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14 février 2015

Viscères (Wolf)

viscères

Traduit par Jacques Martinache

4e de couverture : "Il y a quinze ans, deux amoureux ont été retrouvés sauvagement éviscérés dans le bois attenant à la maison de campagne des Anchor-Ferrers. Le principal suspect, qui a avoué les crimes, est depuis sous les verrous. Mais aujourd'hui, alors que Oliver, Matilda et leur fille, Lucia, n'ont pas oublié cette découverte macabre, l'histoire se répète, plongeant la famille dans la terreur. En grand peintre de l'angoisse, Mo Hayder nous livre une série de tableaux sanglants, dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté par la disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais."

Ames sensibles, ne partez pas en courant en voyant la couverture et le titre de ce livre que je trouve complètement ratés ! Le roman est bien autre chose qu'une histoire de viscères (d'ailleurs, on se demande pourquoi, finalement c'est un lombric au bout d'un hameçon qui est représenté !). Le titre original du livre est Wolf, qui correspond beaucoup mieux à l'histoire, pour ne pas dire tout à fait. Bref, il y a des choses que je ne comprends pas si ce n'est que, sans doute, un titre bien glauque et bien morbide ça doit faire attirer l'oeil et faire vendre. Si je ne connaissais pas la plume de Mo Hayder, j'aurais passé mon tour quand Babelio m'a proposé ce bouquin. Parce que, franchement : beurk ! (J'en profite pour préciser que le traducteur n'est pour rien dans le titre : c'est l'éditeur qui le choisit)

Je garde un souvenir impérissable de Tokyo, (lu il y a des années), pour son côté documentaire, son suspense haletant et sa noirceur à la japonaise. C'est ici un thriller très différent qu'elle propose, très anglais (et beaucoup plus soft, finalement que Tokyo). Nous sommes dans le Somerset. L'action se passe essentiellement dans une grande maison, telle qu'on les imagine parfaitement dans la campagne anglaise. Il y a quinze ans, un double meurtre horrible, d'un couple retrouvé éviscéré hante le coin. Et la maison. Parce que la fille d'Olivier et Mathilda Anchor-Ferrers, Lucia, a psychiquement et intimement été atteinte par cet assassinat : elle venait de mettre fin à la liaison qui l'attachait au jeune homme retrouvé vidé de ses tripes. L'assassin s'était lui-même livré à la police et avait été jeté en prison. Mais cette famille bourgeoise est toujours habitée par ce crime, Lucia reste psychologiquement fragile. Quand les Anchor-Ferrers se retrouvent de nouveau confronté à un meurtre et ce qui ressemble à des viscères aux abords de leur maison, leur imagination s'enflamme. Deux hommes, a priori des policiers, se présentent à leur domicile pour leur poser des questions.

Ce livre doit se lire avec beaucoup d'attention. Mo Hayder y détaille chaque fait et geste des personnages. Ce n'est pas anodin pour la suite des événements. Elle prend son temps pour planter le décor.
Un thriller, oui, mais dont l'action n'est pas fulgurante. Et pourtant, ça n'empêche pas des renversements de situation, complètement surprenants mais qui se tiennent parfaitement. Les personnages tombent des masques successifs au fur et à mesure et on se demande où cela va s'arrêter. Le seul fiable finalement, c'est le commissaire Jack Caffery, même un zeste ivrogne quand il a le blues. Ici affublé d'une petite chienne, retrouvée avec un morceau de message d'appel au secours caché dans son collier, ils forment un duo de choc pour l'enquête qui va les mener sur la trace de loups (peut-être pas ceux qu'on imagine d'emblée !).

Un roman qui rend un peu paranoïaque une fois la lecture terminée, mais un sacré bon pavé (presque 500 pages), un soupçon gothique, à l'intrigue sacrément emberlificotée ! Un thriller-frisson qui tient ses promesses, sans scènes gore à profusion,  ni tripes à toutes les pages. Je n'ai pas lu les autres volumes des aventures du commissaire Caffery, mais ça ne pose pas de problème (contrairement à des polars à la Arnaldur Indridason).

Je remercie Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour l'envoi.



 

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Commentaires
C
j'avais aimé Birdman et détesté la fin de Pig Island. Depuis, je n'y ai plus touché...Tokyo me tente bien, malgré la noirceur. quant à la couverture... je la trouve nulle en conjonction avec ce titre! des fois on se demande ce qui leur passent par la tête aux éditeurs!
A
J'ai également passé un très bon moment avec ce roman très anglais, tu as raison.
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