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30 décembre 2009

Le pèlerinage de soeur Fidelma

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4e de couverture : "An 666. Soeur Fidelma, princesse et avocate renommée dans les cinq royaumes d'Eireann, embarque pour un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle afin de trouver un peu de paix et faire le point sur sa vocation. Mais l'atmosphère du navire ne se révèle guère propice à la méditation et la traversée vers l'Ibérie sera plus mouvementée que prévu. Au lendemain d'une effroyable tempête, une religieuse disparaît du bord dans des circonstances pour le moins douteuses... Fidelma n'a d'autre choix que de mener l'enquête, mais sa tâche est d'autant plus délicate qu'un des passagers est loin d'être un inconnu pour elle : le bel et arrogant Cian, celui qui lui a brisé le cœur dix ans auparavant, est à bord, bien décidé à ne pas lui simplifier la vie ! Entre un assassin et les fantômes du passé, sœur Fidelma aura fort à faire."

Je suis une fan des aventures de soeur Fidelma et je dois dire que je trouve que la série va en s'améliorant au fil des années. L'héroïne gagne en complexité, tout comme Eadulf, moine saxon qui l'accompagne de plus en plus souvent dans ses enquêtes, et pour cause...  (mais il n'est pas présent dans ce volume).

Nous voici dans une sorte de "Croisière s'amuse" au 7e siècle, avec une intrigue rondement menée.
On se trouve embarqués à bord de L'Oie bernache avec un groupe de religieux aux moeurs surprenantes au regard de leur statut mais c'est justement l'occasion pour l'auteur de nous enseigner qu'à cette époque, les religieux de l'Eglise d'Irlande avaient parfaitement le droit de se marier et d'avoir des sentiments amoureux, sans aucune honte. A cette époque, justement, plusieurs courants de pensées font débat à ce sujet. Et l'Eglise romaine penche pour le célibat des hommes et des femmes de l'Eglise.

Les moeurs religieuses sont au coeur de l'intrigue et le pélerinage en Ibérie sur le tombeau de Jacques de Compostelle ne passe qu'au second plan. Et c'est vrai qu'ils ont franchement des moeurs dépravés les religieux de ce roman ! :p

On apprend également que les Gaëls auraient émigrés du Nord Ouest de l'Ibérie vers Eireann et non l'inverse !
("Le drame final de la traversée s'était jouée dès que l'Oie bernache était arrivée en vue des côtes nord-ouest de l'Ibérie, dont Golamh et les enfants des Gaëls étaient partis pour Eireann un millier d'années auparavant"). Trop fort !

Peter Tremayne a fondé The International Sister Fidelma Society : www.sisterfidelma.com.

Cet érudit, passionné de culture celte, a reçu de nombreux prix pour son oeuvre littéraire et a reçu en 1988 l'Irish Post award en reconnaissance de ses apports importants à l'étude de l'histoire irlandaise.

Il a également publié des romans sous son vrai nom : Peter (Berresford) Ellis et des thrillers sous le pseudonyme de Peter MacAlan. Dans la série des "sister Fidelma", il a actuellement écrit 18 tomes mais, pour l'instant, seulement 14 sont actuellement traduits en français. Et pas forcément dans l'ordre de parution, ce qui est déroutant parfois. J'ai lu, outre celui-ci :
- Absolution par le meurtre
- La Ruse du serpent
- La Mort aux trois visages
- Les Mystères de la Lune.
J'entame le 6e avec La Cloche du lepreux (suite directe des Mystères de la Lune et dernier paru en France).

Je conseille cette série à tous les fans de l'Irlande et aux amoureux du gaélique.

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27 décembre 2009

Mon challenge 2009 : Arnaldur Indridason

Je ne suis pas trop "challenge" en ce qui concerne les livres, parce que je sais que je manque terriblement de temps et que donc, par conséquent, je ne serai pas à la hauteur, et aussi parce que j'aime aller au gré de mes envies en ce qui concerne la lecture : je note les livres qui m'intéressent, je les achète à plus ou moins brève échéance, mais je les lis quand ça me prend.

