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29 mars 2014

Schroder

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Premier livre traduit en France d'Amity Gaige, je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec un titre aussi énigmatique que Schroder. Et puis quand je me suis rendu compte que le personnage qui s'empare du récit s'appelle Erik, j'ai même un très fugace instant pensé qu'il pouvait s'agir de l'homme politique homonyme. Mais non, heureusement, on est loin du récit d'une vie d'un homme politique !

Erik Schroder est en prison quand débute le roman. Il risque vingt-cinq ans de prison. Il n'a pas prononcé un mot depuis des jours. Son avocat lui a conseillé de tout raconter dans le journal que nous lisons, depuis qu'il a disparu avec sa fille Meadow, dans un road trip qui nous emmènera à un rythme effréné à proximité de la frontière avec le Canada. C'est un récit-confession, une lettre d'excuses de plus de trois cents pages que nous avons entre les mains, Erik est divorcé de sa femme Laura. Il connaît les "joies" de la garde alternée. Jusqu'au jour où il décide d'emmener sa fille en promenade avec lui, sans donner de nouvelles à sa femme. L'occasion pour lui de dire la vérité à Meadow, sur qui il est vraiment. Parce que Erik n'est pas qu'il a dit être.


Arrivé à l'âge de neuf ans aux Etats-Unis ("J'avais quatorze ans et je vivais aux Etats-Unis depuis cinq ans seulement."), il a vécu à Dorchester, une banlieue populaire de Boston, avec son père, Otto qui a fui l'Allemagne de l'Est. Mais Erik falsifie son identité, se crée un personnage et se fait appeler Erik Kennedy. Il voulait un nom de héros et "à Dorchester, un seul homme pouvait prétendre à ce qualificatif. Un garçon du pays,un Irlandais persécuté, un demi-dieu. Il était aussi l'homme qui avait harangué sous les vivats la foule déprimée des Berlinois de l'Ouest en 1963". Il a réécrit son enfance et son adolescence pour se faire résident américain d'une banlieue chic. Sa vie entière est fut un mensonge. Une réinvention de soi qu'il portera finalement comme un fardeau.

Ce roman n'est pas - heureusement - un récit sur les "joies" du divorce et la douleur d'un couple qui se déchire. Laura n'est pas présente, juste décrite par Erik comme quelqu'un qui n'est pas vraiment facile à vivre. Pourtant, on ne se dit pas : "Bon sang, il est gonflé". Erik est un personnage attachant. C'est un homme blessé, qui porte comme une croix un sentiment de culpabilité mais surtout un amour sans commune mesure pour son enfant. Il sait qu'il ne ressortira pas intact de ce qu'il a fait, il sait que c'est une voie sans retour qu'il a emprunté et pour cela, il veut offrir le meilleur à Meadow, petite fille qu'il décrit comme surdouée. Leur chemin croisera celui de personnages haut en couleurs, comme April, une ex-star de variété vivant à présent en marge de la société, mais qui leur sauvera la mise. On lit avec délice ce récit de moments volés, de bonheur entre père et fille. On s'amuse aussi de la manière dont la petite fille fait parfois tourner son père en bourrique !

Amity Gaige se met dans la peau d'un homme avec une aisance bluffante. Elle démontre ainsi que les sentiments paternels et maternels se valent, que les sentiments maternels ne sont pas supérieurs aux sentiments paternels. Elle prend donc à contre-courant un certain puritanisme américain. Une plume poétique et efficace.
Seul bémol : les notes en bas de page, assez conséquentes, gênent parfois la lecture, au point qu'en fin de compte, on finit par ne pas les lire. Mais à part ça, j'ai vraiment aimé : on ne s'ennuie pas une seule seconde.

Je remercie Babelio et les Editions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce roman.

 

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24 mars 2014

Bilan Salon du livre de Paris

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Le Salon ferme ses portes ce soir après quatre jours d'activités intenses. Je n'y suis allée qu'une seule journée mais quelle belle journée ! J'ai réalisé mon programme personnel, mais pas tout à fait dans les conditions dans lesquelles je pensais, surtout au début.

