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Mille (et une) lectures
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Mille (et une) lectures
30 avril 2011

Les chaussures italiennes

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4e de couverture : "Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. A soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L'intrusion d'Harriet, l'amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourante, elle exige qu'il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de recommencer. "

Voici un roman pour le moins étrange : une atmosphère tout ce qu'il y a de dépressif mais pourtant Henning Mankell parvient à la rendre agréable et poétique. On peut être inquiet au début, lorsqu'on s'embarque en lecture pour rencontrer Fredrik Welin qui vit reclus depuis 12 ans sur une île suédoise, avec pour seules compagnes sa chatte, sa chienne et une fourmillère géante qui a pris possession de son salon... Même le facteur, hypocondriaque passe pour passer mais sans jamais apporter de courrier. Mais très rapidement un autre personnage fait son apparition : Harriett, l'amour abandonnée 40 ans auparavant, traînant avec elle un cancer incurable.

A vrai dire, peut-être vaut-il mieux ne pas être dans le même état dépressif que Fredrik pour lire ce roman... Pourtant notre héros va peu à peu revenir au pays des vivants, grâce à des personnages tous plus déjantés les uns que les autres, tous atteints d'une folie douce ! Je ne peux pas en dévoiler davantage.

Ce roman est une réflexion sur la vie et sur sa pendante, la mort. Mais aussi sur la conséquence de nos actes dans nos destinées individuelles. Une écriture sublime et pourtant tout à fait simple. Un héros (ou plutôt anti-héros) particulièrement attachant. Et j'ai adoré le grand air iodé de cette île suédoise, avec ses tempêtes, ses saisons et ses oiseaux marins magistralement restitués.

Ce livre m'a réconciliée avec Henning Mankell que j'ai découvert il y a une dizaine d'années avec La cinquième femme et Le guerrier solitaire mais que j'ai ensuite abandonné rapidement car je reprochais à ses polars beaucoup de "bla-bla" et peu d'action (je n'aurais peut-être plus le même jugement aujourd'hui, faudrait que je les relise!). Une invitation à découvrir les livres qu'il a écrit depuis.

 

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26 avril 2011

La délicatesse

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4e de couverture : "« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins
conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi
à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye
ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ». La délicatesse a obtenu neuf prix littéraires et été traduit dans plus de quinze langues. "

 
L'histoire est fort simple :  Nathalie rencontre François. Ils se plaisent et quelques temps après se marient. Mais voilà qu'un "imprévu" (je ne peux pas vous dire ce que c'est sous peine de gâcher une partie du plaisir) fait que les choses ne se déroulent pas comme elles le devraient... Quelques temps après entre en scène Markus, un collègue suédois de la boîte suédoise où travaille Nathalie. Markus c'est le mec qui vous offre des PEZ et qui aime rentrez chez lui à 7h15 précises. Vous visualisez tout de suite le genre, n'est-ce pas ? Nathalie est une belle femme. Voila.

Un livre qui n'est pas désagréable à lire, des répliques qui font mouche mais un narrateur qui adore "chambrer" les personnages et qui devient agaçant à force de s'écouter parler... Enfin, c'est du moins l'impression qu'il m'a donnée. Ce qui fait qu'à la fin, je m'en suis franchement lassé.

Bref, je suis un peu déçue par cette lecture qui date d'il y a un peu plus d'une semaine. Je m'aperçois qu'il ne m'en reste pas grand chose d'ailleurs. Une gentille bluette qui ne fatigue pas la tête et dont les codes sont finalement sans grande surprise.
Sitôt lu sitôt oublié donc.

