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29 juin 2014

L'ombre du tueur

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 4e de couverture : "A la fin des années soixante, un serial killer surnommé " Bible John " a semé la terreur en Écosse avant de se volatiliser. Trente ans plus tard, Édimbourg est le théâtre d'une série de meurtres similaires. Bible John serait-il de retour ? La police serait prête à le croire, si elle n'avait la preuve que le meurtrier, auquel elle donne le sobriquet de " Johnny Bible ", est jeune. John Rebus, officiellement chargé d'une autre affaire, suit une piste qui va le mener à Johnny Bible..."

Cela faisait un moment que j'avais abandonné dans un coin ce pauvre Rebus. C'est l'interview de Ian Rankin dans l'émission La Grande Librairie qui a relancé la machine à lire que sont les aventures savoureuses de l'inspecteur écossais...

Rebus est un inspecteur désobéissant. Et pour le punir des frasques qu'il a commises dans Ainsi saigne-t-il, il est muté dans le coin le plus le plus sensible d'Edimbourg : Craigmillar. Là, un policier ne peut être affecté que deux ans maximum "car au-delà, personne ne [tient] le coup". Ce charmant commissariat, joliment implanté, est surnommé "Fort Apache le Bronx". Mais Rebus est un "Ecossais pur laine". Donc il ne se plaint pas. Mais il picole pour compenser (et beaucoup dans ce volume...). Pourtant, il doit rouvrir une enquête vieille de trente ans sur le serial killer du coin dont on disait, à l'époque, qu'il était "le croquemitaine", "la terreur incarnée de toute une génération", "le voisin de l'appartement d'à côté qui vous filait la chair de poule, l'homme tranquille de l'étage au-dessus"... Les parents disaient alors à leurs enfants : "Sois sage ou Bible John viendra te chercher" ! Mais ce n'est pas sur Bible John que Rebus doit enquêter mais sur une sorte de double qui se fait appeler Johnny Bible... Voici pour l'intrigue.

J'avoue que les débuts étaient prometteurs : on retrouve le langage piquant et bourré d'humour de Ian Rankin, qui n'hésite pas à faire dire à ses personnages que "manteau de fourrure et cul nul, c'est ça Edimbourg" ! Pourtant, je me suis vite ennuyée sec. L'intrigue se dédouble, les pistes se multiplient sans vraiment être reliées les unes aux autres pendant trop longtemps. On a l'impression que Rankin veut aborder trop de thématiques, qui finalement, se trouvent empilées. Le meurtre d'un employé d'une plate-forme pétrolière mène Rebus  aux Shetland, l'occasion d'évoquer la seule richesse du Nord-Est de l'Ecosse : le pétrole. Et ses conséquences économiques  et écologiques. Et le trafic de drogues. Les mouvements écolos... Mais il manque du lien. Pendant plus de 600 pages, on finit par perdre l'intrigue de vue, sautant de personnage en personnage, jusqu'à s'y perdre. On apprend à la fin que ce polar est tiré d'un fait divers réel...

Bref, j'ai vraiment trainé la patte cette fois et mis beaucoup de temps à terminer le livre. Bon, ça ne m'empêchera pas de continuer la lecture des aventures de Rebus car je sais pertinemment que Ian Rankin est capable du meilleur.

 

Les enquêtes de l’inspecteur John Rebus

1. Knots and Crosses (L'étrangleur d'Edimbourg)
2. Hide and Seek (Le fond de l'enfer)
3. Thooth and Nail (Rebous et le loup-garou de Londres)
4. Strip Jack (Piège pour un élu)
5. The Black Book (Le carnet noir)
6. Mortal Causes (Causes mortelles)
7. Let it Bleed (Ainsi saigne-t-il)
8. Black and Blue (L'ombre du tueur)
9. The Hanging Garden (Le jardin des pendus)
10. Dead Souls (La mort dans l'âme)
11. Set in Darkness (Du fond des ténèbres)
12. The Falls (La colline des chagrins)
13. Resurrection Men (Une dernière chance pour Rebus)
14. A Question of Blood (Cicatrices)
15. Fleshmarket Close (Fleshmarket Close)
16. The naming of the Dead (L'appel des morts)
17. Exit Music (Exit Music)

 

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22 juin 2014

La danse de l'hippocampe - Orphans tome 2

 

