Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mille (et une) lectures
Visiteurs
Depuis la création 87 449
Derniers commentaires
Archives
Mille (et une) lectures
27 mars 2010

Park Life

51JUR31vk1L__SL500_AA300_

4e de couverture : "Ce petit roman est une bouffée d'air pur dans la vie affairée et raisonnable des citoyens du XXIe siècle que nous sommes. Un air venu du parc de Hibiya à Tôkyô, où l'on pénètre sur les pas d'un jeune employé légèrement excentrique, et soudain " l'exhalaison de terre et d'herbe vous chatouille les narines ". Là, il croise une triathlonienne consommatrice de bains moussants. rencontre un vieil homme qui fait voler un capricieux aérostat rouge, rêve, médite, s'exerce à chambouler la perspective pour voir le monde autrement. Il arrive que s'y nouent des idylles, à peine plus tangibles que le bruissement des pigeons qui s'envolent. Ce récit a le charme des parenthèses qui s'ouvrent parfois dans la vie pour laisser entrer l'enchantement, comme un léger vertige teinté de déraison. La ville n'est pas loin, les buildings cernent l'horizon, mais dans cet espace clos et protégé, se jouent les menues aventures qui donnent son goût unique à l'existence, la petite musique d'un grand parc au cœur d'une immense capitale.Park Life a été couronnée en 2002 du prix Akutagawa, le Goncourt japonais."

Très franchement, je ne suis pas d'accord avec la 4e de couverture : pour moi ce livre a été tout sauf une bouffée de fraîcheur. La lecture m'a laissé perplexe, interrogative. C'est la littérature asiatique telle que je la redoute. Je ne vois pas où l'auteur veut en venir.

Le narrateur croise dans un parc une jeune femme, lui-même habite en face de chez lui dans l'appartement d'un couple qui ne vit jamais ensemble où il garde leur singe. La mère du narrateur pendant ce temps là squatte chez lui. Trop passionnant tout ça... Bref, je regrette de m'être laissé tenter par ce livre, incapable de comprendre Yoshida Shuichi. C'est le côté "optimiste" du livre qui m'avait attirée. Mais bon...

Je ne renonce pas pour autant à la littérature japonaise, qui, avec ce que j'ai déjà lu, m'aide à préparer mon voyage dans quelques petites semaines. J'ai Ikebukuro West Gate Park  de Ira Ishida dans ma PAL et je pense que je l'emporterai avec moi dans l'avion.

Publicité
21 mars 2010

Pour solde de tout compte

51DCY1HVM3L__SS500_

4e de couverture : "La surdité d'Elena Weaver ne l'empêchait nullement de mener à Cambridge de brillantes études en même temps qu'une vie sexuelle débridée. Mais dans une île mal famée en bordure de la ville on découvre son cadavre mutilé. Une mort atroce pour la belle étudiante, fille d'un professeur respecté du collège St Stephen.
Les maladresses de la police locale incitent Scotland Yard à dépêcher sur place deux de ses meilleurs enquêteurs. L'occasion pour le sergent Barbara Havers, toujours aussi caustique et mal fagotée, de retrouver son vieil ennemi intime, le comte Lynley, sa Bentley et ses bonnes manières d'ancien d'Eton.
Mais s'ils s'entendent comme chien et chat, ces deux-là forment aussi l'équipe la plus intelligente et la plus tenace de Grande-Bretagne. De la subtilité et du courage, il leur en faudra pour identifier le plus stupéfiant, le plus invraisemblable des coupables."

Si l'atmosphère britannique vous manque, alors je ne peux que vous conseiller Elizabeth George, la plus "british" des auteurs de polar américain.

Dans ce roman, nous sommes plongés dans le brouillard de Cambridge, au sens propre comme au sens figuré. Le "so british" lord Lynley et son acolyte Havers, une femme un peu "prolo", dotée d'un langage châtié, habillée comme un sac à patates, piétinnent dans l'enquête, se perdent sur des fausses pistes à répétition. On finit par se demander si le brouillard va se lever sur la ville comme dans leur tête, car un Lynley plus amoureux que jamais de Lady Helen et une Havers inquiète pour sa mère, ça n'arrange pas les choses. Par dessus le marché la victime s'avère n'être pas une blanche colombe, son père encore moins et la réputation de la fameuse université de Cambridge risque de voir sa réputation et le sérieux de ses enseignants légèrement compromis.

J'ai mis du temps à terminer ce roman de 527 pages, pas vraiment à cause du nombre der pages mais plutôt parce qu'Elizabeth George a une écriture dense, qui prend son temps. Pourtant, quand on a le livre en mains, il est difficile de le lâcher car c'est avec ce style, ayant un souci du détail assez incroyable, qu'elle tient le lecteur en haleine. On ne peut que suivre les deux enquêteurs dans les secrets de Cambridge.

