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27 octobre 2014

La condition pavillonnaire

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4e de couverture : "La condition pavillonnaire nous plonge dans la vie parfaite de M.-A., avec son mari et ses enfants, dans sa petite maison. Tout va bien et, cependant, il lui manque quelque chose. l'insatisfaction la ronge, la pousse à multiplier les exutoires: l'adultère, l'humanitaire, le yoga, ou quelques autres loisirs proposés par notre société, tous vite abandonnés. Le temps passe, rien ne change. L'héroîne est une velléitaire, une inassouvie, une Bovary...Mais pouvons-nous trouver jamais ce qui nous comble? Un roman profond, moderne, sensible et ironique sur la condition féminine, la condition humaine."

La quatrième de couverture dit tout. Mais il faut dire que dans ce roman, il ne se passe rien de surprernant ! C'est d'une platitude incroyable, écrit tout en pâté très serré de surcroît. Seul le tutoiement du narrateur envers le personnage tout au long du récit peut surprendre. Je ne me suis attachée ni au personnage principal, cette banale M.A-. qui s'ennuie dans sa vie et ne trouve comme échappatoire que de tromper son mari. Ouais, bof.... Il faut vraiment manquer d'imagination !

Récit de la vie d'une femme qui ne s'intéresse à rien. Si ce n'est (par ordre chronologique) : se trouver un mari ; devenir propriétaire ; fonder une famille. Pourtant, elle n'a pas l'air sotte, elle a fait des études, elle est cadre. Mais apparemment aucune sensibilité artistique et culturelle. M.-A. est un être désincarné. Elle a tout du zombie. Elle finit comme tel : rien de tel qu'une bonne petite dépression et le tour est joué !  Elle manque d'imagination et de curiosité. Ce n'est pas une Bovary ou du moins une pâle copie sans originalité.

Un roman qui manque de piquant, sans vraiment de surprise : on pressent tout ce qui va arriver. Je me suis profondément ennuyée et je regrette que l'analyse de la société contemporaine soit inexistante. Une histoire triste qui laisse néanmoins de marbre.


 

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17 octobre 2014

Les légendes noires - Anthologie des personnages détestés de l'Histoire

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Très certainement qu'il a déjà été écrit dans anthologies des héros historiques. Mais Sophie Lamoureux nous propose quelque chose de plus original : une "anthologie des personnages détestés de l'Histoire" : fichtre ! J'avoue que cela a tout de suite attiré mon attention. Même sans savoir qui j'allais exactement y trouver. En cette période d'Halloween (et de monstres en tous genres), je me suis donc plongée dans ces Légendes noires, quitte à me faire peur juste avant d'aller dormir...

Cette anthologie ne présente pas les personnages détestés par ordre alphabétique mais par chronologie, en partant de l'Antiquité égyptienne (avec Akhenaton), jusqu'aux années 1950 (avec McCarthy. Une double page illustrée par Virginie Berthemet est consacrée à chacun des trente-quatre personnages évoqués : on a sa carte d'identité, ses "oeuvres", ce qu'on disait de lui à l'époque, une remise en contexte parfois et un éclairage à la lumière des dernières recherches historiques sur les intéressés. La fin de l'ouvrage évoque brièvement quelques "légendes noires contemporaines" sans développer leur étude puisque le recul historique n'est pas encore assez important.

Voici un florilège de mes pages préférées :

Dracula, le vrai, celui qui empalait ses ennemis et qui par la suite a inspiré l'Irlandais Bram Stocker
Attila, dont on disait que "là où son cheval passait, l'herbe de repoussait plus" et qui a été enterré dans un triple cercueil et dont les esclaves qui ont creusé sa tombe ont été tués afin qu'elle ne soit jamais découverte
Judas  dont la légendaire trahison est en fin de compte mise en balance.
Henry VIII, le roi qui a inspiré plus tard le personnage de Barbe bleue
Jean Sans Terre : tout simplement parce qu'il y a son château à Limerick et que là-bas on ne dit pas qu'il était un "affreux" aux visiteurs (alors qu'il l'était vraiment). On dit simplement qu'il était le frère de Richard Coeur de Lion. Ca m'a sourire mais c'est très personnel !