Samedi, je suis arrivée sous une pluie battante, après une péripétie RER (satané RER ! Heureusement que je n'ai plus à le prendre pour le boulot : c'est juste une plaie !). Moi qui voulais y être pour l'ouverture, c'était râpé et pas faute d'être partie de bonne heure.... Je suis arrivée avec 45 minutes de retard, ventre à terre pour ne pas rater le début des "Mordus du polar" organisé par les bibliothécaires de la Ville de Paris. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre puisque la brochure du salon annonçait :"Rencontre avec les quatre auteurs sélectionnés pour le Prix Mordus du Polar : Carlos Salem pour Le Fils du tigre blanc (Actes Sud Junior), Claire Mazard pour Mise à mort (Oskar), Claire Gratias pour Double Disparition (Rageot) et Marie Hermet pour la traduction de Dans la nuit de Hong Kong [de la série Nom de code : komiko] de Naomi Paul (Flammarion). Ce prix a pour but de promouvoir la littérature policière ainsi que la diversité de la production française et étrangère. Le jury est composé de jeunes lecteurs des bibliothèques de la Ville de Paris, âgés de 12 à 14 ans." Le finaliste sera désigné au mois de mai.

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Le public était au rendez-vous, avec une majorité d'adultes. Je n'ai lu aucun des livres présentés, je ne connaissais donc pas les histoires, ni même les auteurs présents (mis à part Claire Gratias dont j'ai lu Breaking the Wall cet été) et Marie Hermet qui a traduit Trois Femmes et un fantômes de Roddy Doyle. Néanmoins, j'ai tout de suite accroché au débat qui s'est engagé sur "qu'est-ce qui fait un bon polar", comment écrire un polar : en solo ou à plusieurs mains ? (et là ça m'a vraiment captivée et amusée !) Chaque invité a expliqué sa conception des choses, est-ce qu'il pourrait ou pas concevoir d'écrire un polar en collaboration avec d'autres écrivains... Cela se fait pour les polars pour les adultes (cf. Nicci French, par exemple) et c'est aussi le filon des séries TV anglo-saxonnes (contrairement à la France). J'ai beaucoup pensé que cela aurait aussi captivé mes collègues (confirmation ce matin et idées-lecture pour le CDI, avec une documentaliste enthousiaste quand elle a lu les résumés des bouquins - ce n'est pas qu'elle n'y connaît rien, mais c'est qu'il y a une telle masse de publication en littérature de jeunesse, qu'on ne peut pas tout connaître, alors les bons plans lecture, c'est toujours sympa pour inciter les loulous à bouquiner).

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Enthousiaste, j'ai malgré tout dû quitter le stand avant la fin parce que je voulais assister à la mini-conférence "Lumières de la guerre : du clair à l'obscur", avec Sorj Chalandon (Le quatrième mur, Grasset), Eduardo Sacheri, Martin Kohan et Jean Hatzfeld. Les écrivains argentins ont ouvert le débat, mais quand Sorj a pris la parole, il a littéralement scotché son public (en tout cas, moi il m'a scotchée) : pour moi c'est un écrivain (ex-reporter de guerre) qui a une aura hors-norme. J'en ai oublié les autres invités et ce qu'ils ont dit (d'ailleurs !). Le Quatrième Mur parle de son expérience de reporter de guerre au Liban, à travers son double fictionnel, George. Comment faire pour revenir à la vie "civile" quand on a vu ce qui se passe dans les pays en guerre, comment supporter que son gamin pleure parce qu'il n'y a plus de Coca dans le frigo, pour reprendre l'exemple cité par Sorj?

