Marina
4e de couverture : "Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d'un quartier laissé à l'abandon. Il suffira d'un chat et d'une montre en or pour qu'il bascule au pays des merveilles. Un royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d'où seul s'évadera le souvenir de son guide : l'inoubliable Marina."
Je n'avais pas donné rendez-vous avec Carlos Ruiz Zafon depuis 2009, année où j'ai découvert l'envoûtant Ombre du vent. J'ai repris contact en cette rentrée bien chargée, histoire de m'évader vers le sud pour prolonger les vacances... On peut dire qu'il m'a bien embarquée, jusqu'à m'empêcher de fermer l'oeil avant d'avoir terminé ce satané roman !
Parce que oui Marina est un satané roman : la 4e de couverture parle de baroque, certes. Mais elle oublie l'essentiel, le gothique !! Vous voulez des ruines, des cimetières, des souterraines, des morts-vivants, et des créatures sataniques ? Eh bien vous ne serez pas déçu ! Si dans L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon frôle la frontière du fantastique sans la franchir, là, il le fait allègrement. On adhère ou pas. J'ai complètement adhéré et retrouvé mon âme d'enfant (oui, parfois je peux avoir 10 ans).
Mais au-delà de cela, j'ai trouvé que ce petit roman était un bel hommage et un clin d'oeil à Mary Shelley, l'auteur du fameux Frankeinstein. Un romantisme actualisé à la sauce catalane (nous sommes en 1979 à Barcelone). Car oui, il y a des sortes de descendants de la célèbre créature dans ce livre et un docteur Shelley...
Ames sensibles, abstenez-vous : si vous avez peur dans le noir, ce livre n'est pas pour vous, d'autant que la fin est un peu difficile à supporter.
Bref, du grand Ruiz Zafon !