Tu verras
4e de couverture : "Mon père me criait de remonter mon jean au-dessus de mes fesses, de cesser d'écouter des chansons vultaires sur mon iPod, de rapprocher mes coudes à table et de ne pas faire la tête à chaque fois qu'il voulait m'emmener au musée. Il ajoutait toujours : "Plus tard, tu comprendras que c'est pour ton bien que je te disais ça, tu verras." N. F."
Le titre m'a intriguée et c'est pour cela que je me suis décidée à lire ce roman de Nicolas Fargues, que j'avais déjà rencontré avec J'étais derrière toi et qui, dans mon souvenir, m'avait assez plu. J'ai retourné le livre pour lire la quatrième de couverture et pour une fois mystère ! Aucun dévoilement d'intrigue. Cependant, je ne m'attendais pas du tout à l'histoire que j'ai lue qui marque justement une rupture avec titre. Attention, je vais être obligée de "spoiler" : voici le récit de la perte d'un enfant. J'avais déjà lu des romans ou témoignages sur le sujet, mais écrits par des femmes et/ou avec des narrateurs féminins. Ici c'est un homme qui raconte la perte de Clément 13 ans et il s'agit bien d'une fiction. On apprend au fur et à mesure les circonstances de sa mort qui au premier abord paraît stupide : (attention, encore un dévoilement !) : Clement est tombé sur la voie du métro alors qu'il avec le regard fixé sur son téléphone portable. Pourtant, le doute s'installe quant à la malchance qui a causé la mort de ce pré-ado en révolte. Son père découvre sa page Facebook et les messages laissés sur son mur par les "camarades" de Clément...
Bon, je dois dire que j'ai raté mon deuxièmre rendez-vous avec Nicolas Fargues : tout d'abord j'ai detesté le narrateur, trop imbu de lui-même (et qui d'une certaine manière le reconnaît) et qui visiblement a une dent contre les femmes. Il s'appitoie sur son sort tout en reconnaissant qu'il a souvent été odieux avec son fils. De plus c'est une caricature de "bo-bo". Ensuite il y a quelques thématiques intéressantes qui sont abordées, celle des relations entre ados par réseaux sociaux interposés, la manière dont ils s'y défient jusqu'à la stupidité extrême, mais cela n'est pas plus approfondi : on ne saura jamais pourquoi Clément est tombé sur la voie du métro, par exemple. Tout le roman est centré sur le nombril du narrateur mais je n'ai pas réussi à être émue par ce père.
Bref, j'ai dû rater quelque chose (ce roman a pourtant obtenu le Prix France-Culture/Télérama 2011)...
Dommage pour mon dernier roman de l'année !