Aux côtés de ces personnages archi-célèbres, on en trouve d'autres, sans doute moins connus du grand public comme Pierre Gauchon (responsable de l'exécution de Jeanne d'Arc), Genis Khan, Charlotte Corday, Custer le massacreur d'Indiens...

Je passe sur les figures d'Hitler, Franco, Staline, Lenine, Himmler, Mussolini, Mao...

Un livre très complet et très fouillé sur chacun des personnages évoqués. Néanmoins, je doute que cet ouvrage soit accessible à partir de 12 ans. Je dirai plutôt à partir de 14 ans et en fonction des personnages évoqués. Parce que c'est quand même complexe. A utiliser en complètement d'une leçon d'Histoire sur une époque ou un événement. Parce qu'autrement, par exemple, la Révolution française pourrait bien apparaître au jeune lecteur comme un évenement tout sauf positif, un événement réduit à la Terreur de Robespierre, la traitrise de Talleyrand, l'assassinat de Marat...

J'ai apprécié cet ouvrage étonnant qui est également adapté aux adultes qui veulent se cultiver ou "réviser" leur Histoire.
Je vous conseille juste d'éviter cette lecture avant d'aller vous coucher : c'est un peu éprouvant ! :-) Mais parfait comme lecture d'Halloween !



Merci aux Editions Casterman pour ce beau bouquin !







 

 

 

12 octobre 2014

Une vie d'emprunt

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traduit par Stéphane Roques

4e de couverture : "Slava, jeune juif russe de New York, est un modèle d'intégration. Fuyant sa communauté, sa langue maternelle et le poids du destin familial, il s'est installé à Manathan où, à défaut de réaliser ses rêves d'écrivain, il a dégoté un poste de larbin pour la prestigieuse revue Century avec, en prime, une petite amie américaine branchée et sexy. Mais la mort de sa grand-mère le ramène brutalement parmi les siens, à Brooklyn, et plus précisément chez son grand-père. Le vieux Guelman a souffert dans la vie parce qu'il était juif, parce qu'il était citoyen de seconde zone en Union soviétique, puis immigré russe en proie au mépris d'une Amérique triomphante - et voudrait bien, aujourd'hui, obtenir réparation. Mais il n'est éligible à aucun programme d'indemnisation. Qu'à ne cela ne tienne, Slava est écrivain, il sait raconter des histoires..."

Je n'avais jamais entendu parler de Boris Fishman avant d'aller à Festival America et d'assister à un débat sur l'Histoire dans la fiction. Cet écrivain à l'humour corrosif et au discours intéressant m'a intriguée et j'ai eu envie de découvrir son roman, qui est de plus son premier. Ce fut une aubaine quand Babelio l'a mis en lot dans sa Masse critique de rentrée.
Boris Fishman est américain mais il est né en Biélorussie en 1979 et il est à présent journaliste. Le roman était prometteur : la vie plutôt compliquée d'un Américain d'origine russe, juif de surcroit et l'idée fumante (et immorale) qui lui vient à l'esprit pour que son grand-père touche une indemnisation était alléchante. L'idée de Fishman est audacieuse (elle n'est pas révélée par la quatrième de couverture mais il l'a révélé lors du débat à Festival America donc je la connaissais avant même d'avoir lu le livre) Seulement voilà...

On comprend bien, dès les premières pages que la famille de Slava est du genre pénible et accaparante  (même morte la grand-mère en impose encore et le grand-père, malgré ses quatre-vingts ans, ne perd pas le Nord). On nous raconte comment les petites magouilles entre immigrés, juifs,  sur le sol américain leur ont permis de se simplifier la vie. Le tableau est d'un humour corrosif et sans concessions. Puis la vie d'assistant de rédaction de Slava prend le relais et son idylle avec sa collègue, Arianna elle aussi juive et américaine, précédée par des considérations sur les fringues de deux Américains qui fréquentent un bouge appelé Le Kaboul, les fringues des collègues de Slava au Century, des considérations sur les articles qu'il a écrits...

