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Mille (et une) lectures
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Mille (et une) lectures
28 novembre 2011

2 ans

 

Déjà !

 2-ans

Je n'ai pas compté le nombre de billets, ni les livres lus mais comme toute bonne blogueuse littéraire qui se respecte (n'est-ce pas?), je ne peux que constater que ma PAL a encore augmenté cette année, que j'ai terminé l'aventure du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2011 avec un sentiment délicieux et que j'ai osé m'engager dans deux challenges, dont un fût particulièrement "éclatant" (dans sous les sens du terme)... Oui, je sais 2 challenges ça fait "petite joueuse" par rapport à d'autres. Mais bon...
Bref, à travers tout cela, de belles rencontres et de belles complicités !

Merci à toutes celles et tous ceux qui passe ici régulièrement ou moins, avec un commentaire ou sans. L'aventure continue !

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27 novembre 2011

De vieux os

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4e de couverture : "Certains secrets devraient rester enterrés à tout jamais, se dit Murray Watson, enfoncé jusqu’aux
genoux dans la boue du cimetière de Lismore, au nord de l’Écosse, en compagnie d’une femme qui
avait toujours refusé de lui parler. Mais pourquoi s’est-il obstiné à chercher la vérité sur ce poète
mort noyé à vingt-cinq ans et à peu près inconnu ?"
(4e de couverture non intégrale pour cause de révélation du pourquoi du comment ou presque...)

 
Murray Watson est docteur en littérature anglaise à l'université de Glasgow. Il cherche à faire revivre et donner son aura à un mystérieux auteur, Archie Lunan, contre l'avis même de son directeur de département. Peu importe, Murray se lance à corps perdu à la recherche de cet écrivain qui aurait mis fin à ses jours. De chercheur en littérature anglaise à enquête quasi-policière ou journalistique, il n'y a qu'un pas... en tout cas dans ce roman (d'ailleurs Murray ne cesse de répéter "Je ne suis pas journaliste. Je suis docteur en littérature anglaise.")

Dans un premier temps, ce roman n'a pas arrêté de me faire pester : les personnages parlent comme des chartiers, l'histoire part dans tous les sens ou dans aucun sens, je ne voyais pas où tout cela allait me mener. J'ai trouvé Murray un peu crétin sur les bords pour un professeur d'université, dépressif, se laissant plaquer comme un abruti par la femme de son chef département qui décide de rester avec son mari. La vie de cet homme est vide, sa quête sur Lunan est quasiment son unique raison de vivre. J'ai même failli abandonner parce que je n'accrochais ni au sytle ni à l'histoire. Je ne ressentais même pas l'Ecosse dans cette lecture.

Heureusement, page 201 Murray a l'excellente idée de faire ses valises et de s'embarquer pour l'île de Lismore, au nord-ouest de l'Ecosse pour en savoir davantage sur son écrivain adoré. Et là, révélation !!! Le récit prend réellement son envol et tourne au thriller. Vous êtes embarqué avec Murray sur les routes défoncées de cette île humide et boueuse. Murray se trouve dans un trou paumé sans même un pub (obligé de s'acheter ses bouteilles de wishy à la seule épicerie du coin). Juste un B&B pour crécher, avec une propriétaire haute en couleur. Vous voici arrivé dans l'Ecosse profonde : les légendes font partie du quotidien, la frontière entre féérie et monde des hommes, rêve et réalité, passé et présent est abolie - ou presque.
La logeuse de Murray en sait quelque chose : "Je me suis souvenue de contes parlant de gens qui se perdaient dans les collines. Les fées organisaient une fabuleuse fête à la tombée du jour, où tout le monde festoyait, buvait et chantait, et le lendemain matin, elles remettaient leur invité sur le chemin de la maison."  L'ancienne compagne de Lunan vit là, dans un château isolé. Murray se laisse emporter par ce monde mystérieux : "J'avais cru être le Petit Chaperon Rouge, maintenant j'étais Alice tombée dans le terrier du lapin blanc".

Le héros ne ressortira pas indemne de cette histoire. Et le lecteur non plus !

Un bon roman donc, même si, pour moi, à cause de la première partie, ce n'est pas un coup de coeur. Mais j'ai tout de même passé un excellent moment à Lismore.

Voir aussi l'avis de Keisha et de George.

