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Mille (et une) lectures
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Mille (et une) lectures
27 juillet 2013

Les lisières

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4e de couverture : "Tout semble pousser Paul Steiner aux lisières de sa propre existence : sa femme l'a quitté, ses enfants lui manquent, son frère l'envoie s'occuper de ses parents, son père ouvrier s'apprête à voter FN et le tsunami ravage le Japon, son pays de coeur. De retour dans la banlieue de son enfance, il n'aura d'autre choix que se tourner vers son passé pour comprendre le mal-être qui le ronge. Comment devient-on un inconnu aux yeux de ses proches ? Comment trouver sa place clans un monde devenu étranger ?"

Les vacances d'été est propice au rattrappage de billets en retard ! Je continue donc sur ma lancée, avec cette première rencontre avec Olivier Adam. C'est l'adaptation cinématographique de Des vents contraires qui m'a donné envie de découvrir son oeuvre. Je n'ai pas choisi un petit roman de 300 pages mais l'un des derniers parus (ou le dernier, d'ailleurs, je ne sais pas) qui en fait plus de 500 dans la présente édition.

Comme dans Des vents contraires, Olivier Adam met en scène un écrivain dépressif et divorcé. C'est une chose qui m'a frappée ! Paul a grandi en Région parisienne, dans un milieu ouvrier. Lui est devenu écrivain et son frère vétérinaire. Mais on dirait que c'est une chose qu'il assume mal et que son entourage lui renvoie à la figure. Il habite à présent en Bretagne, au "vert" mais revient en banlieue pour voir ses parents qui traversent une mauvaise passe : sa mère est hospitalisée et son père livré à lui-même dans le petit appartement qu'ils n'ont jamais voulu quitter. Paul est un peu schizophrène dans son regard sur l'endroit où il a passé son enfance avec, à la fois un dégoût et un attachement qu'il a du mal à admettre.

Je dois avouer que ce personnage m'a plutôt agacée pendant une bonne partie du roman tant par son pessimissme que par son regard condescendant parfois. Jusqu'au moment où... justement, ce même personnage-écrivain vous renvoie à la figure ce que vous êtes exactement en train de penser de lui ! Celui de l'écrivain, de l'intellectuel français dans toute sa caricature ! C'est plutôt ingénieux comme mise en abyme et comme manière de mettre à distance un certain roman social à la française. C'est du moins ainsi que je l'ai ressenti. Avec ce personnage sur la brèche, qui a franchi les "lisières" sociales et géographiques, l'un allant d'ailleurs avec l'autre selon certains (aux pauvres la banlieue asphixiante, aux riches l'oxygène de la province du bord de mer), Olivier Adam semble mettre à distance, mais sans vraiment les renier, ce genre littéraire hexagonal et cette conception géographique du pays qui pourtant n'est pas fausse, mais sans tomber dans la caricature. Issu d'un milieu ouvrier, Paul est devenu écrivain et son frère vétérinaire. C'est bien la preuve qu'on peut être issu d'un milieu modeste et s'en sortir. Néanmoins la vision d'ensemble est pessimiste (et ça j'ai pas trop aimé car l'espoir fait vivre !)

Ce roman est complexe. Je dois dire aussi que mieux vaut avoir le moral pour le découvrir car ce n'est pas franchement gai, et même un peu trop noir à mon goût. Pas vraiment une lecture de vacances douce, légère et insousciante. Mais néanmoins à découvrir car cela vous remue les neurones. Olivier Adam a parfois une écriture proustienne avec des phrases à n'en plus finir. Mais malgré tout sans fioritures.

 

 

 

 

 

 

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25 juillet 2013

La muraille de lave

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4e de couverture : "Abasourdi, Sigurdur lève les yeux vers l'imposante Banque centrale, surnommée "la muraille de lave" en référence à l'impénétrable barrière de corail de la mer d'Islande. Ici règnent le crime et la corruption : une employée, adepte de libertinage, a été poignardée. Sigurdur en est persuadé, l'assassin est entre ces murs. Plus que jamais, les conseils d'Erlendur seraient précieux, mais il a disparu..."

 

Autant vous le dire de suite, j'ai lu ce livre il y a deux mois et jeté de piètres notes dans mon carnet : donc ne vous attendez pas à une critique hyper-détaillée !

Cela dit, encore un très bon Indridason ! Ce volume fait suite à La Rivière noire qui mettait en scène l'une des acolytes d'Erlendur : Elinborg. Je pensais retrouver ce personnage puisque Erlendur n'est toujours pas de retour. Eh bien, première surprise, c'est le deuxième acolyte de l'inspecteur au grand coeur qui nous donne rendez-vous ici : Sigurdur Oli.

Cette stragégie d'Arnaldur Indridason de mettre en avant les autres personnages secondaires de la série lui permet de dévoiler un peu plus l'environnement professionnel de son personnage principal. Sigurdur Oli a un caractère très différent d'Erlendur : la brutalité verbale ne lui fait pas peur pour faire avouer les suspects. Il s'énerve facilement. Bref, pas facile à vivre le gars (d'ailleurs c'est aussi un divorcé) et surtout pas forcément efficace pour avancer sur la bonne voie....

Côté thématiques, Indridason reprend ses thèmes favoris de l'enfance maltraitée, du trafic d'argent sale qui corrompt les individus jusque dans leurs moeurs. Et ça débute fort ! Si l'on vous invite un jour à une soirée entrecôtes, moi je vous le dis : méfiez-vous !! Une bonne dose d'humour noir également de la part de mon écrivain islandais préféré !!

Enfin, on retouve un personnage rencontré dans Hiver arctique : Andres (d'où la nécessité de lire les volumes à peu près dans l'ordre).

La fin est vraiment poignante et les assassins (et un en particulier), s'ils sont coupables, sont avant tout des victimes. Une fois de plus, un roman noir très subtile !

J'ai maintenant lu toute la série parue en France. Je ne dis qu'une chose : vivement la suite !!

En attendant, pour ceux qui l'ignore, il y en a un roman d'Arnaldur qui sort le 12 septembre ! (l'histoire d'un étudiant islandais qui part faire ses études au Danemark : j'en rêve déjà !!

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