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Mille (et une) lectures

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Mille (et une) lectures
26 décembre 2010

La dernière énigme

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4e de couverture : "Lorsque Gwenda avait vu la villa, elle n'avait pas hésité une seconde. C'était exactement ce qu'elle cherchait. Démodée peut-être, mais charmante... Gwenda s'y était sentie chez elle dès le premier instant. Pour un peu, cette maison aurait pu être celle de son enfance : chaque pièce évoquait en elle des souvenirs confus... Son imagination lui jouait des tours, bien sûr. Comment pouvait-elle reconnaître cet endroit puisqu'elle n'avait jamais mis les pieds en Angleterre auparavant ? Pourtant, tout lui était familier... Pourquoi s'était-elle sentie glacée de terreur en regardant dans le hall, du haut de l'escalier ? Pourquoi ? La villa était-elle hantée ? Ou bien Gwenda devenait-elle folle ?"

Au départ, on se croit embarqué pour une histoire de maison hantée. Mais au fur et à mesure, Agatha Christie abandonne cette piste et retourne les codes du genre pour aller beaucoup plus loin. Bon, commenter un roman de la reine du crime sans en dévoiler les rouages, ça n'a rien d'évident. Ce que je peux dire c'est que le personnage qui monopolise l'attention de Gwenda, son mari et... Jane Marple  est une femme disparue mystérieusement il y a des années. Les trois acolytes se lancent donc dans un interrogatoire serré des principaux hommes qu'elle a fréquenté, car, apparemment c'était une femme à hommes, presque une nyphomane, selon l'un deux. Les fausses pistes ne manquent pas. Et bien évidemment la fin est inattendue et renversante (c'est du moins ainsi que je l'ai ressentie).

Bref, les retrouvailles avec Agatha Christie ont été une réussite avec ce premier volume pioché au hasard (ce roman est de 1976). Je me suis délectée des astuces de cette reine du crime so british qui n'a pas pris une ride. Une vraie bonne lecture de vacances d'hiver.

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17 décembre 2010

Agatha & moi

Agatha et moi, on s'est connues à l'adolescence, puis on s'est perdues de vue. C'est en tout cas l'un des écrivains qui m'a fait perséverer dans la lecture à un âge où l'on a plutôt tendance à délaisser les livres.

Depuis quelques semaines j'ai une idée fixe : (re)constituer ma collection d'Agatha Christie. Après une inspection minutieuse des fins fonds de la bibliothèque familiale, j'ai retrouvé quelques specimens (malheureusement en piteux état car le temps n'est pas l'ami des livres de poche) mais d'autres ont mystérieusement disparu... L'occasion rêvée pour faire un tour en librairie et voici l'ampleur du "désastre" (avec un prédilection pour les titres qui me sont inconnus) :

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J'ai eu le malheur de repérer Rendez-vous à Bagdad, chez Choupynette et son billet alléchant et voilà, hop, un de plus  !

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C'est donc sans trop d'effort supplémentaire que je me suis inscrite au challenge

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organisée par George.

Bref, 2011 s'annonce plutôt bien mais il va falloir des étagères supplémentaires à ma bibli pour faire une place d'honneur à Agatha :)

13 décembre 2010

Masse critique de Noël

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Nouveauté : pas besoin d'être blogueur pour participer. Il faut juste être inscrit sur leur site et, en échange d'un livre faire une critique. Les inscriptions, c'est à partir du 15.

A vos claviers et bonne chance !

11 décembre 2010

Just kids

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4e de couverture : "Immergés dans ce milieu, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l'un de l'autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d'ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance pendant les années de vache maigre. Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Véritable conte, il retrace l'ascension de deux jeunes artistes, tel un prélude à leur réussite. "

J'ai découvert une autre Patti Smith, celle d'avant la scène rock internationale. Une autobiographie qui se veut surtout un hommage à Robert Mapplethorpe (qui deviendra un grand écrivain américain), l'homme de sa vie, à qui elle avait promis d'écrire leur histoire. C'est un bien bel hommage que j'ai lu là, de la part. Elle a vécu pour l'amour et pour l'art dit-elle, en reprenant une citation, et ça se sent. Ces deux-là ont tout partagé, même dans les coups durs. Un couple fusionnel malgré la séparation. Un couple très romantique.

