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30 mai 2010

Tête de chien

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4e de couverture :" Nous, on aimerait vraiment savoir comment il a survécu, pour être franc, on aimerait vachement le savoir. On voudrait savoir comment il s'en est sorti, ce qui explique que moi, le plus jeune, et ma soeur Stinne, l'aînée, nous sommes venus au monde. Mais Grand-Père se referme comme une huître et descend du schnaps. Il refuse de raconter ce que les Allemands lui ont fait. "La peste ou le choléra", dit-il à la place. " Entre Norvège et Danemark, des années trente à nos jours, ce récit cocasse célèbre la famille, pour le meilleur comme pour le pire. De la rencontre d'Askild et de Bjerk naît une ribambelle de personnages tous plus loufoques les uns que les autres. Morten Ramsland réussit à conjuguer bonheurs et malheurs avec une impertinence et une légèreté tout enfantine, sans oublier l'amour."

Tête de chien, c'est le surnom du narrateur (Asger, de son vrai nom) qui raconte l'histoire de sa famille, transbahutée entre la Norvège et le Danemark.

Tout commence par le grand-père Askild, échappé d'un camp de concentration en Allemagne, en échange de la vie d'un autre. Un passé dont ce grand-père, alcoolique notoire et peintre cubiste à ses heures, ne se remettra jamais et engendrera une descendance haute en couleurs. De sa rencontre avec (Grand-mère) Bjork, qui, à l'époque avait pour marque de fabrique d'avoir les gencives qui saignent, naîtra Niels Junior, autrement nommé Feuille de chou (à cause d'une paire d'oreilles digne de Jumbo l'Elphant), tête de turcs des autres gamins jusqu'au jour où son cousin Tête de Pomme lui montre comment décocher des coups de pieds à l'endroit sensible masculin pour se faire respecter et dont la voix - imaginaire - de la Dent Dure lui révèle comment faire fortune au port de Bergen grâce à la chasse aux crabes géants. Feuille de Chou est le frère aîné d'Anne Katrine l'attardée mentale, dite La Merdeuse (qui deviendra une grosse tata au quintal gélatineux, moquée par Tête de chien, son neveu, et sa nièce, Stinne, qui passe leur temps à la traiter de "grosse tomate". Anne Katrine est la grande soeur de Knut, le petit frère qui a mis les voiles pour la mer le jour de ses 14 ans en lui promettant de revenir la chercher pour l'emmener avec lui en voyage en bateau où elle pourra boire des jus de fruits à longeur de journée.

Car fiche le camp est une spécialité des enfants de cette famille : Feuille de chou disparaît dans la forêt ensorcelée du Nordland, habitée par des personnages et animaux fantastiques. Il y entre adolescent boutonneux pour en ressortir une semaine plus tard, homme, ayant rencontré 2 jeunes filles féériques, une blonde et une brune ! Seulement voilà, il aurait mangé des champignons hallucinogènes...

Le cousin Tête de Pomme a pris le large à bord d'un bateau pour fuir ses responsabilités vis-à-vis d'une jeune fille. Mais c'est pour mieux revenir, transformé en héros des temps modernes, en mec, en vrai, tatoué et tout (je ne vous dirai pas où!) aux yeux de Knut qui suivra son exemple.

Tête de chien à son tour, fuit à Amsterdam pour ses études de peinture.

Des personnages qui passent leur temps à fuir une réalité économique et familiale un peu difficile : Askild se fait virer chez tous les employeurs à cause de son alcoolisme, les affaires de Tête de chou adulte péréclitent, les grand-parents sont trop envahissants. Etre ailleurs pour être "comme des coqs en pâte", selon l'expression d'Askild. Voici donc un petit aperçu de cette famille pas tout à fait comme les autres.

Un roman dense, très drôle et bourré de tendresse, parfois triste aussi. Un saga familiale danoise que je lâche difficilement. J'espère qu'un jour Morten Ramsland écrira la suite car franchement, c'est génial. Une narration vive et franche où un chat s'appelle un chat, sans fioriture, mais d'où la poésie n'est cependant pas absente.

Une belle découverte avec cet écrivain danois dont j'ignorais jusqu'à l'existence il y a peu.

Je remercie les Editions Gallimard et Babelio pour l'envoi du livre, dans le cadre de la 8e édition de la Masse Critique.

