Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mille (et une) lectures
Visiteurs
Depuis la création 87 449
Derniers commentaires
Archives
Mille (et une) lectures
21 juillet 2010

Blog en vacances

L'heure a sonné pour moi d'aller m'aérer l'esprit sous d'autres cieux !
(du moins si j'arrive à décoller car, comme j'ai toujours beaucoup de chance, il y a grève des aiguilleurs du ciel, donc ce n'est pas gagné !)

vacances

J'embarque avec moi l'hilarant Colin Batemanarton1479_e6489

l'Indienne Anita Nair 53162848_p

et l'Irlandaise Elizabeth Bowen

51Vm1W0UyqL__SL500_AA300_

Je vous donne rendez-vous début août ! Bonnes vacances à toutes et à tous !
(mais peut-être me reverrez-vous dès demain pour cause de pays où l'on n'est jamais sûr de pouvoir partir en vacances ! )

Publicité
17 juillet 2010

Hiver

41d4n5t5CuL__SL500_AA300_

4e de couverture : "Mardi 31 janvier, 7 h 22. Il fait encore nuit à Ostergotland. Cet hiver est l'un des plus froids que l'on ait connus en Suède. Ce matin-là, Malin Fors et ses collègues de la criminelle découvrent un cadavre, nu et gelé, pendu à une branche d'arbre. Mais comment diable cet homme a-t-il atterri ici ? Meurtre ? Suicide ? Et d'où viennent ces étranges blessures qui recouvrent son corps ? D'indice en indice, de nouveaux personnages apparaissent : les trois frères d'une certaine Maria, suspectés de viol ; Joakim et Markus, deux adolescents pas très nets ; Valkyria et Rickard Skoglôf, deux marginaux adeptes de cultes vikings. Les policiers sont perplexes. Pour la première fois en France, le public est invité à faire la connaissance de la célèbre Malin Fors, qui compte déjà des millions de fans en Scandinavie."

Que dire de plus si ce n'est que ce livre est tout simplement génial !
Le secret est bien gardé, jusqu'au bout. Et c'est du solide. Jusqu'au bout le lecteur, comme la commissaire Mal Fors et son acolyte Zakarias Martinsson (dit "Zeke") doutent devant les différentes pistes qui s'offrent à eux : le meurtre de "Bengt le Ballon" est-il l'oeuvre de petites graines de racailles en puissance ne supportant pas les personnes obèses ? Mais voilà également que le meurtre ressemble absolument à un rite du solciste d'hiver des adeptes des Ases, dieux ancestraux vikings. Et la famille Murvall, marginale "brut de décoffrage" est-elle simplement coupable de port d'armes illégal et de braconnage ? Tout se tient et tout est possible.

Comme dans Eté (le volume suivant que j'ai déjà lu), Mons Kallentoft démonte les ficelles d'un meurtre certes, mais aussi sur les événements d'une vie qui font que l'on peut devenir complètement fou, jusqu'à devenir un meurtrier.
Ici l'écrivain suédois fait la part belle à l'enfance maltraitée et aux enfants abandonnés à eux-mêmes. Il pointe du doigt les vrais responsables du désastre qui en découle. Et c'est ce qui est génial chez Kallentoft : même les meurtriers ont une part d'humanité.

Un superbe roman sur l'intoléranceégalement, dont chacun peut faire preuve à un moment ou un autre de sa vie, pour des raisons qui lui sont propres.
Mal Fors, devant le mode de vie des Murvall déclare : "Qu'on puisse vivre comme ça de nos jours en Suède [...] complètement en dehors de toute normalité. C'est étrange. Complètement anachronique."
Et Zeke de répondre : "Les allocations [...]. C'est la faute à ses maudites allocations. Je parie que tout le clan bénéficie des allocations chômage et de l'aide sociale, et Dieu sait de quoi encore. Et les allocations familiales pour tout ce troupeau, ça doit se monter à une petite fortune chaque mois" Puis de réfléchir un peu plus : "Dans notre société, il y a plus de marginaux que l'on croit. Ce n'est pas si inhabituel. Rappelle-toi le groupe à Borlange, la secte Knutby, les adeptes de Sheike, la putain de moitié nord de ce pays. Bien sûr qu'il y en a aussi chez nous, et tant qu'ils ne troublent pas l'ordre public, personne ne s'y intéresse. Laisse-les vivre leur vie misérable en paix, les gens normaux aussi ne s'occupent que de leurs propres soucis. Les pauvres, les fous, les immigrés, les handicapés. Tout le monde se fiche d'eux. Sauf quand il s'agit de se prouver à quel point sa propre vie est normale. Et qui sommes-nous pour juger la vie des autres ? Peut-être sont-ils mêmes plus heureux que nous."