Un récit dans un style étonnamment simple mais poétique, qui immerge le lecteur dans le New-York de l'underground des années 60-70. On y croise une foule de personnages hauts en couleurs, connus ou non. Je connaissais - un peu - Patti chanteuse. Ce livre donne enviede la connaître écrivain, et artiste visuelle.

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Lu dans le cadre du

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3 décembre 2010

Le cri de l'engoulevent

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4e de couverture : "Qui a vu l'engoulevent voit sa mort ", dit un proverbe tant suédois qu'iranien à propos d'un oiseau connu aussi pour annoncer le printemps. La ville tranquille d'Uppsala est le théâtre d'une série d'actes de vandalisme. Les vitrines de la rue commerçante volent en éclats et un jeune homme est retrouvé assassiné. Des groupes néo-nazis aux populations immigrées, tout le monde est suspecté, jusque dans les rangs de la police. À peine revenue de congé parental, la commissaire Ann Lindell partirait bien en vacances : elle peine à calmer les ardeurs de son collègue Ola, et on vient de l'inviter en voyage en Thaïlande. Qui ? Le bel Edvard. Son amant perdu, le seul homme avec lequel elle aurait bien voulu vieillir."

Que dire si ce n'est qu'une fois de plus, les Nordiques excellent dans le genre du polar "social". Après Mons Kallentoft, voici que je découvre Kjell Eriksson et je dois dire que j'ai a-do-ré !

L'écrivain allie avec brio le suspens à l'étude minutieuse de la société suédoise contemporaine. On croise dans ce roman un adolescent iranien et sa famille (qui se réume à une mère et à un attachant grand-père), des coeurs brisés, une commissaire toujours amoureuse d'un ex qu'elle croyait oublié, des immigrés, une police suédoise qui déraille, un assassin, des neo-nazis prêts à en découdre, des paysans suédois et le fameux engoulevent, cet oiseau si particulier, qui fait, dans le récit, le "lien" entre la Suède et l'Iran. Bref, un mélange détonant, un roman foisonnant, une étude au scalpel et une solution à l'énigme tout à fait suprenante ! Je ne peux pas en dire plus mais j'ai dévoré ce pavé de 381 pages sans m'ennuyer un seul instant.

Un coup de coeur pour mon jury, tout en sachant que l'autre roman policier proposé, dans un genre tout à fait différent, l'est également ! Dilemne cornélien ou ex-aequo, telle est la question...

Encore une série policière à suivre (d'autres livres du même auteur sont déjà parus en poche, avec le même personnage principal, la commissaire Ann Lindell.

Décidément, il y a de quoi être débordée avec les Nordiques : entre Arnaldur Indridason - qui devrait publier un nouveau roman en février 2011 -, Mons Kallentoft - nouveau roman en mars 2011 - et Kjell Eriksson, je ne sais plus où donner de la tête! Trop dure la vie :).

Du coup, j'en ai oublié l'anniversaire de mon blog le 28 novembre : un an déjà et quelle belle aventure !
Merci à toutes (et tous, pour les rares de l'espèce masculine à mettre les pieds ici) pour vos avis, lectures et commentaires. Ma PAL a explosé, s'y ajoute l'expérience tout à fait géniale du Grand Prix Littéraire des Lectrices de ELLE et quelques partenariats forts sympathiques. Je dois dire que je n'en attendait pas tant en me lançant dans la blogosphère littéraire et que je suis la première surprise ! Je manque juste de temps pour m'investir encore davantage, mais c'est déjà pas mal...

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28 novembre 2010

Les vies extraordinaires d'Eugène

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Ce roman est l'histoire d'un deuil. Celui de la perte d'un enfant. Le narrateur a perdu Eugène, son fils, grand prématuré né à six mois. Il est décédé quelques jours après sa naissance. Mais, comble de l'horreur, pas à cause de sa grande prématurité ! A cause d'un fichu staphilocoque doré qui s'est sans doute introduit dans le tube qui l'aidait à respirer dans sa couveuse. Sa femme en a perdu la parole, de douleur sans doute, mais surtout parce qu'il n'y a "plus rien à dire" après la perte d'un enfant. Pour rendre justice à son fils, pour lui (re)donner la vie et le rendre en quelque sorte immortel, le narrateur décide d'écrire sa vie. D'abord sa vie réelle, après un interrogatoire des personnels hospitaliers l'ayant côtoyé. Mais, comme cela ne suffit pas il décide d'inventer ce qu'aurait été la vie d'Eugène et pour cela mène une enquête à partir de la liste des enfants inscrits à la crèche du quartier. Il découvre les futurs copains et copines d'Eugène. Mais cela ne suffit toujours pas à combler le vide. Donc il va raconter son ascendance. D'autant plus que "papy Marcel", grand-père du narrateur, est au plus mal mais dans une lente agonie !