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J'avais l'intention de lire Le Quatrième Mur (puisque j'avais littéralement dévoré Mon Traitre et Retour à Killybegs et que pour moi Sorj Chalandon est devenu un incontournable. Mais je ne pensais pas forcément l'acheter tout de suite. Pourtant, j'ai foncé chez Grasset (et je n'étais pas la seule !). Quelq'un du stand m'a dit qu'il était en dédicace à partir de 14h30. Je suis donc revenue à l'heure dite, mais... j'avais prévu d'aller voir Peter May au stand d'Actes Sud. L'heure tournant, j'ai quitté la file pour aller voir Peter en me disant que je reviendrai après pour me faire dédicacer Le Quatrième Mur. Erreur fatale, parce que quand je suis revenue, la file avait plus que doublé de volume. Mais bon, j'ai pu rencontrer Peter May, j'ai été la première à le reconnaître sur le stand et j'ai eu ma dédicace du Braconnier du lac perdu avant tout le monde. Peter, vous êtes adorable !

Bon, entre tous ces jolis rendez-vous, j'ai quand même trainé mes guêtres à travers le Salon, ça va sans dire... pour quelques repérages lectures (aheum!)

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de l'Irlande et de l'Ecosse (OMG ! j'ai failli en perdre la boule tellement c'était tentant, il a vraiment fallu que je me raisonne sous peine de me ruiner et de devoir racheter une maison-bibliothèque en rentrant!)

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"chouchou" (dont j'ai tout lu à ce jour)

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à défaut de rencontrer Sam Millar en chair et en os, j'ai pu constater que On the Brinks se vend bien, même Hennig Mankell fait moins bien, au regard des piles

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Doris Lessing, pas morte (et toujours à la mode) : un livre posthume vient d'ailleurs de sortir.

Résultat des courses : malgré beaucoup de tentations, je suis restée raisonnable

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(PAL + 2 puisque j'ai déjà lu Le braconnier du lac perdu, emprunté l'an dernier, et plein d'idées lecture - comme si j'en manquais !)

J'ai pris la fuite aux alentours de 15h30 : trop de monde, trop difficile de se concentrer sur les livres exposés, on est plutôt concentrés à ne pas se faire marcher dessus. Mais j'ai passé une très belle journée.

Je remercie les organisateurs du Salon de m'avoir offert l'entrée  "Presse". Je reviens quand vous voulez, ce fut un vrai plaisir !

 

21 mars 2014

Salon du livre de Paris

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J'y serai samedi, ravie, ravie, ravie !

Je pense faire une petite visite à :

Marie Hermet (qui traduit,entre autres, Roddy Doyle) qui sera , au stand de la Mairie de Paris entre 11h et 12h30 pour le Prix Mordus du Polar

mais aussi Peter May au stand d'Actes Sud samedi entre 15h et 17h, (il sera là aussi dimanche).

S'il n'y a pas trop de monde (ce dont je doute), Sorj Chalandon fait aussi partie de mon programme.

Et pour le reste, ce sera de l'improvisation et des visites à mes éditeurs préférés. Et peut-être aussi croiser les copains-copines bloggueurs(es)
(n'hésitez pas à m'aborder, - sans me faire sauter au plafond - bien que je ne puis vous dire à l'heure actuelle si j'aurai un signe distinctif parce que je ne me suis encore rien bricolé - et que je suis plutôt de nature discrète.

Je regrette juste que  l'Irlande ne soit pas représentée cette année, surtout qu'il y a de quoi faire. Maybe next year ?

15 mars 2014

Le duel

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4e de couverture : "Pendant l'été 1972, Rekjavik est envahi par les touristes venus assister au championnat du monde d'échecs qui oppose l'Américain Fischer et le Russe Spassky. L'Américain se conduit comme un enfant capricieux et a de multiples exigences, le Russe est accueilli en triomphe par le parti communiste islandais, le tout sur fond de guerre froide. Au même moment un jeune homme sans histoire est poignardé dans une salle de cinéma, le magnétophone dont il ne se séparait jamais a disparu. L'atmosphère de la ville est tendue, électrique.
Le commissaire Marion Briem est chargé de l'enquête au cours de laquelle certains éléments vont faire ressurgir son enfance marquée par la tuberculose, les séjours en sanatorium et la violence de certaines traitements de cette maladie endémique à l'époque dans tout le pays. L'affaire tourne au roman d'espionnage et Marion, personnage complexe et ambigu, futur mentor d'Erlendur, va décider de trouver le sens du duel entre la vie et la mort qui se joue là.
Un nouveau roman d'Indridason qu'il est difficile de lâcher tant l'ambiance, l'épaisseur des personnages, la qualité d'écriture et l'intrigue sont prenantes."