Cette enquête m'a fait penser à celles d'Agatha Christie, avec en plus, une étude sociologique : celle du milieu universitaire cambridgien (avec la course à la renommée et le souci des apparences, du "qu'en-dira-t-on"), l'univers des sourds et de la condition féminine. Les hommes en prennent pour leur grade mais les meurtriers ne sont pas ceux qu'on imagine. En tout cas l'innocence ne fait pas partie de l'univers de ce roman. L'égoïsme et la provocation des personnages, chacun à leur manière, oui.

J'ai donc passé un bon moment à Cambridge grâce à Elizabeth George dont j'avais déjà lu une série de nouvelles fort sympathiques (Un petit reconstituant) et Enquête dans le brouillard. Je pense renouveler l'expérience avec Sans l'ombre d'un témoin.
Contrairement à ce que dit la 4e de couverture, j'ai trouvé que dans cette enquête, Harvers et Lynley s'entendaient plutôt bien, nettement mieux que dans Enquête dans le brouillard.

Avis aux amateurs d'atmosphère britannique !

17 mars 2010

La mécanique du coeur

51q3PO20rGL__SS500_

4e de couverture : "Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve... "

Tout est dit, dans cette histoire d'amour sous forme de conte fantastique au charme désuet. J'ai beaucoup aimé cet univers à la Tim Burton, par le chanteur du groupe Dionysos. Un style très simple à l'allure enfantine. Je crois même que ce livre a fait l'objet d'une comédie musicale.

Une jolie lecture de printemps que je vous conseille, c'est très divertissant !

13 mars 2010

Le martyre des Magdalènes

1623184302

4e de couverture : "Lessivé, rincé par sa dernière enquête, l'ancien flic de Galway Jack Taylor tente d'en faire passer le goût amer en éclusant des pintes de Guinness. Alors qu'il répète à qui veut bien l'entendre qu'on ne l'y reprendra plus, il est contraint par un caïd psychotique à retrouver "l'ange des Magdalènes". Cette bonne sœur aurait, dans les années soixante, sauvé des jeunes filles mises au ban de la société dans le sinistre couvent des Magdalènes. Filles-mères reniées de tous, ces femmes y travaillaient comme blanchisseuses dans d'effroyables conditions pour s'y laver de leurs péchés, et cela même si elles avaient été violées par un frère, un père ou un voisin. Ce qui s'annonçait comme une mission rédemptrice va vite se transformer en chemin de croix. Le martyre de jack Taylor ne fait que commencer... "


Noir c'est noir ! C'est le moins que l'on puisse dire en lisant ce roman policier, qui relève plutôt du roman noir. Mais noir à la façon irlandaise... donc l'auto-dérision n'est jamais loin. Même si ce roman est très sarcastique, c'est le moins que l'on puisse dire.
L'intrigue passe largement au second plan et c'est là le tour de force de Ken Bruen. Arriver à tout de même à maintenir un suspens en parlant plus du héros que de l'intrigue proprement dite. Nous suivons en effet plutôt la dérive de Jack Taylor, ancien garda ayant viré "privé", alcoolique notoire en voie de rédemption grâce à quelques "cachetons" de drogue !
On s'attache à ce personnage tout aussi psychotique que les "méchants pas beaux" qu'il poursuit. Ce héros pas comme les autres porte sur la société irlandaise un regard féroce. L'Eglise en prend un coup dans les dents avec l'évocation des Magdalènes. La "mafia" irlandaise n'est pas en reste non plus.

J'ai adoré écumer les pubs de Galway avec ce héros et revisiter une ville que je ne connais pas si bien que ça !
J'ai hâte de découvrir les autres aventures de Jack Taylor car c'est le premier roman que je lis de cet auteur so irish.


Ce que l'on dit du romancier :
"Ken Bruen est né en 1951 à Galway. Après une carrière qui lui fait parcourir le monde, il crée les inspecteurs Roberts et Brant puis le privé Jack Taylor dont Le martyre des Magdalènes est la troisième enquête. Son style incisif et la férocité désarmante de ses personnages l'ont d'emblée placé parmi les meilleurs de sa génération."

6 mars 2010

Le mec de la tombe d'à côté

51ngLYkEjHL__SS500_

4e de couverture : "Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures."

Autrement dit, c'est l'histoire d'une intello, veuve précoce, qui rencontre un paysan de son âge, vieux garçon, n'ayant jamais vécu qu'entre les jupons de sa mère.  Et de surcroît elle s'appelle Désirée et lui Benny. Ca fait un peu cliché, non ?

Le récit alterne entre le point de vue de Désirée et celui de Benny. Le lecteur s'aperçoit ainsi rapidement du fossé qui sépare les deux personnages, malgré leur histoire d'amour. Cela dit, on sent que ça ne va pas vraiment virer à la tragédie ni au pugilat.

