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30 juillet 2011

L'île de Skye

 

Me voici revenue de mon périple au pays du haggis (délicieux d'ailleurs, ce plat national très poivré !).

Pour commencer, j'ai choisi la très connue mais tellement belle île de Skye, où l'été il ne fait pas vraiment nuit ! De plus, j'ai eu la grande chance de la découvrir sous le soleil (pendant qu'il faisait un temps épouvantable en France !). 280px-Raasay

Le nom de l'île n'a rien à voir avec le mot anglais sky, c'est un mot d'origine scandinave ici, comme beaucoup de noms de lieux dans le nord-ouest et le nord de l'Ecosse.

Pour le fun, nous avons pris le ferry - mais l'île est maintenant reliée au continent britannique par un pont. Cela permet d'arriver dans ces paysages sauvages :

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L'île est parcourue par deux chaînes de montagnes "jumelles" les Red et les Black Cuillins. Ce sont des pics glaciaires, pas forcément très hauts mais très abruptes et réputés pour leur difficulté d'ascension.

Admirez cette lumière si particulière !

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Puis nous avons rejoint la toute petite ville portuaire de Portree, capitale de l'île :

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Les maisons colorées ne sont pas sans rappeler l'Irlande (c'est rare parce que je trouve que l'Ecosse ne ressemble pas à l'Irlande ! Cette dernière est plus douce alors que l'Ecosse est plus âpre, plus sauvage et surtout plus montagneuse). Je vous conseille vivement le fish & chips qui se trouve là : c'est fait avec du poisson très frais et c'est délicieux !

Le souci à Portree c'est d'ailleurs d'arriver à pique-niquer tranquille. La faute ne revient pas aux touristes mais à une des catégories d'habitants particulièrement pervers : les goélands

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Plus d'une fois nous avons failli voir notre fish pané s'envoler... Ne refuser pas le papier que vous propose le cuistot pour l'abriter, sinon vous aurez de forte chance de les voir s'installer dans votre barquette !

Même les autres oiseaux n'en mènent pas large avec ces énergumènes !

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Skye a beau être une île, il n'empêche qu'il y a un château, celui du clan MacLeod : le Dunvegan Castle (plutôt délabré de l'extérieur). Il reclèle recèle le Fairy Flag (un drapeau aux filaments de soie magiques qui auraient le pouvoir de protéger le clan, dit la légende. La version historique verse plutôt dans des histoires de batailles... Les MacLeod sont les ennemis jurés du clan MacDonald qui crèche un peu plus loin.

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Une magnifique vue à l'arrière du château  (les points blancs sont des phoques ) :

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Et les jardins fleuris du château !

 

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Et voilà. J'espère que ça vous a plu ! Il faudra qu'on y retourne car l'île de Skye recèle d'autres trésors qu'on n'a pas eu le temps d'aller voir.

Voir aussi les photos de Pascale

 


 

  

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15 juillet 2011

Eve en enfer

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4e de couverture : "À trop vouloir peindre des sourires sur le sol de sa cuisine, l'héroïne fantasque de ce roman s'est enfermée dans un univers douloureusement confortable dont même son poisson rouge, pourtant ivre comme elle, ne réussira pas à la faire sortir. Il lui faudra rencontrer Charles-Henri pour faire un premier pas dans la rue qui tangue et l'agresse, pour affronter son passé tourmenté et tenter de reconnaître l'image qui la nargue et la violente, là, devant elle, dans le miroir. Parviendra-t-elle à combattre ces rires effrayants qui s'entrechoquent dans sa tête ? Saura-t-elle renoncer à ce crime qu'elle dit avoir commis de ses mains ? Acceptera-t-elle de mettre à nu sa chair et son âme pour se voir enfin, belle, dans le reflet de cent regards obscènes ?... Magnifiquement insolent et d'une choquante actualité, ce récit décalé est aussi formidablement optimiste. On pleure de rire à le lire. Et on pleure tout court Parce qu'il renvoie à soi-même, à ses propres troubles, à ses doutes, à son envie de vivre aussi. Et parce qu'il donne une magnifique et poignante leçon de vie."

La première phrase de la quatrième de couverture intrigue : qui est donc ce personnage qui peint des sourires sur le sol de la cuisine et qui picole avec son poisson rouge? Si l'on est un peu curieux, on pousse plus loin et l'on tourne deux pages du livre pour tomber sur un "avertissement" de l'auteur qui demande par avance de lui pardonner ce qu'elle va nous faire subir :

"La provocation fait partie des personnages que vous allez découvrir", écrit-elle. Nous voilà prévenus.