 

 

 

21 avril 2011

Brooklyn

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4e de couverture : "Enniscorthy, Irlande, années 1950. Comme de nombreuses jeunes femmes de son âge, Elis Lacey ne parvient pas à trouver du travail. Par l'entremise d'un prêtre, on lui propose un emploi à Brooklyn, aux Etats-Unis. Pousse par sa famille, Eilis s'exile à contrecoeur. Au début, le mal du pays la submerge. Mais comment résister aux plaisirs de l'anonymat, à l'excitation de la nouveauté ? Loin du regard de ceux qui la connaissent depuis toujours, Eilis goûte une sensation de liberté proche du bonheur. Puis un drame familial l'oblige à retraverser l'Atlantique. Au pays, Brooklyn se voile de l'irréalité des rêves. Eilis ne sait plus à quel monde elle appartient..."

Un immense coup de coeur pour ce roman. Je découvre la prose enchanteresse de Colm Toibin, écrivain irlandais vivant entre Irlande et Etats-Unis. Autant dire que le déracinement est sans doute un sentiment qui l'a touché à un moment ou à un autre. J'ai été sidérée par la finesse psychologique dont il fait preuve, jusqu'à me demander comment c'était possible. Le lecteur vit vraiment ce que vit l'héroïne, la douce Eilis. Une héroïne au premier abord fragile, mais en fait dotée d'une force de caractère hors norme qui lui permet de survivre et surtout de faire des choix, et avant tout les siens.

Colm Toibin peint à merveille le tableau de l'Irlande des années 1950, celle d'une période pauvre où beaucoup sont obligés de s'exiler pour survivre - encore faut-il avoir l'argent pour partir. Il décrit un pays où l'on ne peut rien faire sans se sentir surveillé, jugé en permanence et surtout où la famille prend souvent des décisions à votre place. C'est le cas pour Eilis qui s'exile à contrecoeur par l'entremise d'un prêtre irlandais vivant aux Etats-Unis et qui s'est entetenu avec sa mère (ah ! la supprématie de l'Eglise à cette époque et son insupportable mainmise sur les destinées individuelles !). Le prétexte de cet exil c'est qu'elle n'a qu'un petit boulot chez l'épicière d'Enniscorthy, l'horrible Mademoiselle Kelly, qu'on a envie de claquer à longueur de pages. Donc quand Eilis accepte de partir, on la comprend fort bien, même si c'est davantage pour faire plaisir à sa mère que pour elle-même. Mais partir est aussi une chance, comme le fait comprendre Rose, 30 ans, la soeur aînée, qui, en laissant partir sa cadette, se "sacrifie" donc pour rester auprès de leur mère, veuve.

On subit avec l'héroïne la difficulté de la traversée de l'Atlantique en bateau :si vous n'avez jamais eu le mal de mer, là vous saurez !! Et l'on découvre l'invention de la "colocation" avant l'heure (si l'on peut dire) entre Irlandais de Brooklyn. Pas toujours facile de s'y faire une place. Heureusement que de beaux Italiens traînent dans le coin, en particulier un certain Tony, qui, malgré sa nationalité, a un physique qui peut le faire passer pour Irish... C'est bien pratique aussi pour faire taire les commérages !

J'ai repoussé longtemps les dernières pages qu'il me restait à lire. Car j'ai eu très peur de la décision que prendrait Eilis après son retour au pays pour une raison que l'on ne peut pas dévoiler.... Je dois avouer qu'elle m'a fait très peur cette petite devenue femme  - et surtout elle-même.

Un très beau roman d'apprentissage, qui raconte à merveille le déracinement, le tiraillement entre deux vies, deux pays. Une prose enchanteresse et un beau roman d'amour aussi que je ne peux que chaudement vous recommander. On passe un excellent moment et on dit "encore" une fois le livre refermé. Monsieur Colm Toibin vous êtes un magicien !

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21 avril 2011

Mon blog devrait être traduit en plusieurs langues !

Lisabuzz.com parle de Mille et une lectures : Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Mille et une lectures, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Maeve mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Mille et une lectures et je suis loin d être seule ! signé http://blog.lisabuzz.com

Merci à George pour le réveil joyeux  ;-) !