 

 

21 novembre 2011

Hypothermie

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4e de couverture : "C'est l'automne. Maria, une femme d'une cinquantaine d'années, est retrouvée pendue dans son chalet d'été sur les bords du lac du Thingvellir par Karen, sa meilleure amie. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite de Karen qui lui affirme que ce n'était pas "le genre" de Maria de se suicider. Elle lui remet une cassette contenant l'enregistrement d'une séance chez un médium que Maria est allée consulter afin d'entrer en contact avec sa mère décédée deux ans plus tôt, qui lui avait promis de lui envoyer un signe de l'au-delà. Aussi dubitatif que réticent, Erlendur lui promet d'écouter l'enregistrement tout en lui répétant que ni l'enquête ni l'autopsie n'ont décelé le moindre élément suspect. L'audition de la cassette le convainc cependant de reprendre l'investigation à l'insu de tous..."

Depuis que j'ai découvert Arnaldur Indridason avec La femme en vert il y a un peu plus de deux ans, je suis ultra-fan. J'ai dévoré toute la série des enquêtes de l'inspecteur Erlendur. Seule, l'avant-dernière, Hiver arctique, m'avait un peu déçue, tout en étant tout de même bien. C'est dire !

Cet écrivain a du génie et de la magie. Et c'est ainsi que je qualifierais Hypothermie. Si vous aimez les fantômes et les revenants, si vous rafollez de la puissance de la nature islandaise, cette histoire est pour vous. Un bijou, une merveille. Je suis restée en extase un certain temps après avoir refermé ce livre (on ne rit pas, SVP). Comment cet écrvain parvient-il à nous toucher au coeur à chaque fois, c'est - presque-  un mystère... On peut également remercier le traducteur, Eric Boury de nous donner accès à ces pépites islandaises.

Cette fois, Erlendur n'est pas en enquête officielle. Personne ne sait qu'il fait des recherches, persuadé par l'amie de Maria (retrouvée pendue) que ce n'est pas un suicide mais un meurtre. Peu à peu, des "petites choses" sont mises à jour grâce à l'interrogatoire méticuleux auquel se livre Erlendur.Une trame policière traditionnelle donc. Cependant, les preuves sont là mais en même temps indémontrables, parce que le temps a passé. J'ai aimé le clin d'oeil à Marcel Proust et sa Recherche du temps perdu qui court tout le long du roman.
La fin révèle, comme toujours chez Indridason, une suprise et une petite vengeance de la part de l'inspecteur (ou du moins un règlement de compte à sa manière puisqu'il n'est pas officiellement en enquête policière et qu'en plus il ne peut rien prouver...). J'en dis déjà presque trop, alors je m'arrête là.


Seul conseil : lisez ce roman policier, au chaud, pour éviter l'hypothermie (voui, voui, parce que ça peut mener loin, l'hypothermie !...).

11 novembre 2011

Je ne suis pas d'ici

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4e de couverture : "Vid Cosic est un jeune Serbe de Belgrade, charpentier de métier, venu chercher un travail à Dublin. Dès son arrivée en Irlande il noue une amitié, très alcoolisée, avec un avocat, Kevin Concannon, à qui tout semble réussir, mais qui est résolu à taire le chaos familial dans lequel s’est déroulée son enfance. Immigré doué pour l’espoir, un peu naïf, Vid Cosic croît en l’avenir de l’espèce humaine et ne songe qu’à faire le bien autour de lui..."
(j'ai coupé la 4e de couverture qui en dit trop à mon goût - et que je n'avais pas lue avant de lire le livre, comme souvent).


Hugo Hamilton, pour ceux qui ne le saurait pas, est un "sang mêlé" : irlandais de père, allemand de mère. Autant dire qu'en matière de quête d'identité, d'émigration, de préjugés tenaces, de xénophobie, et de racisme il sait de quoi il parle. Père nationaliste, mère ayant fui l'Allemagne nazie, il s'est pourtant vu traité de nazillon etc pas ses compatriotes irlandais pour qui il était un étranger malgré un père plus Irlandais que la majorité des Irlandais.

L'Irlande qui était jusque-là une terre d'émigration et non d'immigration a vu les choses changer avec l'apparition du Tigre celtique. Pour un petit pays comme celui-ci (4 millions d'habitants en République d'Irlande), ce fut une donne nouvelle et aussi une crainte de voir déferler chez eux tant de gens des pays de l'Est (essentiellement) en quête d'une vie meilleure.