J'ai pourtant fait une exception cette année avec l'auteur de polars islandais Arnaldur Indridason. Je me suis prise d'une véritable passion pour cet écrivain, que je n'avais jamais lu jusqu'à l'été dernier. Certes je voyais souvent ses livres exposés bien en vue dans les librairies, avec de grands titres élogieux ("grand prix de littérature policière 2007",  "grand prix littéraire des lectrices 2007", etc), ce qui a priori ne m'attire pas forcément. Mais surtout, je n'appréciais pas du tout l'allure des couvertures de poche : trop noire avec une illustration paysagère assez glauque à mon goût). Cependant, il se trouve qu'à deux reprises, alors que j'avais sans doute un air perplexe en retournant les exemplaires dans mes mains, des gens me les ont conseillé en me jurant que c'était génial. La première fois je me suis dit "ouais, ouais" et j'ai reposé le bouquin. Puis quand cela s'est reproduit quelques mois plus tard, je me suis dit que je ratais sans doute quelque chose... J'ai donc acheté La Dame en Vert en version poche et d'occasion.

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4e de couverture : "Dans une banlieue de Reykjavik au cours d'une fête d'anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain. Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva, la fille d'Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l'hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions. L'enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit, violent et émouvant. Une femme victime d'un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout. Un Indridason grand cru!"

Et je dois dire que ça a été ma meilleure lecture de l'été (avec Le Liseur de Bernard Schlink).

Je me suis donc précipitée pour acheter tous les exemplaires parus en édition de poche, ce qui était raisonnable : 3 livres : (j'ai lu la série des 4 livres mettrant en scène les mêmes personnages enquêtant sur des affaires criminelles dans le désordre mais cela ne m'a pas trop perturbée)

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Keisha m'ayant signalé qu'une nouveauté d'Arnaldur Indridason devait voir le jour en France en février 2010, je me suis dit qu'il fallait absolument que je lise ces exemplaires en poche avant la fin de l'année (c'est bête, je sais, mais j'ai tellement adoré !).

Challenge quasiment réussi puisque je finis actuellement

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J'apprécie beaucoup l'intelligence des enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson. Le cadavre qu'il étudie dans chaque volume amène le roman au-delà du simple roman policier avec une intrigue à résoudre : c'est l'occasion d'aborder certaines pages d'histoire de son pays, lslande, et aussi les problèmes de société. J'ai appris beaucoup de choses sur cette petite île glacée et sa population. Un vrai délice que je recommande vivement à ceux qui ne connaissent pas.

Je ne vais pas résumer les intrigues : je vous renvoie aux analyses de Keisha, qui les a tous lus qui a lu tous ces excellents policiers publiés en poche. Celui que j'ai le moins apprécié est La Cité des Jarres (même s'il est pas mal du tout!).

J'ai dans ma PAL Hiver arctique, donc je pense que d'ici février, je serai à jour :) ! Et vivement la suite !

26 décembre 2009

La trace

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4e de couverture : "Autrefois aventurier aux boucles blondes, il est devenu PDG d'une entreprise prestigieuse, au Japon. L'homme qu'il est aujourd'hui, avec sa réussite sociale, son quotidien sans à-coups, sa femme si douce, a trahi l'adolescent qu'il était ; cette trahison intime lui est révélée par une lettre."

Le Japon vu par un Français : cela ne pouvait que m'attirer !

Mais Richard Colasse n'est autre que le PDG de Chanel au Japon ! A priori, s'il l'on ne m'avait pas recommandé ce livre, je ne l'aurais sans doute pas lu, sachant qui était l'écrivain : un business man (pour moi c'est quelqu'un aux antipodes de l'écrivain).

Pourtant je n'ai pas été déçue. Le beau roman initiatique d'un jeune-homme parti au pays du Soleil Levant un peu par hasard (il devait initialement partir au Brésil!) et qui se prend de passion pour ce pays, si différent du nôtre. Le narrateur décode ce pays avec une facilité assez déconcertante. On en comprend la raison dans les 100 dernières pages.

Et surtout une très belle histoire d'amour... à la japonaise (attention aux âmes sensibles, la fin n'est pas très gaie, mais c'est une fin "ouverte") ! Un roman en partie autobiographique, d'après ce que j'ai compris.

Je ne peux donc que recommander ce livre, notamment à ceux qui ont l'intention de rendre visite aux Japonais. On y apprend une foule de choses, à faire et à ne pas faire :ne pas planter ses baguettes dans le riz, ne pas se servir de l'eau soi-même, se déchausser pour entrer dans les maisons et les temples, et une chose encore plus étonnante : si un Japonais vous fait, de ses mains le signe qui signifie pour nous de partir, de s'éloigner, cela signifie qu'il vous demande de vous approcher, de venir! Essentiel !