En fait, je ne sais pas trop pourquoi j'ai acheté ce roman, dont ni le titre (un peu glauque au premier abord) et encore moins la couverture ne me plaisaient. Sans doute à force de le voir partout et en tête des ventes. Bref, j'ai cédé à la curiosité. Et je dois dire que j'ai passé un bon moment. Mais sans plus. C'est divertissant, bien traduit, plein de fraîcheur et d'humour. Un vrai roman de vacances. Cependant, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi qui aurait fait la différence. Notamment la fin qui n'a pas été, pour moi en tout cas, une grosse surprise. Même si j'ai trouvé le stratagème un peu tiré par les cheveux... C'est "gentil", quoi.

Donc un avis mitigé en ce qui me concerne.  Dommage car c'est le premier roman suédois que je lis.

Publicité
3 mars 2010

De pierre et de cendre

51d3GkHmoRL__SS500_

4e de couverture : "Lorsque, par un soir brumeux de 1898, le jeune peintre Samuel Godwin pousse les grilles de la propriété de Fourwinds, il est immédiatement envoûté. Engagé pour enseigner l'art aux deux filles de Mr Farrow, il ignore encore que cette luxueuse demeure sera pour lui le décor de ses plus belles peintures. Intrigué par la personnalité ombrageuse du maître des lieux, séduit par les jeunes demoiselles, Marianne et Juliana, désarçonné par Charlotte Agnew, leur gouvernante et dame de compagnie, Samuel comprend vite que le raffinement du décor et des êtres dissimule de bien sombres mystères et que le vent souffle pour mieux balayer les cendres d'un passé scandaleux... "

Je pensais que ce roman me raconterait le travail du peintre (un peu comme La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier). Que nenni ! Il s'agit là du poids des secrets à la sauce "so british" - ce qui m'a un peu changé du poids des secrets à la sauce japonaise! L'action se déroule dans le Sussex (Angleterre), dans le somptueux mais mystérieux et isolé domaine de Fourwinds - là, le nom m'a fait pensé aux Hauts de Hurlevents et j'ai eu un tout petit peu peur d'un pâle remake !

Les personnages sont complexes et aux premiers abords assez étranges. On se demande ce que c'est que cette histoire de vent d'Ouest qu'il faut à tout prix retrouver. Pourquoi Marianne a pareilles sautes d'humeur, un comportement si changeant. Pourquoi sa soeur est souffrante.  De sucroît le récit alterne deux voix narratives : celle du peintre Samuel Godwin et celle de la gouvernante Charlotte Agnew, l'ensemble étant au fil du récit entrecoupé de lettres adressées aux différents personnages. Un habile moyen de brouiller les pistes et tenir le lecteur en haleine.

Le personnage de Charlotte Agnew m'a profondément agacé pendant une bonne partie du récit : la parfaite vieille fille, coincée, savant tout mieux que les autres etc, jalouse en plus. Juliana semble être effacée, maniuplable par les autres. Et le pauvre Samuel, le benêt de service. Quant au "patriarche", Mr Farrow, il vit retranché dans son bureau à faire on ne sait quoi, très peu présent auprès des autres personnages. Mais quand il parle, on lui donnerait le bon Dieu sans confession (un peu trop, d'ailleurs). C'est Marianne qui semble mener la danse, avec sa beauté du diable, fascinant Samuel,  qui ne sait plus quel comportement adopter, refoulant ses instincts. Tout semble tracé d'avance. Ce qui m'a fait craindre le pire pendant un petit moment...

Cependant, au fur et à mesure, la belle apparence des choses s'efface pour laisser place à bien des suprises! Le lecteur va de stupéfaction en stupéfaction. Il est contraint de revoir son jugement sur les personnages. Le pire n'était pas là où je m'y attendais (à savoir des personnages surfaits, bien au contraire).

J'ai passé un très agréable moment avec ce premier roman que je lis de Linda Newbery. J'ai aimé l'idée originale de s'inspirer de l'histoire d'un peintre "mineur",celle du peintre Samuel James Godwin (1878-1941) pour en faire un roman gothico-baroque digne de ceux du XIXe siècle britannique. C'est un bel hommage. L'irruption de l'Histoire, avec la Première Guerre mondiale dans les dernières pages du roman entérine l'idée que tout n'est jamais écrit d'avance. Les personnages prennent une voie différente de celle à laquelle on les prédestinait.

Linda Newbery évoque avec brio la condition féminine de la fin du XIXe-début du XXe siècle. En sus, un brin d'humour avec la vengeance - surprenante - du scuplteur Gideon Waring (seuls ceux qui ont déjà lu le livre savent de quoi je parle...).

setinstone_bswan_big

Je vais maintenant pouvoir entamer la découverte des auteurs victoriens de l'époque victorienne, notamment celle de ce "cher Wilkie", qui commence à s'impatienter sur ma PAL...

Voir aussi les avis de Cryssilda, Karine , Lou et Lilly , qui m'ont mis l'eau à la bouche !

Publicité
Publicité
Newsletter
21 abonnés

 

6a00e54efb0bbe8833014e8b4ad663970dSélection de livres ICI

 

Suivez-moi sur Facebook  ICI

Classement BABELIO :

 

 

exptirlande

Publicité