qui est actuellement le dernier paru en France, nous avons affaire à une intrigue ténue : qu'est-devenu le bébé de Fidelma et d'Eadulf ? A-t-il été enlevé ? Si oui, s'agit-il d'un enlèvement "politique" ? Est-il mort ?  Et le lecteur va de suprise en suprise. Parallèlement, nos deux héros traversent une crise de couple. Leur mariage à l'essai, qui doit arriver à terme très bientôt (un an et un jour après avoir été contracté) aura-t-il un avenir dans un mariage définitif ? Oh my god, que de suspens ! L'amour sous toutes ses formes est au coeur du volume.

J'ai hâte de lire la suite, dès qu'elle sera parue. Les personnages ont beaucoup évolué. Les histoires sont bien meilleures qu'au début. C'est d'une érudition incroyable mais très facile à lire.

Je vous conseille la série (Peter Tremayne a aussi écrit la série de frère Cadfael, le moine écossais, sous un autre pseudo).

2 janvier 2010

Le bonhomme de neige

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4e de couverture : "Oslo, novembre 2004, la première neige tombe sur la ville. Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part. Le jeune fils remarque qu'il est tourné vers la maison et que ses grands yeux noirs regardent fixement leurs fenêtres. Dans la nuit, Birte, la mère, disparaît, laissant pour seule trace son écharpe rose, retrouvée autour du cou du bonhomme de neige. Dans le même temps, l'inspecteur Harry Hole reçoit une lettre signée "le bonhomme de neige" qui lui annonce d'autres victimes. Plongeant son nez dans les dossiers de la police, Harry met en lumière une vague de disparitions parmi les femmes mariées et mères de famille de Norvège. Toutes n'ont plus donné signe de vie le jour de la première neige. D'une sobriété étonnante, Harry Hole va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur le territoire norvégien et qui le conduira jusqu'au gouffre de sa folie"

C'est le seul livre que j'ai lu de ce romancier norvégien. C'est avec ravissement que j'ai suivi l'inspecteur Hole à travers les rues d'Oslo et de Bergen, villes que je connais un peu.

Mais à vrai dire, j'ai un peu eu du mal à accrocher pendant les premières pages. Puis je me suis prise au jeu et j'ai suivi l'Inspecteur sur les fausses pistes ! Une fin à laquelle je ne m'attendais pas. Et l'idée du "bonhome de neige" comme criminel est originale.

Bref, je garde un bon souvenir de cette découverte faite il y a maintenant plus d'un an et j'ai d'ailleurs un autre livre de Jo Nesbo dans ma PAL. Donc j'en reparlerai sûrement.

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