Cependant, un an après avoir commencé son journal et l'écriture de la vie de son fils, le narrateur en convient : il a échoué. Il ne peut pas faire revivre son fils et il doit l'abandonner pour faire son deuil. Pas vraiment d'autres solutions : "Je viens te demander pardon mon enfant (...) J'ai relu tout ce que j'ai écrit depuis un an. Rien. Rien qui ne te donne vie. J'ai échoué. (...) Je m'épuise à vouloir te raconter, il n'y a rien à raconter. Je t'ai cherché partout, je te jure, je ne te trouve pas mais je me perds. (...) Je te tue mon fils, pour vivre un peu".

Le lecteur découvre avec surprise que, malgré les apparences, c'est la mère de l'enfant qui est le plus lucide sur la situation et que c'est elle qui écrit son fils dans la lettre qu'elle lui adresse : "Ce n'est pas parce que tu es mort, petite tête, que tu vas devenir un objet de niaiserie. Nous allons rester dignes. Chacun chez soi, mon grand. Toi au cimetière, moi ici." (...) "Ce n'est pas un abandon, c'est une émancipation . (...) Inoubliable et légendraire, tu es le héros de toutes mes aventures (...). Tu as toutes les vies, tiens, je te les offre. Tes vies extraordinaires".

Isabelle Monin écrit ici un roman très sensible sur un thème qui l'est tout autant dans un style magistral. Un roman qui ne peut laisser indifférent. Elle aborde le thème contemporain des maladies nausocomiales, mais celui-ci reste en surface. C'est donc avant tout un texte sur la mort et le deuil. On accroche ou l'on n'accroche pas. Et je dois dire que j'ai un avis mitigé sans pour autant nier le talent d'écriture. La mort d'un bébé prématuré, c'est déjà difficile. On y ajoute une mort par maladie contractée à l'hôpital et un grand-père qui, par une lente agonie, lui ne parvient pas à quitter ce monde... Ca fait beaucoup. On ne sort pas vraiment en forme d'une telle oeuvre !

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22 novembre 2010

Semana portuguesa

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Sur proposition de Cryssilda, j'ai accepté avec plaisir de vous faire découvrir une facette de ce petit pays, fort en caractère et en culture. Il fut ma dernière destination de vacances et j'en garde un excellent souvenir. Mes papilles et mes yeux ont été fortement sollicités. Parce que le Portugal, c'est, en plus d'être un pays magnifique, un pays où l'on mange et où l'on boit bien !

Et d'ailleurs on rencontre des familles d'origine écossaises dans le nord du Portugal !! Si, si ! Vous ne rêvez pas ! Ainsi dans la magnifique ville de Porto  j'ai eu le grand honneur de visiter l'un des caves à vin de qualité, à savoir la célebrissime maison  :

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(fondée par un Ecossais !)

Le porto est un vin qui se garde fort bien en cave, la preuve :

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Alléchée par les commentaires d'un guide hors pair et étourdie par les vapeurs d'alcool, il a fallu que je goûte, c'était trop tentant :

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Les plus vieux ont eu ma préférence. Le plus foncé étant le plus jeune, que j'ai trouvé un peu "râpeux"...

Puis c'est en titubant - légèrement! - et par 40°c à l'ombre, que je suis ressortie pour visiter la ville, toute en montée et en descente, toute en pavée (comme partout au Portugal : les escarpins et autres chaussures glissantes ne sont pas le meilleures amies ). On dit Porto, la 2e ville du pays, plus austère que Lisbonne. Eh bien, je dois dire que j'ai préféré Porto à Lisbonne et que point d'austérité je n'ai trouvé...

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Déjà, l'un des gares vaut le détour avec ses azulejos du XIXe siècle :

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D'ailleurs, on en trouve à chaque coin de rue au Portugal (attention à ne pas prononcer le mot à l'espagnol !)

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Pour évacuer les 3 verres de porto, rien de tel qu'une petite balade en bateau sur le Douro. En général, ça met les idées au frais lorsque le bateau navigue à contre-courant (promis, c'est du vécu). Il y a même un pont construit par Gustave Eiffel (que je n'ai pu photographier) :

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Je vous laisse admirer les couleurs magnifques de la ville.