 

 

15 avril 2011

Le royaume des voleurs

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4e de couverture : "1936, début de la terreur stalinienne. Le cadavre mutilé d une jeune femme est retrouvé sur l autel d une église désaffectée. L inspecteur Korolev, chef de la section criminelle de la Milice de Moscou, est chargé d enquêter. Comme la victime est citoyenne américaine, l organisation la plus redoutée de toute la Russie, appelée NKVD, s en mêle. Les moindres faits et gestes de Korolev sont observés. Bien décidé malgré tout à découvrir ce qui se cache derrière ce crime effroyable, il pénètre dans le royaume des Voleurs, ces individus qui règnent sur la pègre moscovite. À mesure que d autres corps sont découverts et que la pression venue d en haut augmente, Korolev se demande qui sont les vrais criminels dans cette Russie où prédominent la peur, la faim, et l incertitude."

En commençant ce roman, je me disais qu'en plus de l'intrigue policière, j'allais en apprendre davantage sur le début de la dictature stalinnienne grâce au héros, le capitaine Alexeï Dimitrievitch Korolev, plus communément appelé inspecteur Korolev, au service des enquêtes criminelles de la Milice de Moscou. Un grand colosse d'un mètre quatre-vingt-trois, quadradénaire, divorcé, père d'un petit Youri. la joue barrée d'une cicatrice, "souvenir d'une rencontre avec un cosaque blanc durant la guerre civil". Korolev s'est "battu de l'Ukraine jusqu'à la Sibérie, et retour, durant sept longues années, contre les Allemands, les Autrichiens, les Polonais". Mener une enquête dans le Moscou de 1936 s'annonce ardue car il s'agit de ne pas déborder sur les plates-bandes du NKVD, autrement dit de la police secrète qui s'occupe des crimes politiques, alors que la Milice a en charge les crimes "traditionnels". Mais la frontière entre les deux est floue. Pour compliquer l'affaire, il y a ceux que les Moscovites appellent les "Voleurs", organisés en une société structurée et hiérarchisée : la mafia russe.

Alors, quand le cadavre d'une femme, atrocement mutilé, visiblement torturé et mis en scène,  est retrouvé dans une église de moscou, la tension est grande, d'autant qu'on apprend rapidement que c'est une Américaine d'origine russe, religieuse orthodoxe. Là on se dit qu'on va avoir droit à un roman policier de la lignée de Dan Brown...

Mais voilà, le problème c'est que William Ryan ouvre des pistes, accumule les descriptions, les noms et épisodes historiques (NKVD, Tchéka, tchékistes, miliciens, Voleurs, guerre civile, cosaque blanc), et les personnages (qui en plus ont plusieurs noms), sans creuser davantage, sans expliquer. On vit avec le héros la misère moscovite : la faim, le froid, l'humidité, le manque de logement, le manque d'argent, la dure vie des gamins des rues. Mais à force de vouloir tout dire, tout restituer, l'écrivain finit par perdre le lecteur dans les bas-fond de la ville ! Et là on crie "Help"! L'intrigue finit par devenir presque anecdotique, noyée sous des considérations qui voudraient donner un fonds historique au roman. On ne sait plus trop où donner de la tête.

En outre, j'ai trouvé l'écriture froide et manquant d'un petit quelque chose qui aurait fait qu'elle aurait eue plus de saveur. Je me suis ennuyée de plus en plus au fil du récit. Pas convaincue et déçue. J'ai cherché en vain le "suspens dense et brutal qui ne cesse de croître", annoncé sur la quatrième de couverture par le Financial Times. Je dirais que c'est plutôt le contraire : ça commence bien et fort et ça finit à plat... Dommage car l'idée était bonne.

Un premier opus qui annonce d'autres aventures de l'inspecteur Korolev.

Je remercie néanmoins vivement Guillaume Teisseire de chez  Babelio logoet Nina Salter des Editions des Deux Terres pour l'envoi du roman.

 

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13 avril 2011

Poches en stock

 Dernièrement acquis en traînant dans les librairies.....