Je dois dire que ce roman vous rend limite cinglé ! En fait il y a plusieurs intrigues : celle de la narration (qui a tué ce pauvre garçon fan de cinéma et pourquoi) et l'identité de Marion Briem. Cette deuxième intrigue a fini par prendre le dessus dans ma lecture, puisque je suis tombée sur un article de presse (via un groupe de fans d'Indridason sur Facebook) qui insiste sur l'ambiguïté du personnage. Cela a fini par me mettre vraiment le doute, surtout quand, de plus, j'ai lu la quatrième de couverture...

En plus de l'intrigue narrative, on se met donc à traquer les accords grammaticaux dans le texte. Marion explique son nom de famille incongru puisqu'il ne suit pas la règle islandaise (le nom de famille n'existe pas en tant que tel en Islande : on accole -son au prénom du père  si on est de sexe masculin et -dottir si on est une femme). Briem est un vieux nom de famille qui vient de son grand-père maternel (danois). "Les gamins d'Olafsvik m'appelaient l'enfant de la bonne. Athanasius dit que je suis un enfant à problèmeset qu'il vaut donc mieux m'appeler Marion Briem." Et quand on apprend, de sucroit, que Marion est un prénom mixte en islandais, on n'est pas aidé.

Voici donc pour l'androgynie du personnage principal. On découvre donc ce personnage qui apparaît dans plusieurs volumes précédents, dont La Voix. Cela va sans dire que n'en pouvant plus, à la fin de ma lecture, je suis allée voir ce que je trouvais sur Marion dans ce volume (et je tairai ce qu'il en est, évidemment !). Marion est un personnage décidé mais contradictoire, qui, par exemple, n'hésite pas à accuser les étrangers du meurtre du jeune homme, avant de faire machine arrière devant le tollé soulevé. Durant son passage au sanatorium danois, Marion a lié amitié avec une jeune malade, Katrin, qui a survécu. Et elle ne nous aide pas non plus à savoir qui est vraiment Marion malgré une scène qui met le doute.

Bref, c'est jubilatoire et cela démontre une fois de plus qu'Arnaldur Indridason est un romancier virtuose (et son traducteur, Eric Boury, aussi !). Il s'amuse bien avec le lecteur, ébranle les certitudes acquises dans les précédents volumes (mais quand même, ça m'a fait sourire et il faudrait aller peut-être lire une version en anglais ou en espagnol, pour voir, justement, si dans les précédents volumes, le parti-pris est le même ! Et la question que je me pose est est-ce que dans les volumes précédents, Indridason envisageait déjà ce qu'il a fait de son personnage ici...)

Concernant l'intrigue elle-même, elle relate un fait réel, le duel aux échecs entre un Américain et un Soviétique, en pleine guerre froide. La raison de la mort du jeune homme est passée au crible, l'enquête avance doucement, avec des erreurs qui font faire marche arrière. Le dénouement est inattendu.

Et il faut lire le livre jusqu'à la toute dernière page pour les fans qui se languissent, comme moi, de revoir un jour l'inspecteur Erlendur. Il y a une surprise qui fait sourire (mais qui ne confirme rien par rapport à Etranges rivages puisque l'histoire se déroule antérieurement aux enquêtes de notre inspecteur chouchou !).
Bref, du grand Arnaladur Indridason à lire sans hésiter. Et vivement la suite !

 

 

10 mars 2014

Amazon et le plagiat

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Depuis dimanche, on en a découvert de belles chez Amazon.... L'information s'est relayée rapidement de blogueurs en blogueurs, via Facebook et Bablio. J'ai appris l'affaire par George :

Une certaine "Coline" s'amuse impunément avec le droit d'auteur, le code de la propriété intellectuelle puisqu'elle a plagié des dizaines et des dizaines de critiques sur le site d'Amazon. Personnellement, je ne sais pas à quoi cela donne droit les commentaires sur les livres ou produits chez Amazon (des réductions, des cadeaux, sans doute).

