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Mille (et une) lectures
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Mille (et une) lectures
25 septembre 2012

Une Anglaise à bicyclette

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4e de couverture : "Un massacre d'Indiens dans le Dakota du Sud. Le mariage d'une jeune femme avec son père adoptif dans l'Angleterre victorienne. Un constable trop méticuleux. Une bicyclette qui change un destin. Cinq mystérieuses photographies. Et sir Arthur Conan Doyle qui croit dur comme fer à l'existence des fées. Le romanesque à l'état pur de Didier Decoin."

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : voici sans doute le roman le plus farfelu que j'ai lu depuis des années. Une enfant sioux de la tribu des Lakota qu'un photographe du Yorkshire parti photographier le massacre des Indiens dans le Dakota du Sud, ramène chez lui et tentant de la faire passer pour... une Irlandaise. Un médecin qui croit dur comme fer qu'une bicyclette et une machine à coudre peuvent dérégler la vie sexuelle des femmes. Conan Doyle qui croit aux fées, ce qui l'aide à supporter la mort de son fils. Des petites filles anglaises qui prétendent en avoir rencontré (des fées)... Bref, je dirai que ce roman, français, a le mérite de nous présenter l'Angleterre victorienne d'une façon pas vraiment banale. Ok pour le préjugé sur les femmes. Mais pour le reste, je dois dire que j'ai plutôt bien rigolé... à défaut de voir où Didier Decoin veut vraiment en venir. Un clin d'oeil peut-être un peu maladroit à la littérature victorienne mais une lecture récréative, dira-t-on !

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8 septembre 2012

Marina

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4e de couverture : "Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d'un quartier laissé à l'abandon. Il suffira d'un chat et d'une montre en or pour qu'il bascule au pays des merveilles. Un royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d'où seul s'évadera le souvenir de son guide : l'inoubliable Marina."

Je n'avais pas donné rendez-vous avec Carlos Ruiz Zafon depuis 2009, année où j'ai découvert l'envoûtant Ombre du vent. J'ai repris contact en cette rentrée bien chargée, histoire de m'évader vers le sud pour prolonger les vacances... On peut dire qu'il m'a bien embarquée, jusqu'à m'empêcher de fermer l'oeil avant d'avoir terminé ce satané roman !

Parce que oui Marina est un satané roman : la 4e de couverture parle de baroque, certes. Mais elle oublie l'essentiel, le gothique !! Vous voulez des ruines, des cimetières, des souterraines, des morts-vivants, et des créatures sataniques ? Eh bien vous ne serez pas déçu ! Si dans L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon frôle la frontière du fantastique sans la franchir, là, il le fait allègrement. On adhère ou pas. J'ai complètement adhéré et retrouvé mon âme d'enfant (oui, parfois je peux avoir 10 ans).

Mais au-delà de cela, j'ai trouvé que ce petit roman était un bel hommage et un clin d'oeil à Mary Shelley, l'auteur du fameux Frankeinstein. Un romantisme actualisé à la sauce catalane (nous sommes en 1979 à Barcelone). Car oui, il y a des sortes de descendants de la célèbre créature dans ce livre et un docteur Shelley...

Ames sensibles, abstenez-vous : si vous avez peur dans le noir, ce livre n'est pas pour vous, d'autant que la fin est un peu difficile à supporter.
Bref, du grand Ruiz Zafon !


 

1 septembre 2012

Un homme sur la plage

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4e de couverture : "Une femme, dans une maison isolée, à la sortie d'un village, au bord de la mer, en Irlande.
Il y a comme une magie du roman irlandais, qui place les êtres au cœur de tensions extrêmes.
Dans ce pays, chaque élément réclame sa part aux vivants : les exigences de la politique, du paysage, de l'amour, de tout ce qui, au terme du récit, prendra le nom de destin.
Chacun des personnages de ce livre paraît précieux, fragile.
Son héroïne, Helen, femme mélancolique, son fils, Jack, proche des milieux politiques extrémistes, ce jeune Damian, faune étrange qui ne semble que passer.
L'Anglais enfin, original défiguré par la vie et qui retape les gares désaffectées.
Avec Un homme sur la plage, Jennifer Johnston nous offre une violente romance."

Helen Cuffe est une femme blessée par la vie : son mari, Dan, a été assassiné des années plus tôt, en 1975, à Derry. Enseignant en mathématiques, il était parti rendre visite à l'un de ses élèves, dont le père était inspecteur à la Royal Ulster Constabulary (RUC), les forces de police d'Irlande du Nord. On lui a tiré dessus par erreur sur la personne, c'était l'inspecteur qui était visé. Depuis, Helen s'est retirée dans un village perdu du Donegal où elle peint. Son fils, Jack, qui était enfant quand son père a été assassiné, lui rend visite de temps à autre. C'est un garçon ombrageux et secret (et pour cause, il appartient aux "Provo", branche de l'IRA extrêmiste) et ses fréquentations ne sont donc pas des meilleures.
Dans ce même village s'est installé un Anglais, Roger, que la vie n'a pas épargné non plus : blessé pendant la Seconde Guerre mondiale, estropié (borgne et manchot, rien que ça...). Sa seule passion est maintenant de redonner vie à la gare du village et à remettre en marche son aiguillage. Tous les habitants le prennent pour un original, voire un cinglé... Damien, un jeune Irlandais l'aide à retaper la gare et ils s'entendent à merveille.

On le devine, Helen et Roger sont faits pour se rencontrer. C'est évidemment ce qui va se passer. Les deux estropiés vont reprendre goût à la vie, dans les magnifiques paysages du Donegal, qui devient leur Paradis. Seulement d'autres à l'esprit étriqué, en ont décidé autrement...

Je viens juste de refermer ce roman et ouch,  quelle fin !
Pourtant, depuis le début on se doute qu'il va y avoir un drame... Ca monte en pression doucement, mais sûrement. Mais Jennifer Johnston, qui semble écrire un roman convenu renverse la tendance à la toute fin du livre. Elle y dénonce avec force la violence gratuite et le gâchis humain. Une folie irlandaise qui n'a plus lieu d'être. Le roman a été écrit en 1991.
J'apprécie le charme désuet qu'elle distille dans ce roman, qui contraste avec la violence du drame et rend l'histoire encore plus poignante. Une belle lecture.
J'ai découvert l'écriture de Jennifer Johnston il y a des années avec Petite musique des adieux qui m'avait déjà beaucoup plu. Une grande dame de la littérature irlandaise, c'est certain.

 

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