En effet, oubliez tous les romans tels que vous les avez connus. Ici l'héroïne dit ne pas avoir de nom. Elle se nomme, selon son humeur, Virginie, Aphrodite, Eve, Até, Ombre... D'ailleurs, le personnage du roman ce n'est pas elle, c'est vous. Et elle vous malmène, vous oubliant souvent dans son sac à dos. Vous êtes la seule personne à qui elle se confie, quand elle en a envie. Mais elle n'a pas vraiment d'histoire à raconter. Ou plutôt elle n'y arrive pas. Il lui faudra rencontrer un homme, Charles-Henri ! Il lui donnera un nom : Colombe. Et là on se dit "Tiens, ce livre est un roman d'amour". Oui. Mais oubliez tous les romans d'amour que vous avez lus jusqu'à présent. Surtout que cette héroïne a un sacré poids sur la conscience... Ce qui fait que ce livre tourne aussi au thriller.

On ne peut pas vraiment dire plus sur ce roman novateur, qui, tour à tour, agace (mille fois j'ai eu envie de dire à l'héroïne : "arrête avec tes "lecteur", d'abord moi c'est "lectrice !""), déroute, fascine, intrigue et finit par plaire. Martine Marie brouille les pistes, joue le flou artistique entre fiction et réalité pour faire de cet ouvrage un livre mystérieux qui interroge, même une fois refermé.

 Un livre qui plaîra sans doute à tous les curieux de la littérature contemporaine française, à tous les lecteurs qui ne souhaient pas rester spectateur de l'intrigue. Ici vous serez mis à contribution !
J'ai vécu ici une expérience peu banale que je recommande, à condition d'avoir les nerfs solides, parce que cette héroine est insupportable mais aussi fragile et terriblement humaine. Une belle découverte !

Quelques mots sur l'auteur : Martine Marie a 37 ans, elle vit dans un petit village bourguignon, loin des tumultes du monde. C'est son premier roman.

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Je remercie Vincent Beghin du site Les agents littéraires  (dont la raison d'être est de faire connaître les écrivains peu médiatisés) et les Editions Les 2 Encres de m'avoir permis de faire cette découverte.

 

14 juillet 2011

Edimbourg express

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4e de couverture : "La vie poursuit son cours au 44 Scotland Street. Si Pat Macgregor partage toujours son appartement avec l'insupportable Bruce, les sentiments qu'elle avait pour lui appartiennent bel et bien au passé. Pendant que celui-ci se remet d'une rupture et d'un licenciement en s'admirant devant la glace, la jeune femme, bien décidée à élargir son horizon, accepte une surprenante invitation... à un pique-nique nudiste ! Un étage plus bas, Bertie, six ans et toujours aussi intelligent, tente par tous les moyens de s'affranchir de l'implacable programme établi par sa mère qui, outre le yoga et le saxophone, comprend désormais une thérapie avec le terrifiant Dr Fairbairn. Etonnamment, c'est peut-être en la personne de son père qu'il trouvera un allié de taille..."

Je pensais emmener ce deuxième tome des aventures du 44 Scotland Street avec moi en vacances. Mais le premier m'a tellement plu, que j'ai dévoré le second. A raison car il est sublimissime et kiltissime (évidemment !). Les personnages sont approfondis, l'humour toujours corosif et l'on passe moins d'un personnnage à un autre.
Alexander McCall Smith s'attarde davantage sur chacun d'entre eux pour les apprivoiser et essayer de les comprendre. Même l'affreuse mère de Bertie, qui oblige ce pauvre gamin à porter une salopette couleur framboise (et non pas rose, hein, framboise !). Même l'affreux Bruce qui se lance dans le vin sans savoir distinguer un Bordeaux français d'un vin australien.

J'ai particulièrement apprécié la petite escapade à Glasgow en train avec Bertie et son père, la rencontre improbable avec un Irlandais mafieux, Lard O'Connor, fan du Celtic Football Club (club qui existe réellement depuis 1888 et fut fondé par des Irlandais). On apprend dans ce roman que le regard de certains "Edimbourgiens" sur les "Glasgowiens" est assez féroce : les habitants de Glasgow seraient des bandits et la spécialité de la ville serait la barre de Mars frite ! Glasgow c'est la ville métallique, la ville au passé industriel. Et l'accent, je ne vous en parle même pas... L'aperçu donne aussi quelques idées de visites de musées.

Un deuxième tome plein de belles surprises qui font se jeter sur le troisième : L'amour en kilt (tout un programme, vous l'aurez compris !).