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Voici la suite des aventures de Marin Weiss, l'ado rencontré dans Double disparition.
A la fin du premier volume, il rencontre dans le monde parallèle dans lequel il a pénétré, une fille de son lycée avec laquelle il a un peu sympathisé : Tessa. Il est arrivé à la jeune fille la même mésaventure. Comme lui, elle ne comprend pas ce qui se passe. Leur malheur va rapprocher les deux ados. Pendant ce temps-là, dans notre monde, la mère et la soeur de Marin poursuivent les recherches, avec l'aide de la police mais surtout d'une jeune journaliste. Cette dernière, dans le premier tome, enquêtait sur le Seahorse Institute, tenu par l'influent Zacharie Speruto, alias Proteus. Cet institut est expert en cure de remise en forme d'un genre bien particulier, c'est du moins ce qu'elle découvrira... Speruto est, pour les gens de la Roche d'Aulnay, un homme au-dessus de tout soupçon. Pourtant, en secret, il est adepte du transhumanisme, une "approche qui vise à surmonter les limites biologiques de l'être humain par le biais du progrès technologique". Son idéologie "est une approche individualiste qui ne se préoccupe absolument pas du reste de la société"... Dans ce volume, on découvre également que la soeur de Marin, est une activiste du groupe "Pas de science sans conscience", que la mère de Marin cache un secret. Et puis, il y a la fameuse danse de l'hippocampe...
Voilà pour la trame narrative, j'en ai déjà presque trop dit !

J'ai trouvé ce volume beaucoup plus fouillé que le premier tome et tout aussi prenant. Les fils de l'intrigue commencent à se rejoindre, les pièces du puzzle à se mettre en ordre. On ne s'ennuie pas une seule seconde et j'avoue que j'ai été bluffée par l'imagination débridée de Clair Gratias : on va de surprise en surprise, sans aucun répit !
Cette lecture m'a fait pensé par moments à Harry Potter car ici aussi il existe un passage à un endroit bien précis entre notre monde et le monde parallèle dans lequel ont été plongés Marin et Tessa. Le tout saupoudré d'un zeste de Frankenstein ou le Prométhée moderne... (avec dans le rôle de Prométhée, Proteus-Zacharie, évidemment !) . On pense aussi à Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll...
On est effrayé par la conception de la société de Proteus, par ce côté sombre qu'il dissimule derrière des apparences un peu trop lisses pour être tout à fait honnêtes. On n'est pas non plus tout à fait rassuré par un membre du groupe "Pas de science sans conscience", dont les idées sont un peu trop extrêmes et qui sera à l'origine du coup de théâtre qui clôt ce volume. L'intrigue prend une dimension scientifico-philosophique intéressante.

Il reste à lire le troisième tome pour savoir si elle sera un peu approfondie et comment les deux jeunes héros se sortiront (ou pas) du pétrin dans lequel ils se sont fourrés.

Une lecture qui tient en haleine !

 

 

 

 

14 juin 2014

Typos - Tome 1 : "Fragments de vérité"

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4e de couverture : "Dans une société où l'information est un mensonge, Typos défend la vérité.
K-Lab, groupe ultra-puissant domine la ville de Maximum City. Expert en désinformation, il manipule les faits au profit des pouvoirs en place. Une organisation clandestine nommée TYPOS résiste au discours officiel. Ses membres sont déterminés à mettre à jour un scandale humanitaire sans précédent.
Leur arme : la Vérité
Leur outil : un Journal.
Mais ce n'est pas sans danger, leur ennemi est redoutable."

Gipsy, Morph, Dusker et Arlequin sont étudiants en journalisme, dans une société futuriste de 2043 ou la manipulation est reine. Maximum City, la ville où ils vivent est sinistre à souhait et sa banlieue encore plus : pour empêcher les gens de réfléchir et de réagir, il y a un bruit incessant. L'urbanisme est quelque chose comme "cinquante-six kilomètres de cauchemar urbanistique dépourvu de sens, de structure, de coeur". Les bâtiments s'effritent sous les pluies acides. Ce n'est que "jungle de câbles, de micros et de caméras". Voici pour le décor.

Les quatre étudiants font partie d'une organisation ultra-secrète qui édite un journal contre la désinformation perpétrée par K-Lab. Ils communiquent entre eux avec un Close, un téléphone portable au circuit fermé dont les communications ne peuvent pas être captées par des personnes n'appartenant pas au groupe. Pour communiquer l'information entre eux, ils ont caché "dans tous les coins de la ville des centaines de petites chaînes blanches auxquelles on p[eut] attacher des clés USB remplies de données. Il suffi[t] d'avoir sur soi une tablette ou un ordinateur et de passer à côté de ces chaînes pour télécharger ce que les autres y [ont] laissé". Voilà pour les moyens mis en oeuvre.