Les personnages de ce roman, en particulier les deux héros' sont très attachants (même si on a parfois envie de coller des claques à Zeke). Mal Fors aime toujours l'alcool (la tequila a sa préférence) et regarde sa fille devenir une jeune adolescente amoureuse (j'adore ses réactions de "maman-poule"). Une héroïne toujours aussi seule dans la vie, naviguant entre un journaliste un peu pourave et le père de sa fille.

Bref, on passe un superbe moment avec ce roman. Pour moi c'est une des séries policière de l'été à lire ABSOLUMENT !
Vous voilà prévenus :) !

11 juillet 2010

Les disparus de Dublin

51Fp8nkkT_L__SL500_AA300_

4e de couverture : "C'est là, dans son repaire, un soir d'ivresse, que le cadavre d'une inconnue déclarée morte dans de troublantes circonstances va obliger Quirke à sortir de l'ombre - à se lancer dans une enquête que tous cherchent à lui faire abandonner. Car cette enquête, qui met en cause l'Eglise toute-puissante des années 1950, menace de dynamiter la haute société catholique, de Dublin à Boston. Et de gangrener l'âme de sa propre famille, en réveillant ses blessures les plus enfouies.
Il est médecin légiste, veuf, misanthrope, souvent soûl - bref, pas très catholique. Avec Quirke, John Banville a créé un héros que vous allez adorer.
Derrière le nom de Benjamin Black, se cache le grand romancier irlandais John Banville, Booker Prize 2005 pour
La Mer"

Whaou ! Une fois le livre refermé, on reste sonné par ce roman noir ! Un vrai brûlot pas très catholique, en effet au regard du sujet auquel il s'attaque.  Bien davantage qu'un simple roman policier, Benjamin Black, pseudonyme volontaire de John Banville (dont il ne s'est jamais caché) écrit un livre bien ficelé qui démonte l'Eglise toute puissante des années 50 en Irlande et la haute société irlando-américaine. Un roman d'amours tragiques, sur fond de trafic de bébés,  de meurtres, d'histoires de "famille" bien alambiquées à l'irlandaise .

Quirke est un héros attachant. Il n'est pas policier mais médecin légiste.  C'est l'anti-héros par excellent. Un picoleur au grand coeur, mais un coeur blessé et pas trop fier de son passé. Un Irlandais orphelin de surcroît, comme beaucoup de gosses de sa génération. Il a épousé Délia au lieu d'épouser Sarah, la femme qui s'est finalement donné à Malachy, son faux frère, médecin des vivants, alors que lui est le médecin des morts... Pourtant il va faire ressurigir le passé pas très glorieux d'une certaine Irlande des années 50...

1224259218921_1Au fil des pages, le lecteur croise des personnages abîmés par la vie,  les femmes du peuple en particulier : cette pauvre Claire Stafford, infertile et malheureuse mère adoptive de la petite Christine au triste sort, la pauvre Moran qui finira mal également, cet abruti d'Andy Stafford qui ne sait pas consoler bébé Christine qui pleure... Et c'est justement par ce mystérieux bébé qu'est hanté tout le livre. Quirke et le lecteur sont entrainés par une spirale infernale et irrémédiable. La condition féminine en Irlande, le rôle de l'Eglise et de la haute société catholique  sont étalés au grand jour et ce n'est pas joli à voir. De plus, même la justice est pourrie... alors où va-t-on ? C'est la question que l'on se pose en refermant le roman alors que Quirke remet à l'inspecteur Hackett le journal secret tenu par la Moran, témoin gênant pour la haute société : "Ca va produire beaucoup de poussière si on abat les piliers de cette société. Beaucoup de poussière, de briques et de gravats. Il serait sage de se tenir à distance." déclare le policier. Ca promet...