George, Clara et les Mots,  et tant d'autres blogueuses et blogueurs ont découvert le pot aux roses. Je vous invite à cliquer sur les liens pour voir ce qui se dit (désolée je ne peux pas citer tous les blogueurs "spoliés" tant ils sont nombreux - il y en a une bonne trentaine).
Alarmée, je suis allée dare dare voir si je ne faisais pas partie du lot : a priori non. Mais en tant que blogueuse, je me sens parfaitement concernée, d'autant que la réponse du service client d'Amazon m'a fait sauter au plafond par son culot :  Amazon ne voit pas où est le problème... Il ne faut pourtant pas s'appeler Hercule Poirot pour trouver qu'il y a maldone ! C'est pourquoi je relaye à mon tour l'information.

Le code la propriété intellectuelle n'est pas faite pour les chiens. Amazon doit appliquer la réglementation. Ce n'est pas quelque chose qui se discute ou se négocie. La loi est la même pour tous et toute infraction est suscpetible d'être sanctionnée !

Cela fait déjà plusieurs mois que j'ai décidé de ne plus passer commande sur ce site parce que j'estime :
1) que les conditions de travail de ses employés ne sont pas dignes ;
2) que la concurrence est déloyale vis-à-vis des libraires
3) qu'une entreprise basée sur le sol français doit payer ses impôts en France

... et j'ai aujourd'hui une quatrième bonne raison de boycotter, Amazon puisque l'entreprise, par le biais de son service client, cautionne le plagiat, s'asseoit sur le droit d'auteur et le code de la propriété intellectuelle !

Je regrette mais un telle attitude n'est pas possible.

La presse commence à relayer l'affaire : ActuaLitté (le site internet de l'actualité littéraire) et Le Figaro ont dénoncé l'affaire. Nous avons le soutien de Babelio.

A l'heure où j'écris ces lignes, l'affaire semble prendre une autre tournure : Amazon commence à supprimer des commentaires. Mais il ne faut qu'il les supprime tous et qu'il prenne des dispositions vis-à-vis de leur cliente malhonnête. Il est bien dommage d'être obligé de taper du point sur la table à ce point pour faire avancer les choses.

N'empêche, Amazon qui avait pourtant besoin de redorer son blason, est plutôt mal parti...


EDIT 20h55 : voici un nouvel article d'ActuaLitté où Amazon fait marche arrière (cliquer sur le lien en gras). Mais attendons de voir l'effacement effectif de tous les commentaires...




EDIT DU 11 MARS :

On pourrait croire l'affaire du plagiat de "Coline" terminée... puisque Amazon a enfin consenti à retirer les commentaires de cette personne, et que, d'après ce qu'on me dit en commentaire, le profil n'existe plus. Mais peut-être peut-on changer de pseudo (je pense que c'est techniquement faisable...). Donc gardons un oeil ouvert.
Une news qui émane d'ActuaLitté vaut aussi son pesant de cacahuètes puisqu'il semblerait que Le Figaro se soit inspiré d'ActuaLitté pour écrire son article d'hier concernant le plagiat... sans citer ses sources ! (Cliquer sur les liens pour voir l'article). Si cela est évidemment tout à fait malvenu et maladroit, on peut dire que dans cette histoire, ça aura contribué à relayer un peu plus l'information. Aucun autre journal ne s'est emparé de l'affaire.

Bon, maintenant j'ai une autre affaire à "révéler", qui ne va pas redorer le blason d'Amazon. En discutant avec Sam Millar sur Facebook, celui-ci me dit qu'Amazon laisse en vente une édition pirate d'un de ses livres :  On the Brinks ! Voir le lien ICI.