 

 


 

9 juillet 2011

Les trois lumières

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4e de couverture : "Dans la chaleur de l’été, un père conduit sa fille dans une ferme du Wexford, au fond de l’Irlande
rurale. Bien qu’elle ait pour tout bagage les vêtements qu’elle porte, son séjour chez les Kinsella,
des amis de ses parents, semble devoir durer. Sa mère est à nouveau enceinte, et il s’agit de la
soulager jusqu’à l’arrivée du nouvel enfant. Au fil des jours, puis des mois, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier, où la végétation est étonnamment luxuriante, les bêtes grasses et les sources jaillissantes. Livrée à elle-même au milieu d’adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaître, au gré des veillées, des parties de cartes et des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui pourtant l’entourent de leur bienveillance. Pour elle qui n’a connu que l’indifférence de ses parents dans une fratrie nombreuse, la vie prend une nouvelle dimension. Elle apprend à jouir du temps et de l’espace, et s’épanouit dans l’affection de cette nouvelle famille qui semble ne pas avoir de secrets. Certains détails malgré tout l’intriguent : les habits dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle, l’attitude de Mrs Kinsella lors de leurs rares sorties à la ville voisine… "

Le titre en version original de ce récit est Foster. Pas évident à traduire comme cela tout seul. Ce mot renvoie à "famille d'accueil", ou  à "enfant placé en famille d'accueil. Pour un anglophone, le thème est planté dès la lecture du titre. Par contre un titre comme Les trois lumières laisse le lecteur francophone dans le vague... Il faut lire la quatrième de couverture pour comprendre un peu et lire le récit pour comprendre compètement le titre... 

Ce détail mis à part, voici un récit court mais dense dont la subtilité et la force résident dans tous les non-dits, dans ce ce que le lecteur devine à travers les mots. Et Claire Keegan parvient à merveille à semer les "signes" sans dire tout à fait explicitement les choses. C'est tout à fait irlandais, ça ! Au lecteur de se faire son idée. Le décor se situe dans le sud-est de l'Irlande, dans le comté de Wexford, à la campagne, dans les années 80 (on le devine encore là aussi, par l'évocation de la mort d'un grèviste de la faim - Bobby Sands ? -, de sa mère et des émeutes).
On retrouve ici les secrets de famille - et c'est un faible mot ! Ce qui m'a beaucoup intriguée, c'est la fin. J'ai dû revenir en arrière, relire les dernières pages. Je me demande encore si je l'ai bien comprise...

Un livre très émouvant et très différent du recueil de nouvelles L'Antarctique. Une lecture à ne pas rater !

 Voir aussi l'avis enthousiaste de Canel (et des autres, sur son blog).

6 juillet 2011

L'étrangleur d'Edimbourg

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Traduit par Frédéric Grellier

4e de couverture : "John Rebus parcourait la jungle de la ville, une jungle que les touristes ne voient jamais, trop occupés à mitrailler les temples dorés du passé. Édimbourg était une ville d'apparences ; le crime n'y était pas moins présent, tout juste plus difficile à repérer. Édimbourg était schizophrène, la ville de Jekyll et Hyde, bien entendu, mais aussi celle de Deacon Brodie, des manteaux de fourrure sans petite culotte, comme on disait à Glasgow. Mais c'était aussi une petite ville. Un avantage pour Rebus. Il traqua sa proie dans les bars à voyous, dans les lotissements où le chômage et l'héroïne tenaient lieu de blason, parce qu'il savait que quelqu'un d'aguerri saurait survivre dans cet anonymat. Jetant un coup d'œil à la ronde, il vit qu'il avait atterri au cœur du désespoir."

Un livre à lire absolument avant tout départ en vacances à Edimbourg parce que c'est le roman qui vous fera voir la ville comme vous n'aurez jamais l'occasion de la voir, touriste de passage que vous êtes !

Comme le souligne l'Inspecteur Rebus, les touristes n'en ont en général que "pour le coeur central" d'Edimbourg. "Ils ne s'aventure[nt] jamais dans les HLM de banlieue, à Pilton, Niddrie ou Oxgangs pour faire une interpellation dans un immeuble puant la pisse". John Rebus, lui, "parcour[e] la jungle de la ville, une jungle que les touristes ne voient jamais (...). Cette jugnle gagn[e] inexorablement du terrain" dans l'Edimbourg des années 1980.