Heureusement qu'il y a Phoebe, la pseudo-nièce de Quirke (oui, parce que rien n'est simple) : elle représente la jeunesse, l'avenir et la modernité. Une jeune femme de 20 ans qui pose un regard dur sur la génération de ses parents (qui l'ont empêché d'épouser son protestant d'amoureux alors qu'eux ont fait des choses pas franchement "clean").

Ce roman, paru en France fin 2009 mais écrit en 2006 attend une suite en cours de traduction, que personnellement j'attends avec impatience (encore un série à lire !). Merci à John Banville d'avoir eu l'idée de cette excellente série qui ne mâche pas ses mots (un style brut et sans détour pourtant élégant) et ne lâche pas le lecteur. Je le remercie également pour les quelques mots que nous avons échangés, un grand écrivain d'une simplicité et d'une modestie étonnantes.

Il s'est documenté auprès de Paul Williams, journaliste irlandais un expert du milieu, qui l'a conseillé.

Mon seul reproche concerne la traduction du titre (une fois de plus !). Le titre VO est Christine Falls et il a tout son sens.
Mais John Banville n'y est pour rien, c'est l'éditeur qui choisi les titres traduits.

5 juillet 2010

La reine des lectrices

51u78gs7gEL__SL500_AA300_

4e de couverture : "Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion potin la lecture? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne. à négliger ses engagements royaux? C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde so British de Buckingham Palace s'inquiète. Du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture."

Deux questions bizarroïdes que je me suis posées en refermant ce livre : "Et ce que la Reine a lu le roman ? Et si oui, qu'en a-t-elle pensé ?" :p.

Un joli petit roman (122 pages) qui ne donne pas mal à la tête et qui ne peut que plaire à tous les lecteurs assidus qui se reconnaîtront.

benn250108_13912tLorsque Sa Majesté découvre le plaisir de lire, c'est tout le protocole qui est ébranlé. Des stratagèmes diaboliques se mettent en place pour tenter de détourner la vieille dame (79 ans bien sonnés) de sa passion toute nouvelle pour la lecture : détournement de caisses de livres de leur trajectoire lors d'un voyage officiel au Canada, disparition mystérieuse de Norman Seakins, son "coursier" de lecture, qu'elle a débauché des cuisines tout exprès. Bref, Sir Kévin et le 1er ministre sont épouvantables...

On sourit très souvent à la lecture de ce roman :

"Si Sa Majesté avait dû elle-même faire les courses, préparer les repas ou - plus inconcevable encore - passer l'aspirateur et la serpillère, la famille n'aurait guère tardé à percevoir une baisse de qualité sensible concernant ces diverses prestations domestiques."  Hum !!

Rappelez vous :les femmes qui lisent son dangereuses ! :p Et la Reine va jusqu'au bout de ses idées à la fin du roman...

4 juillet 2010

Swappée !

Pour la petite histoire, j'ai cédé 5 de mes livres à Liyah de ma "boutique" Troc O'Books  contre remboursement des frais de port.

Voilà une semaine que j'attendais la venue dudit remboursement. Je me suis inquiétée, me demandant si, par hasard La Poste n'aurait pas égaré le courrier (jai mes raisons pour penser cela, hein!). Je contacte quand même Liyah qui me dit ne pas avoir eu le temps de poster le courrier. Je suis rassurée. Même si je trouve cela un peu étrange, c'est tout à fait plausible puisqu'elle est rentrée en France il y a peu...

Et avant-hier, a atterri dans ma boîte aux lettres une enveloppe bien dodue avec l'adresse de Liyah au dos. Etrange, étrange tout ça !

En tout cas je ne m'attendais pas à cela en ouvrant le paquet :

004

005Une étole indienne magnifique, 3 crayons de papier, une trousse (me voilà équipée pour rédiger le brouillon des critiques pour le jury Elle!), un porte-monnaie également indiens

006

et une kimmidoll porte-clé, qui va tenir compagnie à celle que je possède déjà ! A cela s'ajoute une gentille lettre et mon chèque

Me voici swappée à mon insu :p) !shrek_2_chat3_300x189

Ma chère Liyah on ne se connaît pas, mais tu as vu juste pour les petits cadeaux!!! Et encore  mille fois merci, tu n'étais pas obligée ! Tu es adorable ;-)