 

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 Il s'agit apparemment d'une édition pirate en polonais ! 
Je découvre d'ailleurs qu'Amazon France revend aussi ce livre via des revendeurs Voir ici (à 20€ l'édition pirate, mieux vaut attendre un traducteur officiel !)
Donc voilà, Amazon, le plagiat, et les "faux", ce n'est peut-être pas tout à fait terminé !
On est tous concernés : écrivains, blogueurs, journalistes, traducteurs....
Un chose est sûre : Amazon et moi on est fâché pour longtemps.

 

 

 

 

 

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7 mars 2014

On the Brinks

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Extrait de la 4e de couverture : "De fait, le spectaculaire récit autobiographique de Sam Millar a tout d'un thriller. A ceci près que si on lisait pareilles choses dans un roman, on les trouverait bien peu crédibles."

Je vous ai présenté Sam Millar il y a peu en vous disant que je venais de lire son autobiographie qui m'avait bouleversée. C'est peu dire tellement ce livre reste imprimé dans votre mémoire même plusieurs semaines après l'avoir refermé.

Sam est un ex-membre de l'IRA d'Irlande du Nord. Il a grandi à Belfast, dans Lancaster Street. Catholique, il n'est pas moins un mélange explosif, comme il le dit lui-même, avec tout l'humour qui le caractérise, puisque l'un de des grand-pères était tout bonnement protestant, Orangeman, de surcroît, jusqu'à... ce qu'il rencontre sa grand-mère ! Comme quoi, les histoires d'amour dépassent parfois les préjugés !

Sam commence à travailler dans un dépot de bois, où sont employés une douzaine de catholiques sur une centaine d'hommes... C'est tellement difficile, qu'il décide finalement d'aller à un jet de pierre de là, dans un... abattoir ! Autant dire que déjà le décor belfastien est bel et bien planté pour vous mettre dans l'ambiance. Mais ce sont les événements de Derry et le trop tristement célèbre Bloody Sunday qui seront le facteur déclencheur de l'engagement de Sam Millar dans les rangs de l'IRA.

De là, il atterrit rapidement à Long Kesh, la sinistre prison de Belfast.
Et là, autant vous avertir tout de suite : j'imagine que la plupart d'entre vous ont vu In the Name of the Father, Hunger, Bloody Sunday etc. On a tous en mémoire les atrocités commises par Margaret Thatcher. On connnaît tous la fin funeste du jeune député Bobby Sands. Mais lire ce qui se passait à l'intérieur de la prison de Long Kesh, en particulier le sort réservé aux Blanket Men, dont faisait partie Bobby Sands et Sam Millar, est, je crois, encore un degré plus fort dans l'émotion. Les Blanket Men ont été torturés, avec une perversité dont on n'a pas idée. Comment a-t-on pu laisser faire ça ? C'est la question lancinante qui me revenait sans cesse à l'esprit pendant la lecture. Même si on "savait" avant, en lisant ces mots, on se rend compte que c'est encore pire que ce qu'on imaginait. Un cauchemar est à côté un rêve agréable !

Sam a été torturé pendant sept ans. A titre de témoignage d'un rescapé, ce livre est précieux et bouleversant. Cela va sans dire que mon estomac s'est noué plus d'une fois et que les larmes montent facilement aux yeux. Mais Sam pourtant, ne fait pas dans le pathos. Il a même, avec le recul, le sens de l'humour. Ainsi, constate-t-il : "Si nous avions Hulk, on écraserait les Beefs en une semaine."  Les matons de la prison ont tous un surnom. Il y a, par exemple, la Verrue Humaine. Mais aussi le Fourgon Enchanté... (pour tenter de s'évader).

La colère, bien compréhensible, n'est pas absente du récit, envers les Beefs, envers Thatcher qui a laissé crever Bobby, mais aussi envers l'Eglise catholique irlandaise : "L'Eglise catholique, par le biais de ses prêtres les plus serviles, nous informa que "personne ne votera pour Bobby Sands". C'était tout à fait réconfortant de savoir que le gouvernement britannique et l'Eglise catholique chiaient dans les mêmes pantalons."