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Enfin, pour varier du porto, vous pouvez toujours aller visiter la région du vinho verde

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ou alors déguster le "guignolet" portugais, le "ginja" que l'on vous sert dans une petite coupe en chocolat (j'adore !)

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Enfin, outre d'excellents desserts, biscuits et gâteaux dont je suis incapable de me souvenir le nom, le Portugal peut revendiquer d'être un pays de fromages

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J'en ai rapporté quelques-uns en France et ils ont eu un sacré succès.

Voilà pour la - petite - balade, j'espère qu'elle vous aura donné envie de chausser vos baskets et de visiter vous-même un pays que j'ai trouvé authentique et dont il me reste à découvrir le grand sud mais aussi sa littérature !

Rendez-vous sur les blogs de Cryssilda, EmmaDorian, et Kikine pour avoir d'autres échos de ce joli petit pays !

18 novembre 2010

Blues pour Elise

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4e de couverture : "Qu'est-ce qui fait courir les personnages de Blues pour Elise ? C'est l'amour ! Celui qu'on désespère de trouver, comme Akasha qui ne se remet pas d'une peine de coeur. Celui qu'on croit avoir perdu, comme Amahoro, dont le compagnon a pris ses distances. Celui qu'on n'attendait pas, comme Shale, follement éprise d'un homme peu avenant. Celui dont on doute soudain, comme Malaïka, paniquée à la veille de son mariage. A travers le parcours de ces quatre femmes et de leurs proches, Blues pour Elise dresse le portrait coloré, urbain et charnel de la France noire. Celle qui, loin des clichés misérabilistes, adopte le mode de vie bobo, se nourrit de graines germées, se déplace en Vélib', recourt au speed dating pour rompre la solitude. Roman de société, Blues pour Elise parle avant tout d'amour. Celui de soi, celui de l'autre. "

C'est une belle découverte que j'ai fait là. Un écrivain que je ne connaissais pas pour un roman qui est passé inaperçu dans la rentrée littéraire.

Pourtant, Léonora Miano propose ici un roman pétillant sur la vie d'une bande de jeune femmes "afropéennes", françaises, parisiennes. Un ensemble de portraits loin de tous clichés "prémâchés". Des jeunes femmes qui courent après l'amour mais qui ont aussi pour code d'honneur de se faire respecter par les hommes et peu de tabous entre elles. Une bonne dose d'humour, même quand l'heure est grave. C'est également un très beau roman sur l'intégration. J'ai été émue par l'histoire familiale de Shale. Et j'ai vraiment souri de l'interrogation existentielle de Michel à cause de la chose mystérieuse chose que lui a fait Amahoro et qui sème le doute dans sa pauvre tête d'homme...Un bon coup de grille aussi aux inventeurs du "mariage gris". Un livre tout en subtilités, où il n'y a pas d'un côté les "bons" et de l'autre les méchants pas beaux".

L'ambiance de chaque chapître est traduite par une série de sélections musicales en fin de châpitre (original !) et une rédaction épicée d'africanisme.

Bref, un très beau roman qui gagne à être découvert. Une belle parution pour la littérature française et l'un des meilleurs que j'ai lus pour l'instant dans le cadre du Grand Prix (mais ce n'est que mon humble avis !) avec . Une suite est à venir et je serai sans doute au rendez-vous des "Bigger than Life".

Lu dans le cadre du

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11 novembre 2010

Tu ne m'attraperas pas

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4e de couverture : "Une enfant qui disparaît, une communauté traumatisée, des secrets qui refont surface... Dans la torpeur d'une bourgade du Vermont, un polar à l'atmosphère troublante, par une nouvelle venue au talent exceptionnel. Infirmière d'une quarantaine d'années, Kate Cypher pensait bien ne jamais revenir à New Canaan. Un coup de fil la prévient que la santé mentale de sa mère s'est subitement altérée et la voilà de retour, sur les traces d'un passé qu'elle avait soigneusement enfoui : son enfance dans une ville trop tranquille, où tout le monde se connaît, sa difficile intégration à l'école et son amitié miraculeuse avec Del, jeune fille débordante de vie et de fantaisie. Et puis le drame : le meurtre de Del, jamais élucidé. Une tragédie qui, étrangement, a toujours laissé à Kate un inexplicable sentiment de culpabilité... Et voici que trente ans plus tard, une autre jeune fille est retrouvée assassinée... "

Très franchement, le meilleur thriller que j'ai lu depuis des années. Je crois que je n'ai pas eu aussi peur depuis Un bébé pour Rosemary. Une belle réussite, avec pour thèmes l'amitié, la trahison, la différence et l'impitoyable univers des enfants. Une incroyable histoire de fantômes dont on ne ressort pas indemne et où votre esprit cartésien en prend un coup.