Ce polar date de 1987 mais ne fut traduit et publié en France qu'en 2004 ! Mieux vaut tard que jamais car on passe un excellent moment avec cet inspecteur extrêmement humain, se débattant avec des problèmes familiaux compliqués mais adorant plus que tout sa fille Samatha, pré-ado, lectrice assidue et mature pour son âge (12 ans), dont son ex-femme a la garde.

Ce livre m'a donné l'envie, justement de visiter la bibliothèque vieillotte et humide, (mais ça va tellement bien avec l'ambiance de la ville ici)  où se déroule une partie de l'action du roman (en suposant qu'elle existe). Il a  aussi a aiguisé ma curiosité sur la ville . On peut atteindre la bibliothèque en traversant "The Meadows, un vaste espace vert, avec en ligne de mire à l'horizon l'imposante forteresse grise et son drapeau qui flott[e] dans la bruime au-dessus des remparts." Il faut passer "devant la Royal Infirmary, qui gard[e] la mémoire de tant de découvertes et d'illustres personnages, devant une partie de l'université et devant le cimetière de Greyfriars Kirk et sa petit statue de bobby".

Dans la bibliothèque des escaliers mènent à ses entrailles. Cachés au fond d'une arrière-salle, en bas de ces escaliers,  il y a un autre "escalier métallique très escarpé et mal éclairé qui s'enfonce dans les fondations de la bibliothèque". Un endroit dont certains "Edimbourgiens" ont entendu parler car "la biblitothèque a été construite sur l'emplacement de l'ancien tribunal de police" et qu'on "a conservé les cellules qui se trouvaient en sous-sol", "tout un dédale de cellules et de couloirs, directement sous la ville". Il y existerait "des sorties, dans des endroits comme le nouveau tribunal ou la cathédrale Saint-Gilles". Mais en plus, "sous l'hôtel de ville, on dit qu'il reste des rues entières de la vieille ville. On a construit directement par-dessus, sans s'embêter". Des rues entières, avec les boutiques,k les maisons, la chaussée. Et tout ça date de plusieurs centaines d'années...".
Ca met l'eau à la bouche tout ça, que cette bibliothèque municipale existe ou pas. Et quand Rebus vous dit qu'Edimbourg est une "ville d'apparences", que c'est "la ville de Jekyll et Hyde, bien entendu mais aussi celle de Deacon Brodie, des manteaux de fourrure sans petite culotte, comme on dit à Glasgow", ça donne envie d'en savoir plus sur son passé "black tartan" en quelque sorte.

Car au-delà de l'intrigue policière, l'intérêt de ce roman est vraiment la promenade dans cette Edimbourg "noire" et mystérieuse, où l'on croise des personnages non moins mystérieux, dont un affreux journaliste pot de colle. J'ai adoré les références à Docteur Jekyll et Mister Hyde mais aussi à Crime et Châtiment dont le psychopathe tueur de 4 gamines, est un fan. Le suspens se fait galopant sur la fin du livre, impossible de le lâcher avant de l'avoir lu jusqu'au dernier mot. L'écriture est simple, fluide, donc facile à lire : impeccable pour une lecture de vacances écossaises. J'ai aimé la nouvelle couverture du Livre de Poche pour ce roman également. Bref, tout m'a plu. C'est un coup de coeur !

C'est le premier livre que je lis de Ian Rankin, j'y reviendrai, c'est sûr !

 

 

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4 juillet 2011

Trainspotting

 

J'inaugure à présent des billets sur l'Ecosse version "black tartan", telle que la décrit Val McDermid, Ian Rankin ou Irine Welsh. Et c'est l'adaptation cinématographique du livre Transpotting écrit par ce dernier que je viens de visionner.

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Autant vous dire, c'est du lourd, du glauque du coup de poing dans la face. Mais quelle réussite ce film de Dany Boyle (1996). Ici pas de folklore, pas de kilt, pas de cornemuse. Mais la galère et le désespoir d'une génération à la dérive, de la banlieue d'Edimbourg, dans une région de Grande-Bretagne gangrénée par le chômage et le trafic de drogue. La came, le shoot, c'est leur moyen de ne pas ressentir la douleur ou du moins de l'atténuer.  Une vie  de merde... Autant dire d'emblée qu'ici il n'est pas question de poésie.