Richard Collasse a d'abord publié son roman au Japon et en japonais ! Il a fait sensation là-bas, avant d'arriver chez nous en 2007. Depuis il a écrit un autre roman Saya, qui d'après les critiques que j'ai pu lire, est encore mieux que celu-ci. Bigre !

24 décembre 2009

Joyeux Noël !

Joyeux Noël à tout le monde !

Je vous souhaite beaucoup de livres au pied du sapin !

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23 décembre 2009

Japan Ai, 3 copines au Japon

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Présentation éditeur : "En Japonais, Ai signifie amour et si vous aimez le Japon, préparez-vous à une plongée merveilleuse dans l incroyable monde de la pop culture japonaise. Japan Ai est avant tout un journal de voyage : aux dessins s'ajoutent des légendes détaillées narrant les aventures qui ont fait de cette visite une superbe et mémorable expédition. Le livre commence par quelques informations amusantes sur Aimee et ses compagnes de voyage ; Aimee adore le Cosplay, les poupées Volks, la japanimation et tout ce qui est kawaii. Elle nous fait partager ses expériences nippones en croquant de manière adorable les moments drôles de son séjour. Ce livre est un trésor ; c'est un drôle et magnifique aperçu du Japon à travers les yeux d'une passionnée. "

Un guide illustré à lire AVANT de partir, pour éviter des déconvenues et apprendre sur le Japon en s'amusant. J'ai beaucoup rit en le lisant les aventures de ces trois Américaines.

Mais bon, en étant tout à fait sérieuse (comme toujours !), j'ai aussi acheté le guide bleu Hachette et une amie m'a gentiment prêté un roman qui m'apprend beaucoup. J'en parlerai sans doute bientôt.

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21 décembre 2009

Cherchez l'erreur : les réponses

 

Taguée par Keisha, je dois vous dire 7 choses sur moi dont une est fausse...

1. Je pars bientôt au Japon. Je suis en pleine phase "renseignements en tous genres" sur ce pays et sa culture.

VRAI. Normalement fin avril.

2. J'aime le scrap et faire des cartes avec des encres, des tampons etc. Tant pis pour mes doigts qui en voit de toutes les couleurs.

VRAI. Je regrette juste de manquer de temps pour ce loisir et que le matériel soit souvent un peu cher.

3. J'adore le tricot et la broderie. Je tiens cela de mon arrière-grand-mère.

FAUX. Je suis super nulle en broderie et je nai pas la patience nécessaire pour le tricot. Aucun atome crochu avec cette activité que mon arrière-grand-mère a voulu m'apprendre quand j'étais petite fille. Elle était couturière et brodeuse hors pair. J'admire beaucoup les gens agiles de leurs doigts dans ce domaine,

4. J'ai dormi dans un bivouac indien au Canada, dont le "grand-chef "s'appelait Gervais.

VRAI. En vacances au Québec, j'ai passé 2 nuits en forêt avec une tribu indienne qui accueille les touristes sur un territoire qui leur appartient (si je me rappelle bien) pour leur raconter leur histoire. Le responsable s'appelait effectivement Gervais et c'est un conteur hors pair. La 1ère fois que je rencontrais des Indiens d'Amérique, canadiens québécois et francophone. Toute une page de l'Histoire de France est montée à la surface, celle qu'on ne nous enseigne pas quand on est à l'école. Ce fut très enrichissant et ça m'a marquée. Voilà ce que j'aime dans les voyages !

5. J'ai passé une nuit entière dans un aéroport

VRAI. Merci au T3 de Roissy-Charles-de-Gaulle de rester ouvert toute la nuit. Expérience fatiguante LOL!

6. Ado, j'étais archi-fan de d'Agatha Christie.

VRAI. Merci à la prof de français qui me l'a fait découvrir au collège, avec Mort sur le Nil !

7. J'ai besoin de beaucoup d'heures de sommeil pour être en forme.

VRAI. Je le regrette, évidemment !

Bon, à vous de jouer maintenant (j'ai été gentille, ce n'est pas trop difficile).

Et je refile le bébé à Karine :)

 

RESULTAT : The winner is Aifelle! Well done !