Je ne peux que vous conseiller ce livre, le premier de Jennifer McMahon qui vient d'être traduit en français (il date de 2007)  dont le titre VO est Promise no to tell. En effet, il arrive de bien vilaines choses quand on ne tient pas ses promesses...

Jennifer McMahon réussit là un thriller où le suspens est à couper le souffle. Je pense qu'on entendra reparler d'elle...

Lu dans le cadre du

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5 novembre 2010

En un monde parfait

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4e de couverture : "Jiselle, trentenaire et toujours célibataire. croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote veuf et père de trois enfants, la demande en mariage. Sa proposition paraît tellement idyllique qu'elle accepte aussitôt, quittant les tracasseries de sa vie d'hôtesse de l'air pour celle, a priori plus apaisante, de femme au foyer. C'est compter sans les absences répétées de Mark, les perpétuelles récriminations des enfants et la mystérieuse épidémie qui frappe les Etats-Unis. lui donnant des allures de pays en état de guerre. Tandis que les événements s'accélèrent autour d'elle, l'existence de Jiselle prend un tour dramatique. l'obligeant à puiser dans ses ressources pour affronter cette situation inédite... "

Dès le début , avec Mark Dorn, ce pilote de ligne sorti tout droit d'une publicité pour "Ultra bright", on sent l'entourloupe. Pourtant, Jiselle, trentenaire toujours célibataire accepte aussitôt sa demande en mariage, qui pourtant semble un peu trop rapide pour être tout à fait honnête, et renonce à sa vie d'hôtesse de l'air pour s'occuper des trois enfants de Monsieur... Ce conte de fée est une manière pour elle de fuir un univers professionnel stressant et de céder à la pression sociale au regard de son célibat. Pourtant une crise énergétique et sanitaire sans précédent (plus d'essence, plus d'électricité, une pandémie dite "grippe de Phoenix" ) va bouleverser ses projets alors que Jiselle, trop obnubilée par son mariage, n'y prête pas une oreille attentive. Pourtant, la réalité du monde extérieur rattrappe au fur et à mesure l'univers feutré de la jeune-femme, qui se rétrécit comme peau de chagrin.

J'ai trouvé intéressante la tentative de mélange des genres (conte de fée/fantastique gothique/science-fiction). Pourtant, trop de "grosses ficelles", trop de clichés pas vraiment rompus et des invraisemblances : par exemple, comment une petite peste comme Sara peut-elle devenir subitement un angelot ? Et je ne parle même pas de la mystérieuse disparition de Mark Dorn, retenu en quarantaine en Allemagne, qui disparaît sans que cela n'inquiète pas plus le reste de la famille... : on a l'impression que l'auteur s'est débarrassé du personnage ne sachant qu'en faire.

Par moments, le roman prend des allures de "thriller écologique". C'est à ce niveau-là que l'intensité dramatique est la plus forte et l'aspect du roman le plus intéressant. Les hommes sont réduits à vivre comme il y a des centaines d'années en arrière, renonçant, contraints et forcés, au confort moderne et à la société de consommation, obligés de tout économiser et de réfléchir avant d'agir et de dépenser.

C'est l'occasion pour l'écrivain de jouer avec la frontière du fantastique : des glapissements lointains et inquiétants surgissent dans la nuit sans que leur nature ne soit vraiment élucidée, la nature végétale reprend ses droits, transformant la ville en jungle dangereuse, les fantômes (ou hallucinations ?) apparaissent...

Pourtant, on a l'impression que Laura Kasischke ne va pas au bout de ses idées et du coup, le ton général du roman reste tiède voire mièvre.Le coup de griffe que l'on sentait ne vient pas. Le lecteur reste sur sa faim. C'est dommage, d'autant que ce roman, écrit dans un style fluide très agréable. Mais je suis restée sur ma faim.

Donc avis mitigé pour moi.  C'est le premier roman que je lis de l'auteur. Voir aussi l'avis de Canel.

Lu dans le cadre du

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