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Mark Renton , le personnage principal, joué impecablement par Ewan McGregor, tente de quitter ce monde glauque et de réintégrer une vie normale. Il souhaite vraiment se sortir la tête de la merde, comme le montre de manière explicite mais avec un humour caustique le cinéaste :

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Pour cela, il comprend rapidement qu'il lui faut se mettre à distance de sa bande de potes à la "masse". Après les terribles scènes du sevrage et celles du bébé (ceux qui ont vu le film comprendront de quoi je parle), on se dit que ça va aller mieux. Un départ à Londres, une nouvelle vie. Parce que voici ce qu'est être écossais pour Mark  :

"C''est une punition d'être Écossais ! On est les plus nuls des plus nuls, le rebut de l'humanité. Le peuple écossais, c'est de la merde, la plus asservie, la plus pitoyable qui ait jamais été chiée depuis que la Terre existe. Ici, la plupart des gens haïssent les Anglais. Je regrette, c'est seulement des connards. Alors que nous, on est colonisés par des... par des connards. On a pas été foutus d'être colonisés par une race supérieure, on est gouvernés par des balais à chiottes. C'est le trou du cul du monde ce pays."

Pourtant Mark a un regard tout à fait lucide sur sa condition d'héroïnoman : "Choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J'ai choisi de pas choisir la vie, j'ai choisi autre chose. Les raisons ? Y a pas de raisons. On a pas besoin de raisons quand on a l'héroïne." "Quand t'es junkie, t'as qu'un seul souci : te fournir. Le jour où tu décroches, d'un coup tu te prends la tête avec plein d'autres conneries. T'as pas de blé, tu peux pas te bourrer la gueule, t'en as, tu picoles trop."

Seulement voilà, peut-on effacer d'un coup de gomme son passé de camé ? La question donne la réponse, évidemment.

Dans ce film on a tour à tour  les larmes aux yeux, la peur au ventre et aussi des sourires et du rire - jaune. J'ai absolument adoré ! Une mise en scène impeccable et des acteurs qui "déménagent". C'est ici l'Ecosse qu'on ne montre pas dans les guides touristiques.

Je n'ai pas lu le livre d'Irine Welsh, donc je vous renvoie  (et je préviens, je ne supporterai pas qu'on me dise que ce film est un navet :p).

 

 

2 juillet 2011

Imogène McCarthery

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Synopsis : "Elle est rousse. Elle est écossaise. Elle aime le rugby et la cornemuse. Elle vit à Londres, mais se considère en exil. Elle a un fichu caractère et une sacrée descente au whisky.
Elle s'appelle Imogène McCarthery... du clan des McLeod !
En ce beau jour de mai 1962, Imogène, secrétaire à l'Amirauté, vient une nouvelle fois d'humilier son supérieur hiérarchique. C'est l'esclandre de trop. Dans le bureau de Sir Woolish, le grand patron, Imogène s'attend à être congédiée...
Contre toute attente, elle se voit confier une mission secrète : convoyer les plans d'un nouvel avion de guerre jusqu'à un contact en Ecosse, à Callander... son village natal !
Quelle coïncidence !... Quel signe du destin !...
Imogène agent secret... Voilà de quoi en remontrer à ces satanés Anglais et faire la fierté de son défunt père.
En montant dans le train qui la ramène au pays, Imogène ignore ce qui l'attend : une machination qui la dépasse, trois agents bolchéviques sans pitié, mais surtout, Samuel Tyler, son grand amour de jeunesse brisé par un terrible secret."

Honte à moi je ne connaissais pas ce film (sorti en 2010, pas si longtemps que ça donc !). Je me demande comme c'est possible mais bon, j'ai réparé ma lacune ! C'est le billet de Lou sur un des livres d'Exbrayat, Ne vous fachez pas Imogène !, (dont est tiré le film) a aiguillonné ma curiosité.
Je connaissais l'existence de ces livres mais je ne les ai jamais lu donc je n'ai pas de point de comparaison pour l'adaptation cinématographique.

Mais peu importe ! Je me suis payé une bonne tranche de rire : une excellente parodie de film d'espionnage, un humour qui fait mouche, une Catherine Frot qui décape - comme d'habitude ! - et un Lambert Wilson en amoureux transit (mais il a pris un coup de vieux!).

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Imogène est une Miss la Gaffe attachante, un garçon manqué au caractère bien trempé.

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J'ai adoré le décor soigné, avec du tartan partout. J'ai adoré les paysages et les vieilles voitures. J'ai adoré la surdose kitch et l'ironie du film.

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Je ne sais pas vraiment quoi dire de plus :))). Bref, c'est kiltissime, ça remonte le moral, ça détend, ça devrait être remboursé par la Sécurité sociale !

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 Je vais peut-être me laisser tenter par Le crime est notre affaire (2008), encore avec Catherine Frot dans le rôle d'Imogène. Affaire à suivre !

 

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