... Le livre m'est tombé des mains au bout d'environ 150 pages. Trop de digressions, trop de détails encombre la narration : on en perd le fil. Peut-être est-ce parce que je voulais à tout prix être dans le vif sur sujet (que je connaissais). Mais sans le connaître, on se demande où l'écrivain veut en venir. Le coeur de l'intrigue tarde trop à venir. J'ai eu du mal aussi, avec son style assez alambiqué. Pas que les longues phrases me rebutent a priori, mais là, parfois, on ne sait plus trop de quoi il cause. A moins que j'ai manqué d'attention, ce qui est aussi possible !

Bref, je suis d'autant plus déçue que j'ai apprécié les interventions de l'auteur lors du débat à Festival America où il avait un discours tout à fait intéressant, doublé d'un humour que l'on retrouve dans ce livre : malgré tout, j'ai réussi à sourire par moments lors de la lecture. Même si ce roman est finalement une déception.

Je remercie Babelio et les Editions Buchet Chastel pour l'envoi du livre.

 

 

10 octobre 2014

L'homme de la montagne

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 Traduction : Françoise Adelstain

Nous sommes en 1979, en Caroline du Nord, plus précisément dans le Parc national de Golden Gate, dans une résidence superbement nommée "Cité de la splendeur matinale (!). Rachel a treize ans et sa soeur Patty en a onze. Leur père est le flamboyant inspecteur Torricelli, divorcé pour cause d'être aussi un flamboyant coureur de jupons. Néanmoins, il adore ses filles, qui, livrée à elles-mêmes (pour cause de mère dépressive), ont comme activités favorites les balades dans la montagne et regarder leurs séries TV préférées installées sur une couverture dans le jardin de leur voisin (tant pis si elles n'ont pas le son, l'image leur suffit, elles font elles-mêmes les dialogues !). C'est bien calme le Golden Gate National Park, un peu trop quand on a treize ans et onze ans. Mais voici qu'une série de meurtres va venir pimenter leur existence et leur réserver bien des surprises.

Ce roman s'est retrouvé de façon totalement inattendu dans ma Pile à lire suite à mes pérégrinations à Festival America. C'est parce que j'ai entendu Joyce Maynard en parler dans un débat et qu'elle a su susciter ma curiosité quand elle a parlé de ce roman en disant que ses héroïnes sont des personnages forts. Et que c'était l'une des choses qui lui importaient le plus. Et puis, il y avait l'issue de l'intrigue (non révélée, évidemment) qui avait l'air d'être un peu hors du commun.
Eh bien je dois dire que je ne m'y suis pas trompée : moi qui ne lit pas si souvent que ça des romans américains, je n'ai pas lâché celui-ci. Et c'est le premier que je lis de Joyce Maynard...

C'est tout d'abord, pour nous, lecteurs français, une sacrée plongée dans l'Ouest américain, un vrai dépaysement, dans cette bourgade à l'ombre du mont Tamalpais - où rodent, en plus des coyotes, ce serial killer qui va terrifier la population pendant des mois et des mois.

C'est aussi une plongée dans les années 70-80, avec en écho la série Drôles de Dames (Farrah est d'ailleurs le surnom que donne l'inspecteur Torricelli à sa fille Rachel). Drôles de dames, c'est en effet ce que sont ces gamines qui jouent les enquêtrices pour aider leur père à trouver le coupable. Parce que, au fil du temps, l'inspecteur Torricelli va perdre de sa superbe face aux medias et à la population car il ne parvient pas à arrêter le meurtrier. Seulement, à 13 et 11 ans, on est inconscients du danger. Les deux gamines vont échafauder un plan, qui évidemment ne se passera pas du tout comme prévu. Mais l'une d'elle aura une idée aussi géniale que burlesque pour les sauver d'un face-à-face qui prend une allure inattendue (ne vous apprêtez pas à pleurer mais plutôt à rire et à trouver, qu'effectivement, ces deux gamines sont de drôles de dames !).
D'ailleurs, Patty faire remarquer à sa soeur qu'"on est tous des drôles de zèbres. Chez certaines personnes, on ne remarque pas leur bizarrerie, mais on en a tous une".