Les quatre étudiants ont chacun des particularités :
Arlequin est doté d'un sixième sens qui le rend capable de détecter les mensonges : il développe une sorte d'urticaire dès qu'il en entend un. C'est aussi le personnage le plus imprundent, celui qui ne respecte pas les règles et qui s'en vante !
Morph a un visage comme de l'argile : elle peut le façonner à sa guise. Une maladie due à l'extrême pollution de Maximum City.
Dusker est le photographe et le geek de l'équipe. Il est extrêment musclé.
Gipsy sait se faufiler partout et elle possède des branchies artificielles qui lui permettent de rester en apnée une demi-heure et elle ne ressent pas la douleur. Voici l'équipe de héros.

Les membres de Typos, dans ce premier volume, sont mis au fait d'un scandale humanitaire dans le pays africain d'Ambillie, grâce au docteur Frank Malone. Le chef d'Etat de ce pays, Makbake, est le propre bourreau de son peuple puisqu'il y a organisé une famine. Il se fait passer pour un bienfaiteur et organise un grand spectacle-concert de récolte de fonds pour son pays, avec la complicité de K-Lab. Voilà pour l'intrigue.

J'avoue que j'ai choisi ce roman pour la thématique de la manipulation de l'information et du journalisme. La quatrième de couverture m'a séduite. Pourtant, j'ai eu une lecture en "dents de scie" avec des moments qui m'ont captivée et d'autres où je me suis ennuyée. L'intrigue est assez diffuse pour être vraiment reconcentrée sur la fin du livre. Beaucoup trop de détails autres en font perdre le fil pendant un peu trop longtemps. L'intérêt du lecteur se reporte alors sur les caractéristiques des personnages ou la description de l'environnement de la triste mégapole futuriste de Maximum City.  On apprend un peu tardivement que le créateur de TYPOS est en fait le père d'Arlequin.

C'est donc un peu "fouillis" et c'est dommage parce que, par moments, ce roman est très divertissant. Dans la dernière partie, le rythme se fait trépidant et le suspens haletant. Là on accroche bien et les pages se tournent toutes seules !

Enfin, je ne suis pas vraiment sûre que cette lecture soit accessible à des lecteurs de 11 ans. Je dirais plutôt 13-14 ans.

Pour finir, un détail amusant accompagne le livre : un exemplaire du journal Typos du 28 novembre 2043. Le verso est peut-être à lire avant même de commencer la lecture car il présente bien les personnages.

Une lecture en demi-teinte donc.

Je remercie encore une fois beaucoup Flammarion Jeunesse !





 

 

 

12 juin 2014

A la Une

 

Intriguée par un pic de fréquentation, hier je découvre ceci : 

A la une juin 2014

(le commentaire de présentation n'est pas de ma plume, mais il est bien vu !)


C'est la deuxième fois en moins d'un an (la dernière fois c'était en novembre). Jusque-là, ça arrivait une fois par an dans le meilleur des cas.


Hier,  je pensais que le blog était seulement à la Une pour la journée ...  Mais je découvre qu'il l'est toujours aujourd'hui dans la catégorie Littérature et poésie !

12 juin 2014

Et je suis 12e/100 dans le "top" des meilleurs blogs "littérature poésie"

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J'avoue que ça fait plaisir !!
(même si cela ne concerne que la plate-forme Canalblog - mais c'est plus de 14000 blogs littéraires, quand même !!)

Merci à ceux qui me lisent ! Décidément, j'aime bien 2014 !

 

 

8 juin 2014

Sur la route de Blue Earth

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Hattie et Dolorès, deux jeunes Américaines du New Hampshire, décident de sauver Speed, le vieux cheval des Ferguson, destiné à l'abattoir. Speed a passé toute sa vie dans des foires, à promener des enfants sur son dos. A tel point que lorsqu'il y a un chemin sur sa gauche, il prendra inexorablement cette direction. Pour Hattie, son esclavage sur les manèges l'a dénaturé. Ce qu'elle veut, c'est lui offrir une vraie vie de cheval. Alors, les deux amies subtilisent une camionnette à un cousin, Hattie laisse une lettre d'explication aux Ferguson et elles tracent la route, direction le grand Ouest et son mythique "Big Sky", ou plutôt Blue Earth, là où le ciel s'ouvre comme nulle part ailleurs. Là, Speed pourra terminer sa vie dans la grande prairie, aux côtés de ses congénères sauvages.