Sam résume très bien ce que l'on ressent, nous, lecteur, à son égard et à l'égard de ses camarades de galère : "Dans un profond silence, les souvenirs de toutes ces années me sont revenues où, battu et nu, j'attendais d'être conduit aux Blocs pour commencer mon parcours cauchemardesque. Tant de souffrances, tant de morts et de tortures. Comment avons-nous pu - nous les Blanket Men - survivre à tout ça ?". C'est ce qu'il se demande lui-même et ce qu'on nous nous demandons en lisant ses lignes.

Sam finira par sortir de prison par la porte, après une tentative d'évasion. Le livre bascule alors dans une autre partie de sa vie, de l'autre côté de l'Atlantique, à New York. J'ai été un peu moins captivée par le récit mais sa vie là-bas a aussi été hors du commun. Je me suis juste demandé ce qui lui était passé par la tête (on a la réponse dans le livre) 1) d'aller braquer une banque ; 2) avec un pistolet en plastique. Le Sam de cette partie du livre m'a fait penser à un personnage de comics (et à New York, Sam avait ouvert une librairie dédiée entièrement aux comics "collector") ! En plus, il réussit là le 5e plus gros casse perpétré aux USA, le tout sans une goutte de sang versé. Une histoire dingue qu'il paiera chèrement par de la prison, avant d'etre gracié par Bill Clinton. Il est aujourd'hui interdit de séjour sur le sol américain.
Comme dit Sam dans son livre, "Un fer à cheval dans le cul ? Non, toute une écurie !"

Je classe ce livre parmi mes coup de coeur 2014. Bouleversant, poignant, avec toujours le sens de l'humour (noir) ! Une lecture qui ne s'oublie pas.

 

 

 

 

 

1 mars 2014

Les grand-mères

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Liliane et Rozeanne se connaissent depuis leur premier jour d'école. Dès ce premier jour d'école, elles deviennent inséparables, à tel point que les gens les prennent pour deux soeurs. Adultes, elles choississent de vivre l'une en face de l'autre.Quand l'une décide de se trouver un mari, l'autre fait de même. Elles sont chacune un enfant qui restera enfant unique, deux garçons.
Seulement, les deux maris se sentent presque comme des intrus dans ces vies de femmes repliées sur leur monde à deux voix. Un des hommes meurt et l'autre décide de refaire sa vie ailleurs. Le huis clos se referme alors sur quatre personnages : deux hommes et deux femmes... jusqu'à la découverte du pot aux roses (c'est d'ailleurs par là que commence le roman, même si le lecteur est incapable de le comprendre sur le coup).

J'avoue que ce très court roman de Doris Lessing me laisse perplexe. Très différent de ce que j'ai lu d'elle jusqu'à présent. Certes, elle franchit des limites et l'on reconnaît bien là son goût du risque, mais la question qui reste en suspens ici est : pour quoi faire ? Faire un roman sulfureux, pourquoi pas, à condition d'avoir un but. Ici on a du mal à le cerner clairement. On retrouve son ironie féroce, à travers ce qui pourraît être une forme de famille recomposée jusqu'à l'extrême, où les personnages, en fin de compte, aveuglés, se prennent les pieds dans le plat. Mais je n'en suis pas vraiment convaincue puisque Doris Lessing est une femme libre, qui toute sa vieMoyenne a lutté contre les préjugés. Peut-être est-ce juste un roman qu'elle a écrit pour s'amuser du lecteur ?

Le titre original du roman est bien The Grandmothers et non  Perfect Mothers, qui est le titre du film adapté du roman (pas vu d'ailleurs).

Donc voilà, c'est un déception inattendue, de la part de la grande dame des lettres britanniques. J'ai quelque peu modifié mon programme de lecture concernant le challenge : eh bien grand mal m'en a pris !



Lu dans le cadre du  :

 

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Je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire au challenge à tout moment de l'année 2014. Il suffit de me laisser un commentaire et de me prévenir de vos billets.
Nous sommes actuellement 10 à participer au challenge.

 

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