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25 mai 2010

Un bonheur de rencontre

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4e de couverture : "Fâcheries, querelles, ennui... Mary et Colin se connaissent trop. Leur amour n'en finit pas de mourir dans cette ville de canaux bordés de palais et d'églises. Tout bascule le jour où ils rencontrent Robert et son épouse, la mystérieuse Caroline.
Sous l'influence de ce couple étrange, Colin et Mary se retrouvent dans un brusque regain de sensualité. Mais s'ils se serrent l'un contre l'autre, c'est que le jeu leur échappe et que commence une descente aux enfers rigoureuse et implacable, un long cauchemar...
Une œuvre violente, forte et cruelle."

Un couple (Mary et Colin) non marié en vacances à une ville qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Venise (même si jamais citée comme telle). Ils s'ennuient, passent leur temps dans leur chambre d'hôtel, au lit ou sur le balcon. Et lorsqu'ils sortent se promener, en soirée, c'est pour faire une bien étrange rencontre et se perdre dans le dédale des rues, incapables de retrouver leur chemin avant des heures. La rencontre de Robert et Caroline va bouleverser leur séjour et leur couple.

Un roman sur l'amour-passion, ou plutôt du "jusqu'où peut-on aller par amour?" qui ne m'a pas convaincu. Je l'ai trouvé "too much" ! Une femme qui aime être battue par son mari, du sado-masochisme jusqu'à l'extrême et un dénouement que je ne comprends pas. Bref, c'est la première fois qu'un livre de Ian McEwan me déçoit. Pourtant il y a un suspens intense par moments, c'est un livre fort bien écrit. Mais la thématique et son traitement me laisse perplexe. Je ne vois pas où l'auteur veut en venir. Et en plus, ça ne donne pas envie d'aller visiter Venise ! :)

Ce livre, dont le titre VO est The Comfort of strangers qui date de 1981, a fait l'objet d'un film, que je n'ai pas vu : Etrange séduction (1991).

22 mai 2010

Sept hivers à Dublin

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4e de couverture : "Petite fille, je croyais que c'était toujours l'hiver à Dublin et que l'été ne finissait jamais dans le comté de Cork. " Enfant unique de parents anglo-irlandais, Elizabeth Bowen naquit à Dublin en juin 1899. Ce livre qu'elle publia en 1942 raconte ses sept premiers hivers dans cette ville. L'auteur évoque avec une franchise délicieuse sa famille et la vie quotidienne au 15, Herbert Place : la nursery baignée par les reflets du canal, les gouvernantes, les boutiques d'Upper Baggot Street et de Grafton Street, les cours de danse et les jours de fête. Entre 1923 et 1968, Elizabeth Bowen écrivit dix romans et près de quatre-vingt nouvelles. Son œuvre raffinée et originale la range parmi les plus grands écrivains de langue anglaise."

L'Irlande, et Dublin en particulier, vue par une petite Irlandaise d'origine anglo-irlandaise (autrement dit ses parents sont les descendants des Anglais envoyés en Irlande par Cromwell au XVIIe pour "faire la plantation" - envoyer des colons britanniques pour coloniser l'île rebelle). 

Elizabeth Bowen nous fait pénétrer dans son univers feutré, richissime. Une tout autre Irlande de celle dont on a l'habitude : "Ma mère n'était pas originaire du comté de Cork, non plus que de ceux de Tipperary ou de Limerick, comme tant d'autres épouses de la famille Bowen. La demeure ancestrale de sa famille, les Colley, établis en Irlande depuis le règne de la reine Elizabeth, était le château de Carbery, dans le comté de Kildare. (...) A l'époque du mariage de ma mère, les Colley habitaient le domaine de Mount Temple, à Clontarf."

La description aussi d'un univers guindé, où les gens disent des choses davantage parce que, dans leur milieu, il est de bon ton de penser ceci plutôt que cela. Cependant, les parents d'Elizabeth sont un peu particuliers dans cet univers osmosé : "Les familles de mes parents partageaient le même point de vue de propriétaires terriens protestants et les mêmes opinions politiques unionistes. Mon père et ma mère étaient, cependant, deux fortes personnalités qui se distinguaient de tous les autres types familiaux. On sentait, certes, derrière eux le poids de la tradition qui, pour les affaires sans importance, modelait leur façon de penser. Mais sur les sujets qui les tenaient profondément à coeur, ils arrivaient à des conclusions qui leur étaient propres".