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Le fameux David Foenkinos dont tout le monde parle tant : La délicatesse, que j'ai longtemps regardé de biais;
le non moins fameux Cercle des amateurs d'épluchures de patates;
un petit polar de l'Irlandaise Alex Barclay, dont le tout premier m'avait plu;
un roman suédois, La fille américaine, dont la 4e de couverture m'a attirée;
enfin, ma chouchoute écossaise en matière de thriller intelligent, Val McDermid, pour le 3e opus des aventures de Tony Hill et Carol Jordan (mais je suis à la bourre dans leurs aventures, car le 5e vient de sortir en poche, Sous les mains sanglantes, donc faut que je carbure !), d'autant que vient de paraître en même temps :

 

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Et là je dis wanted !! Ca a l'air génial...

 Val McDermid est d'ailleurs de passage à Paris la semaine prochaine pour parler de son dernier roman et dédicacer (du moins je suppose). Welcome Val !

11 avril 2011

Quand souffle le vent du nord

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4e de couverture : "Un homme et une femme. Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu’à devenir accros. Jusqu’à ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre, sans se rencontrer pour autant… Savoureuse et captivante, cette comédie de mœurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux."

Voici un roman à la fois léger, enchanteur et... rageant ! Mais aussi hilarant !

S'il m'a fallu une cinquantaine de pages avant d'accrocher vraiment à l'histoire, je n'ai ensuite plus lâché le livre !

Emmi Rothner envoie par erreur un email à Léo Leike alors qu'elle veut résilier un abonnement au magazine Like. Ne recevevant pas de réponse ou plutôt continuant à recevoir le journal, elle réitère sa demande sur un ton caustique,  jusqu'au moment où le destinataire par erreur lui répond... Tout le récit est basé sur les échanges d'emails des deux personnages.

Le personnage d'Emmi Rothner est assez agaçant mais l'autre à peine moins.On frôle parfois la crise de nerf avec ces deux-là qui tournent autour du pot ! La fin est rageante et frustrante, je vous le dis d'emblée ! Mais c'est ce qui fait qu'on a vraiment envie de lire la suite La septième vague, qui vient de paraître. Je cherchais un roman léger et distrayant pour les vacances : je n'ai pas été déçue !

Daniel Glattauer réinvente avec brio, humour et subtilité le roman épistolaire - celui du XXIe siècle.

Ce roman serait en train de devenir "culte" que ça ne m'étonnerait pas.

"Intouchable extra-terrestre, rendez-moi ma femme !"

 

8 avril 2011

Rosa candida

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4e de couverture : "Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales."

J'ai coupé la 4e de couverture qui à mon goût en dit trop. En plus, la mort et la maladie ne sont pas les thèmes centraux du roman.

En effet, l'Islandaise Audur Ava Olafsdottir propose ici un livre qui est à la fois un conte et un roman d'apprentissage. J'ai absolument adoré l'atmosphère décalée, l'originalité de l'écriture sans chichi et pourtant emplie de poésie et de douceur. Il se dégage de ce livre une impression de fraîcheur et de douceur qui fait vraiment du bien ! Le personnage principal, Lobbi va faire l'apprentissage de la vie, de l'amour et de la paternité mais d'une manière originale. Une histoire d'amour - triste-  dont les étapes auraient été mélangées. Flora Sol, sa petite fille au nom prédestiné, saura lui montrer la voie à prendre.

Flora Sol et Lobbi sont éminement sympathiques au lecteur. Frère Thomas, le moine épicurien, féru de cinéma et d'eau de vie en tout genre hérite du rôle de conseiller conjugual... Par contre, Anna, la mère de l'enfant n'a pas forcément le beau rôle, plutôt même celui de la mère indigne !

Le lecteur français ne pourra pas, par ailleurs, s'empêcher de penser au Candide de Voltaire qui cultive son jardin, la roseraie du monastère où travaille Lobbi occupe une place importante dans le livre, avant d'être un peu laissée de côté au fur et à mesure qu'il avance en maturité et s'éveille à la vie.

Bref, un très joli roman à découvrir sans hésitation !

Lu dans le cadre du
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