L'occasion pour les deux amies de laisser leur ancienne vie derrière elle, de devenir adulte. Dolorès en a conscience : "Tu sais, parfois, je pense que notre vraie raison pour partir avec Speed et pour l'emmener jusqu'à la grande prairie, c'est qu'on ne veut pas qu'il passe le reste de sa vie à tourner en rond. Tu vois ce que je veux dire ? Speed, c'est nous". Les deux gamines ont une vie de famille un peu cabossée, en particulier Dolorès, que sa mère vient de mettre à la porte et dont le père a quitté le foyer il y a des années sans se soucier de sa fille. Les parents de Hattie ont divorcé et elle vit avec sa mère.

L'occasion aussi pour elles de faire prendre conscience à leurs proches qu'elles existent. Leur décision folle de traverser les Etats-Unis seules, chamboulera leurs familles qui n'auront de cesse de savoir où elles sont et ce qu'elles font. La distance ressoudera les liens et permetttra à tous de prendre du recul et de choisir une nouvelle route dans leur vie.

Un magnifique roman, très distrayant, aux deux héroïnes attachantes par leur grand coeur, leur sensibilité et leur amitié indéfectible. Des gamines libres à qui on pardonne leur inconscience d'adolescentes. Mais le vrai héros est Speed, tellement vieux qu'on ne sait pas vraiment quel âge il a. Il tient le lecteur en haleine : arrivera-t-il à destination vivant ? Parviendra-t-il à passer l'hiver rude de la grande prairie ?

Un road trip où l'on croise des personnages hauts en couleurs, en particulier les mythiques cowboys au Stetson vissé sur la tête, fan de rodéos.
J'ai lu ce livre quasiment d'une traite, ne pouvant le lâcher, happée par la cavale vers l'Ouest, me nourrissant, avec les héroïnes, de sandwiches fraise-beurre de cacahuètes et de Cheetos. Dépaysement garanti et optimisme sont au rendez-vous !

Une écriture à la fois simple, soignée et poétique en font définitivement un roman de qualité, qui saura séduire les jeunes lecteurs (à partir de 12 ans) mais aussi les adultes.

Merci à Flammarion Jeunesse de m'avoir permis de choisir ce roman. C'est une belle découverte !


 

 

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5 juin 2014

Lucie Aubrac, résistante

 

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En cette veille de  commémoration du 70e anniversaire du Débarquement des Alliés voici un roman jeunesse sur une figure de la Résistance : Lucie Aubrac, ou plus précisément le couple de résistants qui se fera appeler après la guerre, Raymond et Lucie Aubrac.

En 1938 Lucie Bernard, jeune agrégée d'Histoire, enseigne à Strasbourg où elle rencontre Raymond Samuel, ingénieur qui rentre tout juste des Etats-Unis où il a terminé un master. Il est à Strasbourg pour faire son service militaire. Lucie est d'origine modeste et de confession catholique, alors que Raymond est issu de la bourgeoisie et juif. Tout aurait pu les séparer. Et pourtant ils ne se quitteront plus, emportés par le tourbillon de l'Histoire et leur révolte devant la France asservie par les nazis avec l'aide de Pétain.

Philippe Nessmann a choisi de faire parler Raymond dans son roman et de le faire parler à la première personne, afin de donner de la vie à son récit, son but ultime étant de faire connaître les actions du couple aux jeunes lecteurs. Ce n'est pas chose aisée de mimer le témoignage, d'autant que Raymond et Lucie étaient décédés quand il a décidé d'écrire le livre. Il a donc compulsé leurs écrits afin d'être le plus exact possible.