C'est donc dans cet univers familial un peu particulier que grandit Elizabeth, entourée de nurses et de gouvernantes,dans la petite maison d'hiver de Dublin où "les tables étaient jonchées de livres" jusqu'à l'âge de ses sept ans où elle part vivre en Angleterre avec sa mère et prend conscience du monde.

J'ai pénétré là dans une Irlande qui m'est totalement étrangère, celle des Anglo-irlandais comme ils se nomment eux-mêmes. Deux peuples totalement différents sur une même île. "Ce ne fut qu'après la fin de ces sept hivers que je compris que nous autres protestants étions minoritaires (...) Mon père et ma mère évoquaient tous deux les catholiques romains avec une courtoise désinvolture qui ne leur accordait même pas la moindre dimension mythique. Leur existence me paraîssait aller de soi, mais je n'en cotoyais guère et ils ne m'intéressaient absolument pas. Ils n'étaient, en somme, que "les autres" dont l'univers existait parallèlement au nôtre, mais sans jamais le toucher".

Elizabeth raconte d'ailleurs que si on lui a parlé des fées, elle ignore tout des fées irlandaises, tout comme elle ignore tout des quartiers de la rive nord de la Liffey à Dublin. "Nul marécage, nulle jungle ne pouvait receler davantage de menaces que les quartiers tacitement interdits de votre propre ville."

De très jolies descriptions de quartiers chics de Dublin qui donne envie de faire plus attention à la prochaine visite de la ville.

Je vais bientôt entâmer la lecture de mon premier roman signé Elizabeth Bowen et je trouvais intéressant de commencer par elle-même. Cette petite (91 pages) mais dense autobiographie  m'a donné un avant-goût intéressant. J'apprécie le recul qu'elle a sur l'univers dans lequel elle a grandi. C'est prometteur pour ma découverte littéraire la concernant :-) !

19 mai 2010

Le chant des sirènes

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4e de couverture : "Il n'a pas voulu de moi. Je ne demandais qu'à lui donner de l'amour, mais il a refusé tout ce que je lui offrais. C'est à ce moment-là que les meurtres ont commencé à Bradfield. Les flics ont même demandé l'aide d'un profileur, sous prétexte qu'ils n'ont jamais rencontré un tel tueur en série... A Bradfield, personne n'avait jamais eu peur. Je ne voulais que les aimer, mais ils ont eu peur de moi, parce qu'ils ne me connaissaient pas. Ils ont eu tort. Ils ont eu tous eu tort d'hésiter."

C'est le premier volume de la série "Tony Hill et Carol Jordan", respectivement profileur du ministère de l'Intérieur - en train de monter une unité de profileurs - et inspectrice de police.

Le lecteur passe tour à tour dans la tête d'un tueur en série particulièrement pervers, maniaque et doté d'une intelligence hors norme (le parfait psychopathe) puis dans celle du profileur et de son équipière nommée pour l'affaire. L'Ecossaise Val McDermind nous balance dans l'univers de la prostitution et du monde homosexuel, dénonçant au passage l'homophobie (policière notamment) et le machisme.

Le suspens est hâletant et il est difficile de lâcher le livre une fois qu'on l'a commencé. J'ai trouvé cet épisode très réussi, même si très noir (difficile les scènes de torture, Val McDermid choque le lecteur pour le réveiller, semble-t-il). L'histoire d'amour naissante entre Tony Hill et Carol Jordan en paraît presque incongrue, surtout que le "gentil profileur" reçoit de bien étrangers coups de téléphone. Il flirte avec l'esprit du psychopathe pour tenter de comprendre ses motivations et anticiper ses prochains meurtres. L'attitude du personnage en devient parfois aussi énigmatique que celle du meurtrier, d'autant plus qu'il n'est pas aussi bien dans sa peau qu'il n'y paraît.

J'ai préféré cet épisode au deuxième, La fureur dans le sang (j'ai commencé dans le désordre) et j'ai envie de lire la suite des aventures de ces deux-là !

16 mai 2010

Encore du nouveau dans ma PAL

Bon, un week-end de quatre jours, ça m'a inspiré littérairement parlant car j'ai ENCORE craqué pour :

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(mon chouchou nord-irlandais qui écrit des polars très "poilants").

Une autre Irlandais que je ne connais pas encore :

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Notre amie Elizabeth Bowen (again) : cela faisait un moment que je lorgnais ce livre :

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Enfin, un roman indien (une grande première car je pense que je n'ai rien lu de ce pays ou si peu que je ne m'en souviens pas).