Soma et Keisha : oui je pars au Japon, et j'en ai déjà parlé dans des commentaires je crois. Donc j'attends les impressions de Soma qui part avant moi :)

Karine : si, je l'ai fait mais ça n'a rien d'extraordinaire quand on part en vacances au Canada. Je te conseille si tu en as l'occasion :)

 

 

 

 

 

 

19 décembre 2009

L'élégance du hérisson

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4e de couverture : « Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bougeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’idée que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. »

L'histoire d'une rencontre entre 3 êtres qu'a priori tout sépare :

- une petite fille riche, mal dans la "méprisable vacuité de l'existence bourgeoise", avec un père "député après avoir été ministre et (qui) finira sans doute au perchoir, à vider la cave de l'hôtel de Lassay" et une mère  "éduquée", un doctorat de lettres en poche, qui passe son temps à assommer les gens avec des références littéraires

- une concierge "si conforme à l’idée que l’on se fait des concierges".

- un Japonais

Tout part de là : de  "l'imaginaire collectif" de notre société - bourgeoise - où le paraître prime sur l'être.

Une très belle histoire d'une vraie amitié où l'intelligence, au-delà des préjugés, permet d'aller à la rencontre de l'Autre.

Muriel Barbery prend le parti-pris de Marx et donc le contre-pied de la "bourgeoisie": elle écrit un roman dérangeant, qui n'a sans doute pas plu à tout le monde, mais que je trouve intelligent et doté d'un humour ravageur. Un pied de nez à l'apparente conformité des choses. Un coup de griffe à la France d'"en-haut".

La fin m'a fait sourire : image fatale du hérisson qui traverse la route !

Le seul bémol : le style, auquel j'ai eu du mal à adhérer.

Je n'ai pas vu le film qui a été tiré du film (une fois de plus!).

16 décembre 2009

Le liseur

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4e de couverture : "A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ? " "

J'ai lu ce livre au moment même où sortait le film sur les écrans de cinéma. Volontairement j'ai décidé de ne pas voir le film, avant d'avoir lu le livre comme souvent.

Ce livre m'a littéralement soufflée. Tant par sa dimension philosophique que par son écriture. Pourtant rien n'était gagné d'avance : la 1ère partie m'a rendu méfiante car elle est entièrement consacrée à la rencontre amoureuse entre Michaël, adolescent de 15 ans et Hanna qui a plus du double de son âge. Je me disais : mais où veut me mener Bernhard Shlink ? Les 2 personnages occupent le devant de la scène à outrance jusqu'au moment où Hanna disparaît, du jour au lendemain. Stupeur de Michaël et du lecteur ! Qwwa ?? C'est quoi ça ? J'ai trouvé cette femme étrange et peu sympathique.

La 2e partie s'ouvre sur l'humiliation ressentie par le héros, sa souffrance et son interrogation. Il ira de suprise en surprise, comme le lecteur qui ignore comme lui le secret d'Hanna (personnellement je l'ai deviné assez vite). La stupeur devient totale quand il découvre que son amour s'était engagée... dans les SS lors d'un procès contre les criminels de guerre nazis !! Glurps ! On en reste sans voix.

Je ne veux pas en dévoiler davantage et surtout pas la fin, qui vous laisse les larmes au bord des yeux. A lire absolument si vous ne l'avez pas déjà fait. Un livre dont je vais me souvenir longtemps, d'autant plus que je l'ai lu peu de temps après avoir visité les camps d'Auschwitz et Birkenau. Expérience mémorable s'il en est, également !

Bernhard Schlink pose des questions qui dérangent sans y répondre, en laissant le lecteur à même de juger.

J'hésite encore à voir le film car j'ai peur d'être déçue. J'ai peut-être tort.

13 décembre 2009

Le tag de l'amitié

J'ai été taguée par Karine qui m'a décerné :

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Je dois, pour relever le challenge, vous dire 7 choses que j'aime :bigre !

1. La lecture (nan, sans blague, en voilà une surprise !!!) et depuis toute jeune quand la maîtresse du CP m'a appris à lire.