Publicité
2 juillet 2010

La fille tatouée

51g_98CKn8L__SL500_AA300_

4e de couverture : "Joshua Seigl, la quarantaine, écrivain estimé, riche et séduisant, se voit contraint, à cause d'une mystérieuse maladie, d'engager une assistante. Lorsqu'il rencontre par hasard Alma Busch, une jeune femme pauvre et illettrée, recouverte d'intrigants tatouages, Seigl ne peut résister à l'envie de jouer les Pygmalion. Convaincu de lui offrir la chance de sa vie, il lui propose le poste. Malheureusement pour lui, Alma Busch n'est pas la créature vulnérable qu'il croit... La Fille tatouée est un huis clos érotique qui réunit deux visages de l'Amérique : l'élite cultivée, européenne, urbaine, et les exclus du système, analphabètes, sans ressources ni perspectives. Variation magistrale sur le thème du maître et du serviteur, ce roman est sans doute le plus controversé de Joyce Carol Oates."

Tout d'abord un petit bémol concernant la 4e de couverture : je n'ai pas du tout vu dans ce livre de huis clos érotique et le personnage d'Alma (la fille tatouée) est bel et bien vulnérable. Bref, encore une 4e de couv où l'on se demande si celui qui l'a écrite a lu le livre.

Alma est une pauvre fille, défigurée par un tatouage raté (ou une tâche lie de vin sur la joue, on ne sait pas vraiment) et dont le corps est marqué de la même manière de tatouages foirés. Car Alma est une fille marquée au sens propre comme au sens figuré, par son milieu social : Alma vient de l'Enfer, autrement dit du comté d'Akron en Pennsylvannie, ("Achéron", pourrait-on entendre) ravagé. A peine arrive-t-elle a aligner 2 mots (elle ne parle pas, elle marmonne), en cavale pour de mystérieuses affaires. Alma, c'est l'Amérique des mines sinistrées et du chômage, l'Amérique des ratés.

Cette vagabonde a le malheur de croiser sur sa route un autre raté, qu'elle appelle son "amant, car elle se considère uniquement comme un objet sexuel et non une femme à part entière, et qui se prénomme Dmitri. Il la manipule comme une marionnette, lui demandant de profiter du 'sale juif" qu'est Joshua Seigl, l'écrivain et traducteur de Virgile qui emploie Alma comme assistante. Car Alma, comme Dmitri vouent une haine sans bornes aux juifs et à leurs banques qu'ils accusent de vol. Ils ont des préjugés sans bornes à ce sujet-là et le révisionnisme concernant l'Holocauste ne leur fait pas peur.

Seulement voilà, est-on forcément juif parce qu'on s'appelle Josuha Seigl ? Est-on forcément un riche, un voleur, un menteur etc parce qu'on est juif ? Questions stupides certes, mais pas pour Alma et Dmitri, qui n'en reviendront pas!

Ce roman m'a rappelé La Tache de Philipp Roth. Et ce n'est sans doute pas un hasard puisque Joyce Carol Oates dédie le livre à cet écrivain. Elle renverse de façon magistrale un état de fait et une situation qui pourtant paraissaient solides sur l'identité des personnages.

Les deux Amériques finissent par à se rencontrer, se parler. Seulement voilà... (je n'en dit pas plus!).

Joyce Carol Oates dresse là un portrait très noir de l'Amérique contemporaine. Une atmosphère étouffante enserre le lecteur du début à la fin. Jusqu'à l'épuisement, pourrais-je dire. Aucune sympathie ne se dégage des personnages. Ils sont tous aussi agaçants les uns que les autres. C'est du moins ainsi que je les ai perçus.

C'est le premier roman que je lis de cet auteur. J'en retiens une impression mitigée. J'ai eu un peu de mal avec son style d'écriture et, sans doute avec cette atmosphère étouffante et donc pas très reposante. J'ai cependant été bluffée par la façon dont elle se joue du lecteur et des personnages. Un roman riche, complexe et un zeste sulfureux, c'est clair.

Publicité
Publicité
Newsletter
21 abonnés

 

6a00e54efb0bbe8833014e8b4ad663970dSélection de livres ICI

 

Suivez-moi sur Facebook  ICI

Classement BABELIO :

 

 

exptirlande

Publicité