Ensuite, c'est l'âge de 13 ans qu'explore sous toutes ses formes Joyce Maynard. Je ne me rappelle pas de comment j'étais à cet âge-là exactement mais j'ai trouvé que le personnage de Rachel était à la fois très gamine et très mature pour son âge. Du moins, elle évolue au fil des pages dans sa vie d'ado, n'hésitant pas à larguer manu militari son premier  boyfriend qui la prend pour un objet. On s'attache rapidement aux deux gamines au caractère bien trempé, dont on sent que dans la vie, elles ne se laisseront jamais marcher sur les pieds. C'est un trait de caractère qui m'a beaucoup plu, notamment dans sa dimension féministe.

Parce que c'est aussi ce qu'est ce roman aux multiples facettes : un polar qui tient en haleine et un roman d'apprentissage féminin et féministe.

Enfin, la fin n'est pas convenue. Si ce n'est pas tout à fait une happy end (il y aura des morts), c'est toutefois une fin comme je les aime :habile, inattendue, émouvante, mais sans pathos larmoyant. Autrement dit : la vie reprend ses droits.

Et pour vous mettre dans l'ambiance de ce roman,  écouter le titre qui hante le roman:)

The Knack-My Sharona





 

 

4 octobre 2014

Typos tome 2 : "Poison noir"

typos2

Traduction : Faustina Fiore

Nous retrouvons les quatre étudiants en journalisme (Gipsy, Morph, Dusker et Arlequin)  dont le premier volume relatait leur lutte contre un scandale humanitaire dans un pays africain de 2043.

A présent voilà qu'une crise alimentaire et économique sans précédent s'abat sur Maximum City, due à un mystérieux champignon noir qui a ravagé toutes les récoltes. Comme par miracle, la puissance société AgroGen a trouvé un anti-virus. Cela paraît évidement totalement suspect à l'équipe d'apprenti-journalistes, qui mènent une enquête jusqu'à mettre leur propre sécurité en péril.

Guido Sgardoli choisit ici de montrer comment l'on peut fabriquer une famine de toutes pièces, comment, dans une société totalement corrompue et malfaisante comme celle de ce roman, l'économique et le politique sont complices au nom de deux maîtres mots : le profit et le pouvoir. Il suffit que des multinationales, où les gens travaillent pour leur compte, créent volontairement des catastrophes et ensuite se présentent avec l'antidote élaborée d'avance. C'est tout bénéfice pour eux, d'autant qu'elles ont "la plus haute organisation internationale pour le contrôle et le développement alimentaire" (le Fonds alimentaire mondial), dans la poche. Le pouvoir de vie et de mort sur les individus est alors à portée de main.

Autant j'avais un avis mitigé sur le premier volume de cette série, autant on ne s'ennuie pas une seule seconde dans celui-ci, qui plonge directement au coeur du problème, à un rythme haletant. Une petite virée dans le désert qui borde Maximum City et la rencontre surprenante avec une vieille dame, que l'on imagine un peu sortie d'un roman anglais (elle se nomme Sara Bells) qui se prend d'amitié sincère pour les quatre jeunes qu'elle va héberger chez elle, est l'une des surprises de cette histoire.
Autant dans le premier volume j'avais eu du mal à m'attacher aux jeunes héros parce qu'ils n'étaient pas suffisamment approfondis à mon goût, autant ici on en apprend davantage sur eux par le biais de l'histoire de leurs parents. On comprend pourquoi Morph est un être protéiforme et pourquoi Gipsy dispose de bronchies. Les particularités physiques de chacun font aussi partie du puzzle de l'intrigue, que l'on découvre au fur et à mesure.

Pourtant, le lecteur n'est pas au bout de ses surprises : un coup de théâtre totalement inattendu l'attend à la dernière page et ce n'est pas une bonne nouvelle ! Ce qui me fait conclure en disant : avec Typos, noir, c'est noir !

J'espère tout de même un peu d'espoir dans le tome suivant. Affaire à suivre...


Je remercie Flammarion Jeunesse pour l'envoi de ce livre !

 

 

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