Ainsi, Vic le héros qui ressemble à un Candide serbe, tente coûte que coûte de s'adapter à son pays d'adoption, lui qui n'a plus de famille. Il n'est pas chômeur, il est charpentier et trouve du travail sans problème. Il est poli, gentil et sociable.  Il se lie d'amitié avec un certain Kevin, avocat irlandais dont la mère a une maison avec travaux à faire (même si à ses yeux, il n'en voit pas l'utilité). Il est grassement payé pour ce qu'il fait (au point de se demander comment les gens peuvent à ce point jeter l'argent par les fenêtres). Il est serviable. Kevin, que dès le début du roman, on juge un peu trop amical pour être totalement honnête ne tarde pas à dévoiler son vrai visage. Et là, ça craint...

Alors Vic ne comprend pas parce que "d'après ce qu'on [lui] avait raconté, les Irlandais avaient toujours été les innocents à qui on avat fait subir des horreurs par le passé. Ils n'avaient jamais voulu faire de mal à qui que ce soit. Ils étaient aimés de tous partout dans le monde. Alors chaque fois qu'un crime était jugé devant une cour, c'était un choc de constater que les Irlandais s'infligeaient aujourd'hui des choses qui ne seraient jamais venues à l'idée d'aucun oppresseur."

Vic essaie à tout prix de comprendre les codes de ce pays, de lire entre les lignes même s'il s'y casse les dents. Les autochtones, parfois de manière totalement maladroite, lui posent des questions qui reviennent à lui demander s'il est de ceux qui ont perpétré le génocide dans son pays. Mais dès que les choses tournent au vinaigre pour Vic, ses pseudo-anciens amis en font d'emblée et sans complexe un criminel contre l'humanité. Heureusement, tout n'est pas si noir et Vic rencontre tout de même des mains secourables. Ce qu'il apprendra en Irlande, c'est que les secrets de famille sont ce qu'ils sont, comme partout ailleurs dans le monde. Et que dès que ça sent trop le roussi, les pseudo-amis mais vrais traitres vous lâchent.
L'Irlande est comme le reste des pays du monde et les gens y sont comme partout ailleurs.

Hugo Hamilton écrit ici un roman corosif sur l'Irlande contemporaine tout en montrant qu'ici, c'est comme ailleurs : les humains valent ceux des autres pays. De part et d'autre, il s'attache à détruire les images d'Epinal. En prime, j'ai particulièrement apprécié l'écho tout le long de l'histoire, de l'énigme de celle qu'on appelle "la noyée de Furbo" dont le cadavre a été retrouvé à Inishmore, la plus grande des îles d'Aran où elle aurait donné le nom à un lieu-dit, Bean Bhaite (la noyée en gaélique). Sans doute elle aussi, une femme victime de l'intolérance.

J'affectionne particulièrement le style de Hugo Hamilton : très simple et sans fioritures mais à la tonalité à la fois cocasse, dramatique et lyrique.

Un roman qui parlera à n'importe quel expatrié, je pense.

4 novembre 2011

Feuilles d'automne...

 

... que j'espère belles !

Deux romans policiers irlandais, dont la suite des Fantômes de Belfast (disponible en France en VO) pour l'Irlande du Nord:

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mais aussi un illustre inconnu pour moi  pour la République d'Irlande:

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4e de couverture : "En Irlande, l’argent coule à flots et la prospérité économique attise les convoitises. Après le braquage raté d’un pub, Frankie Crowe décide de monter en puissance et de kidnapper un riche banquier. Avec son pote Martin Paxton, il rassemble une équipe de petits malfrats et prépare l’enlèvement de Justin Kennedy. Mais le jour venu, rien ne déroule comme prévu, d’autant que Kennedy n’est pas banquier mais avocat d’affaires dans une banque… Tant pis, Crowe et ses compères enlèvent sa femme Angela et réclament une rançon d’un million d’euros. Commence alors pour la jeune femme terrorisée un long calvaire, brinqueballée de planque en planque. Mais les associés de Crowe, qui n’ont ni sa motivation ni son envergure, multiplient les bourdes. Très vite, la police se lance leurs trousses".

Et un roman policier écossais que j'espère kiltissime :

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4e de couverture : "Reporter de guerre, Terry Hewitt est retrouvé mort, abattu d'une balle en pleine tête sur le bord d'une route près de Glasgow. Pour la police, c'est un coup de l'IRA. Mais la communauté irlandaise de la ville dément cette accusation. Quel projet secret menait Terry ? Son amie, la célèbre journaliste Paddy Meehan, se sent constamment en danger avec son fils depuis qu'un inconnu l'a menacée, inconnu dont elle a retrouvé la photo dans les papiers de Terry. Elle n'a plus qu'une solution : découvrir pourquoi on l'a tué."

Mes PAL irlandaise et écossaise deviennent tout à fait déraisonnables... :-).

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