2. L'Irlande (whaaa ! scoop n°2 :p!!).

3. Les voyages

4. Le chocolat : le 70% de cacao ne me fait pas peur, au contraire, plus c'est noir, mieux c'est pour moi !

5. Les chats (et pas trop les chiens)

6. Le jardinage (j'ai la main verte, les orchidées en sont ravies).

7. La musique : baroque, rock, new-age, trad irlandaise...

Je dois décerner à mon tour le prix et le tag à 7 autres bloggueurs: oui mais voilà, la plupart de celles et ceux à qui je pense ont déjà été taguées donc joker car je n'arriverai jamais à 7, mais je décerne tout de même le prix à Chryssilda, Keisha, Aifelle et Karine, sans oublier Coonie et Philou :)

10 décembre 2009

La femme qui se cognait dans les portes

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(Je rappatrie ici un billet que j'avais fait il y a quelques mois sur mon blog irlandais.)

4e de couverture : "Après le succès de sa trilogie de Barrytown et le triomphe de Paddy Clarke Ha Ha Ha, Roddy Doyle réussit un nouveau tour de force avec ce roman où il trouve - lui, un homme - le ton juste pour dire "Moi, Paula, trente-neuf ans, femme battue". C'est avec un mélange d'humour - irlandais bien sûr - et de cruauté qu'il prend la voix de cette Paula Spencer, une Dublinoise dont la vie conjugale a été ponctuée de raclées, de dents et de côtes brisées, alcoolique au surplus et par voie de conséquence. Mais qui reste digne et garde la force de prétendre, à l'hôpital, après chaque dérouillée, qu'elle s'est "cognée dans la porte", un grand livre".

Roddy Doyle réussit un tour de force littéraire pour évoquer un sujet délicat et difficile. La première chose surprenante que l'on constate une fois le livre terminé, c'est qu'on a complètement oublié, pendant la lecture, qu'il a été écrit par un homme ! Le récit à la 1ère personne n'y est sans doute pas pour rien, celui du témoignage et du vécu. Mais surtout les sentiments, les émotions féminines sont incroyablement restitués. Paula, Dublinoise, fait le récit de son enfance, de sa famille, de la rencontre de celui qui deviendra son mari, un certain Charlo Spencer, pendant les trois quarts du livre. On en vient même à se demander si le livre traite bien du sujet que l'on croyait et que le titre laisse deviner : celui d'une femme battue. En effet, pendant les trois quarts du livre il n'est pas question de coups et de maltraitance, mais de bonheur, de souvenirs d'école, d'enfance, de jeunesse et de fiesta que Paula et ses soeurs se racontent. Le présent se superpose au passé, les pistes temporelles sont brouillées. Puis la violence surgit et se déchaîne quand on ne l'attendait plus, d'un coup (c'est le cas de le dire!), sans explications. Charlo (nom prédestiné!) en colle une à Paula parce qu'elle lui a dit d'aller se faire ton thé lui-même. Tout au long du récit, ce sont alors des dents cassées, des yeux au "beurre noir", des cheveux arrachés, des coups de poings etc. Pour tenir le choc, pour ne pas commettre le pire, il y a l'alcool. Paula devient alcoolique. Une aubaine pour son abruti de mari, qui lorsqu'elle est trop amochée, l'emmène à l'hôpital en disant qu'ivre, elle s'est cognée dans une porte... Pourquoi Charlo agit-il ainsi se demande Paula et le lecteur avec elle. L'auteur ne donne aucune explication parce qu'il n'y en a aucune à donner et laisse le lecteur juger : Charlot n'a aucune excuse. Charlot est un assassin. Charlot est un malade. Charlot est un macho. La violence est purement gratuite. Le roman, malgré ce sujet délicat, est bourré d'humour et Paula a son franc parler. La manière dont elle parvient à se débarrasser de son tyran est hilarante et une juste vengeance pour les humiliations subies pendant des années. Pour maintenir un peu de suspens, je vous ne dis pas comment...

Je mets ce livre en première place de mon hit-parade des livres de Roddy Doyle, loin devant Paddy Clake ah! ah!ah!, le livre qui a rendu Roddy Doyle populaire.

******

Je viens, en ce mois de décembre, de recevoir le livre commandé d'occasion, une petite perle rare (à mes yeux) des romans peu connus de Roddy Doyle en France : la Légende d'Henry Smart, qui nous parle de 1916 en Irlande et d'un personnage "entre Oliver Twist et Gavroche". J'ai hâte de le commencer !! A quand les insommnies pour commencer tous les livres qui me font piaffer d'impatience  :p ?

Dans un autre registre, Roddy Doyle écrit aussi des livres pour enfants.

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