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Et maintenant, va falloir que je me calme :). Pas trop difficile vue le mois chargé qui m'attend.

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14 mai 2010

Les visages

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4e de couverture : "Lorsque Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c'est le travail d'un génie. La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l'obsession. C'est le début d'une spirale infernale à l'intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers. Bien loin des polars calibrés habituels, Jesse Kellerman, styliste hors pair, nous offre ici un roman d'une indéniable qualité littéraire qui, doublée d'une intrigue machiavélique, place d'emblée le livre au niveau des plus grandes réussites du genre, tels Mystic River, de Dennis Lehane, ou L'Analyste, de John Katzenbach"

Je pense que je n'aurais pas acheté ce roman de moi-même. Déjà parce que je ne connaissais pas du tout l'auteur, dont c'est le premier livre publié en France. Ensuite parce que, si sur la couverture il y a écrit "Elu meilleur thriller de l'année par le New York Times", franchement, ça me laisse de marbre. D'autant plus que je ne lis pas ce journal américain n'est-ce pas ? Ici c'est la France, pas les Etats-Unis ! C'est parce que j'ai lu des bonnes critiques sur vos blogs en septembre (chez Canel notamment me semble-t-il de mémoire) que j'avais noté ce roman dans mes tablettes. Et il a fallu qu'un tas d'exemplaires d'occasion me fasse de l'oeil dans une célèbre librairie pour que je me jette dessus illico !

Déjà, pour le genre littéraire, je dirai qu'il ne s'agit pas d'un thriller : rien à voir avec la peur, une action trépidante. Il y a certes eu des meurtres, mais ils datent de dizaines d'années en arrière. L'enquêteur est Ethan, propriétaire d'une galerie d'art qui découvre les dessins d'un inconnu un peu par hasard. Leur auteur, un mystérieux Victor a disparu, s'est volatilisé du jour au lendemain. Ehtan, ébloui par l'oeuvre de cet homme qui a tout du génie, selon lui,  remue ciel et terre pour le retrouver, d'autant plus qu'il est suspecté de meurtres.

Pour moi, ce livre est davantage une parodie de thriller, une mise à distance du genre tel qu'on le connaît pour mettre en valeur l'histoire. Le narrateur déclare dès la première page : "Nous n'avons chacun qu'une histoire à raconter et nous devons le faire comme ça nous vient naturellement. Je ne porte pas de flingue, je ne suis pas coutumier des bagarres ou des courses poursuites en voiture", "Il faut que je fasse plus roman noir, en tout cas j'aimerais bien". Jesse Kellerman pose ici un roman sur la création artistique, l'émotion et le bonheur qu'elle procure, ainsi que sa dimension salvatrice. C'est aussi l'histoire d'une famille qui peu à peu prend forme. Deux récits parallèles finissent par se rejoindre pour donner la solution de l'énigme. Pas de coup de théâtre spéctaculaire pour le lecteur qui au fur et à mesure se doute de ce qui l'attend. Une suprise pour le héros, certes !

Il est à noter que le titre original du roman est The Genius et non pas Les visages. Je trouve que l'éditeur et le traducteur auraient dû tenir compte de ce "détail". Notamment par rapport à la fin du roman (que je ne peux dévoiler) et parce que c'est bien l'histoire d'un génie qui nous est raconté, ou du moins la différence qu'il peut y avoir entre un génie tel que le commun des Mortels se l'imagine et la réalité (du génie qu'est Victor).

En tout cas, Jesse Kellerman donne un coup de griffe au milieu prétentieux des marchands d'arts.

J'ai passé un agréable moment avec ce livre et je ne peux que vous recommander de tester une expérience littéraire d'un nouveau genre !

12 mai 2010

Nouveau dans ma PAL

Ce sera une découverte pour moi car je n'ai encore jamais lu un de leurs livres et ça faisait un moment que j'en avais envie :

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Par contre, quelques plumes que j'ai déjà fréquentées avec bonheur :

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Et je termine un excellent thriller (même si je trouve le terme inscrit sur la couverture un peu inaproprié). J'en parle bientôt !

Et je viens d'apprendre que je suis sélectionnée par Babellio dans le cadre de Masse Critique pour lire :

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Je rêve aussi de lire le dernier Douglas Kennedy (écrit en fait en 1985), écrivain que j'aime beaucoup, mais je fais un effort pour me détourner de cette tentation pour l'instant...

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