Ce roman historique se lit comme un thriller. Il restitue bien l'ambiance paranoïaque et surréaliste de l'époque, tout d'abord dans la zone libre au début de la guerre, où "les gens acceptaient plutôt bien la défaite", où "tout le monde paraissait d'autant plus soulagé du retour à la paix que l'occupant était absent de la zone libre : on n'y voyait aucun uniforme allemand, aucune croix gammée, aucun signe visible de défaite". Les gens écoutaient sagement ce que leur racontait le maréchal Pétain", qui "martelait que la guerre était due à la perte des vraies valeurs, à la décomposition de la IIIe République, au péché d'avoir cru au Front populaire et aux congés payés"....
Puis comment l'étau s'est resserré, la traque aux juifs, aux communistes, et à toute résistance aux nazis a été mise en oeuvre, obligeant les gens à se cacher comme des rats, à changer d'identité, à fuir quand ils le pouvaient. Comment surtout, puisque c'est le sujet du livre, la Résistance s'est peu à peu organisée, hiérarchisée, étendue. Le rôle de De Gaulle, qui depuis Londres a appelé tous les mouvements de Résistance à s'unir, par la bouche de son émissaire Jean Moulin. Lucie et Raymond s'engagent dans le mouvement de Résistance Libération Sud dès le début, oeuvrent avec des moyens rudimentaires pour distribuer des tracts. Ils créent le journal Libération. Lucie est une vraie héroïne des temps modernes, qui libère trois fois Raymond de prison au péril de sa vie. Les "petites graines semées par la Résistance avaient fini par germer" : "une part croissante des Français, qui osaient prendre des risques et soutenir les résistants".

Un joli portrait d'une femme au tempérament hors du commun, mais qui est surtout l'occasion de plonger le jeune lecteur dans une page grave et douloureuse de l'Histoire de France. Ce roman, très documenté et détaillé, se lit pourtant facilement. Un album photo à la fin de l'ouvrage permet au jeune lecteur d'enrichir sa lecture. On y voit notamment la descente des Champs Elysées par le Général de Gaulle. Philippe Nessmann rappelle que de Gaulle voulait avant que Paris se libère seule, que le pays soit un pays de vainqueurs et non un pays vaincu, administré par l'Allied Military Government of Occupied Territories (gouvernement militaire britannico-américain chargé d'administrer les territoires libérés).
En cette veille de commémoration du Débarquement, il est bon de le rappeler !

Un livre intéressant par sa richesse documentaire et son écriture trépidante.
Mon seul bémol va aux dialogues amoureux entre Raymond et Lucie, qui sont un poil trop niais  ("Oui mon chéri je le veux, bien sûr que je veux être ta femme" ; "Lucie, mon bel amour, quelle surprise !" "Eh oui, mon chéri, j'avais envie de te voir, alors je suis venue")...  C'est à peine crédible !

Je remercie mille fois Flammarion Jeunesse pour l'envoi de ce livre.





 

 

3 juin 2014

En finir avec Eddy Bellegueule

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Eddy, le narrateur, vit dans un village picard entre 1990 et 2000. Il est à l'école victime de harcèlement de la part des autres élèves qui le traite de "pédale", lui crache dessus, le frappe. Eddy a un père alcoolique et une mère pas très futée. Eddy a un père raciste. Eddy vit dans un village dont les habitants sont tous des alcooliques, des racistes, des homophobes, des xénophobes, violents et ignares, crasseux et même parfois incestueux. Bref, Zola à côté c'est la "Haute".

Je continue ?
J'avoue que j'ai eu du mal, parce que trop, c'est trop. Le livre est intitulé "roman", mais aurait apparemment une veine autobiographique. Mais départager la réalité de la fiction, en fin de compte n'est pas le problème. Ok, le narrateur a eu une enfance malheureuse, a été discriminé pour son homosexualité et c'est certes condamnable. Mais on sent ici la narration avant tout comme une vengeance, un règlement de compte qui n'apporte rien. Il n'y a pas d'explications sur le pourquoi du comment. Et dépeindre autrui, à longueur de pages, comme abruti fini, je regrette mais ça me choque.

En ouvrant ce livre, j'ignorais totalement la polémique qui l'entourait (d'ailleurs j'ignorais aussi totalement le sujet). Je peux comprendre que des gens aient été blessés et en particulier sa famille.

J'ai du mal à comprendre l'enthousiasme autour de ce "roman", cette autofiction, (on ne sait pas trop finalement, c'est assez embrouillé).
Bref, une lecture qui m'a vraiment agacée et dont je ne suis pas parvenue à cerner le but, moi modeste lectrice au-dessus de toutes les théories littéraires que l'on peut invoquer. J'ai surtout trouvé qu'il y avait beaucoup de mépris dans ce livre. Et le mépris, ça n'apporte pas grand chose.

En tout cas, ça manque de recul et d'explications. Un premier roman, mais je me passerai des autres s'il y en a.

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